Felt (avec Martin Duffy à droite) / Photo : Joe Dilworth
Une partie de ces magnifiques clichés que le photographe, batteur et libraire Joe Dilworth*, Anglais exilé à Berlin, nous a si gentiment envoyé suite à la disparition de Martin Duffy, a été publiée dans le très beau livre consacré à Felt, publié chez en 2012 (tirage limité à 1 000 exemplaire et donc, devenu depuis objet culte) chez First Third Books. Elles ont été prises à Birmingham, quelque temps avant donc que Lawrence ne déménage pour Brighton, où habitaient déjà Alan McGee, tête pensante de Creation Records, et les Primal Scream.
Jason Lytle (Grandaddy) / Photos : Louis Teyssedou
Ce 26 août 2000, les Californiens de Grandaddy jouent sur une des scènes du festival Pukkelpop. Évidemment, à peine remis de l’avalanche de Queens Of The Stone Age la veille, on se demande bien ce que vaut le groupe. Le constat est rapidement fait : ces gens n’ont pas le physique de leurs chansons… Passons donc notre chemin : un groupe qui a un chanteur qui ressemble à la fois à un bûcheron du Montana et à un skater ne peut rien faire de bon. Terrible erreur.
Un Breton aux origines espagnoles, amoureux du Pays Basque et du ballon ovale : a priori, il y avait de fortes chances pour qu’on s’entende, Éric et moi. D’autant qu’en plus de tout cela, il y avait une certaine insouciance, un gout sûr pour le Rioja et donc, la musique. Dans l’équipe de Magic Mushroom puis parmi les quatre cofondateurs de la RPM, il tenait à merveille le rôle du taiseux : observateur plus que bonimenteur, il prenait la parole toujours à bon escient et se démarquait de nous tous par ses gouts fortement ancrés dans une certaine tradition rock – à prendre dans son sens non galvaudé – et je crois que sa sélection de photos confirme un peu cela. Continuer la lecture de « Pictures on my wall : Éric Pérez »
C’était à Londres, un jour de peu de soleil, à la toute fin de l’hiver ou au début du printemps. Je me rappelle d’ailleurs la promenade le long des canaux de Camden Town, le sous-sol du magasin de disques à quelques mètres du métro, le verre au Good Mixer, dont les dorures avaient déjà passé, à peine quelques mois après les premiers essoufflements de la britpop. Broadcast était sur le point de réaliser la compilation de ses trois premiers singles – deux publiés par Duophonic Super 45’s, le label de Stereolab, et le troisième par Wurlitzer Jukebox. Le disque, dont le titre mystérieux annonçait Work & Non Work, allait paraitre chez Warp – ce qui avait un peu surpris tout le monde. Comme l’écrit le photographe aujourd’hui, le groupe venait d’achever sa balance dans la petite salle emblématique du Dingwalls – le soir même, il y délivrait un concert magnétique, emmené par une Trish Keenan à la beauté diaphane (“Elle s’excuserait presque d’être là”, avais-je gribouillé encore impressionné dans l’introduction du papier écrit pour la RPM) et face à un Bobby Gillespie enthousiaste. Pendant la session, je m’étais tenu à l’écart, mais j’avais observé la façon de travailler de Joe Dilworth. Plus qu’une séance photo, cela ressemblait à une discussion entre des gens qui partagent pas mal d’amis et de passions – ce qui d’ailleurs était le cas. Je ne suis pas sûr, mais je crois qu’il utilisait un Rolleiflex. Au bout d’à peine dix minutes, il m’avait dit : « C’est bon ». Quelques semaines plus tard, quand j’ai vu le résultat, j’ai bien sûr tout de suite compris qu’il ne m’avait pas menti. Continuer la lecture de « Pictures On My Wall : Joe Dilworth »
Ses instantanés d’un été en Italie ont illustré les articles de ce week-end dédié à l’Italo sur section26. Voici pour le clore, un portfolio par David Rimokh.
Le 22 mars dernier, The Young Gods étaient à Paris, à La Maroquinerie, pour la seconde date de la tournée de présentation de leur nouvel album, Data Mirage Tangram.
Ça s’est passé à Rennes en 1987 et c’était àl’Ubu. Je me souviens d’être entré dans la moiteur de l’arène déjà bondée et d’être resté figé, saisi par le concert, stupéfait. Je me souviens encore du son, de ce sentiment de connaître