Quatre ans après la compilation des 20 ans (fêtés en retard), le disquaire Born Bad revient avec un nouveau 33 tours sous les bras célébrant 25 ans d’activisme. Dans un contexte pas simple, profitons de cette occasion pour saluer le travail de fond de Born Bad et d’autres en France. Avec la flambée du prix des vinyles et plusieurs fermetures d’établissements, il faut plus que jamais défendre cette exception culturelle. Pour l’occasion la boutique Born Bad a mis les petits plats dans les grands en proposant une série de soirées et une compilation. Continuer la lecture de « V/A, Born Bad Record Shop – 25 years Anniversary (Les Disques Les Mauvais Garçons) »
Étiquette : genre: punk
Catégories mardi oldie
The Last, L.A. Explosion! (Bomp!, 1979)
Dans les années soixante-dix, Greg Shaw met un nom sur la musique qu’il adore : la powerpop. Dans un numéro de la revue Bomp! il définit les tables de loi du genre. Dans un même élan sont associés Big Star, Badfinger, Blue Ash, Raspberries, The Move, Easybeats, The Beatles, The Who, The Creation et d’autres. En plus de l’écrit, le Californien se joint à l’action à travers un label du même nom que son fanzine. Sur Bomp! il publie de nombreux 45 tours de ces nouveaux groupes powerpop. Parmi eux, Shoes, The Romantics, 20/20, Flamin’ Groovies restent le temps d’un single puis rejoignent une major mais d’autres, comme The Last se fendent aussi d’albums. L.A. Explosion! sort ainsi en 1979. Le 33 tours du groupe de Los Angeles est au carrefour du foisonnement de l’époque. The Last croisent la scène hardcore (Black Flag, Redd Kross) à The Church et les prémices du son Paisley Underground (Bangles, 3 O’Clock) en concerts. Leur musique témoigne de cette ambiance si particulière. Continuer la lecture de « The Last, L.A. Explosion! (Bomp!, 1979) »
Catégories mardi oldie
Los Nikis, Marines A Pleno Sol (3 Cipreses, 1986)
Au milieu des années 80, la première vague de groupes indie-pop se fédère souvent autour de quelques formations emblématiques, parfois encore en activité. Des années soixante, les fantômes des Byrds et du Velvet Underground visitent les guitares Rickenbacker et les pédales fuzz de groupes comme les Smiths, R.E.M., Primal Scream, The Jesus and Mary Chain, The Pastels ou Spacemen 3. Beaucoup piochent aussi dans le plus récent. La sensibilité pop des Buzzcocks et des Ramones irrigue ainsi les créations de nombreux groupes à travers l’Europe. Qu’ils viennent d’Ecosse (Soup Dragons, Shop Assistants), d’Angleterre (Talulah Gosh) ou de France (G.P.S., Les Calamités), nombreux sont les musiciens et musiciennes touchés par les mélodies entêtantes et sucrées de ces groupes de punk, plus bruyants que réellement méchants. Continuer la lecture de « Los Nikis, Marines A Pleno Sol (3 Cipreses, 1986) »
Catégories mardi oldie
Marie et les Garçons, id. (Celluloid, 1980)
Comme de nombreux autres groupes français des années 60/70, Marie et les Garçons a publié peu de disques. Deux EPs de son vivant pour être exact : l’album Marie et les Garçons (1980) est sorti à titre posthume. Cette modeste discographie ne permet guère de mesurer l’influence du groupe lyonnais sur le rock francophone. Aux côtés des Olivensteins ou d’Asphalt Jungle, Marie et les Garçons représentent une idée du punk, esthète et ouverte. Cela leur a valu certaines inimitiés et réactions très négatives de la part du public, mais aussi une place dans nos cœurs aujourd’hui. Formé en 1975, au Lycée Saint-Exupéry, le groupe s’appelle initialement Femme Fatale, nom trouvé en urgence pour assurer la première partie des futurs Starshooter au concert de fin d’année du bahut. Leur blase définitif leur est suggéré quelques mois plus tard par Marc Zermati de Skydog. Il fait référence à la batteuse du groupe, Marie Girard, ossature de la formation aux côtés d’Erik Fitoussi et Patrick Vidal, guitaristes et compositeurs principaux. Continuer la lecture de « Marie et les Garçons, id. (Celluloid, 1980) »
Catégories mardi oldie
The Nips, The Tits Of Soho (2000, Bovver Boot Company)
Crock of Glod, A Few Rounds With Shane McGowan, le documentaire consacré à l’inénarrable et génial leader des Pogues nous avait particulièrement tapé dans l’œil lors de la dernière édition du festival FAME en févier dernier. Dans ce récit de la vie chaotique de McGowan, réalisé d’une main de maître par Julien Temple, on avait pu apprécier l’évocation des débuts musicaux trop souvent ignorés du trublion irlandais. Car avant les Pogues, il y a eu The Nipple Erectors (littéralement les « dresseurs de tétons »), rapidement rebaptisés The Nips face aux réticences des salles de concert à programmer un groupe affublé d’un tel nom. Oscillant entre punk, big beat, power pop, garage rock et rockabilly, les Nips ont pondu quelques titres parfaitement percutants qui nous donnent un bel aperçu de l’ambiance musicale de la scène londonienne de la fin des années 70. Et c’est un réel plaisir de retrouver MacGowan dans un contexte différent de celui des Pogues et de constater que son énergie, sa coolitude et son authenticité étaient déjà entièrement présentes dès le début. Continuer la lecture de « The Nips, The Tits Of Soho (2000, Bovver Boot Company) »
Catégories billet d’humeur, documentaire
« La Brune et moi » : Les désirs font désordre
Petit film mais parfum de soufre et légende tenace pour ce témoignage du Paris punk de 1979.
Sans s’engager sur un terrain glissant du genre “le confinement avait du bon”, la Cinémathèque française a proposé dès début avril sur sa plateforme baptisée Henri (en référence à son fondateur Henri Langlois) un certain nombre de films de patrimoine ou de documentaires – courts ou longs, à raison d’un par jour – plutôt que, au hasard, Joker, pour d’évidentes raisons juridiques. Entre témoignage documentaire et fiction musicale, le moyen-métrage La Brune et moi de Philippe Puicouyoul (1980), son unique réalisation d’une durée de 50 minutes, sorti dans une seule salle à Paris le 24 avril 1981 et retiré de l’affiche après une semaine d’exploitation avec 570 spectateurs, a beau se vouloir une œuvre de fiction ; mais c’est plutôt pour son aperçu de la scène musicale française de 1979, l’année de ses trois semaines de tournage, que ce « petit film » continue à fasciner.
Continuer la lecture de « « La Brune et moi » : Les désirs font désordre »
Catégories mixtape
I Like 2 Stay Home #27 : La France a froid
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Comme beaucoup d’autres qui ont (re)visité leur discothèque pendant la période, cette quarantaine m’aura permis de plonger dans les profondeurs des groupes de musiques froides (cold, punk, synth …) qui ont sévi en France dans les années 80 et 90. Grâce à un oncle passionné de ces différents genres résolument indépendants et confidentiels, mon adolescence a été à l’écoute de cette musique et de ses souvenirs. Des concerts devant cinquante personnes en Mayenne, ses premières claques à l’UBU de Rennes qui était à l’époque la plaque tournante dans le Grand Ouest… Une mémoire précise à travers laquelle j’ai pu vivre également sa passion. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #27 : La France a froid »
Catégories chronique nouveauté
V/A, Born Bad Record Shop – 20 years Anniversary (Les Disques Les Mauvais Garçons)
En 2019, le disquaire Born Bad fêtait ses vingt ans d’existence, une petite performance en soi compte tenu du contexte économique difficile de la musique sur support physique. Pour marquer le coup, le disquaire a organisé des concerts en septembre dernier et sort ces derniers jours une compilation vinyle uniquement disponible rue Saint Sabin à Paris et chez quelques collègues émérites (Total Heaven, Dangerhouse etc.). Nous avons rarement l’occasion de mettre en avant ici les disquaires, ils sont pourtant un maillon important de la musique que nous aimons. Born Bad fait partie de ces endroits de vie, point névralgique de scènes qu’il faut chérir et valoriser. Continuer la lecture de « V/A, Born Bad Record Shop – 20 years Anniversary (Les Disques Les Mauvais Garçons) »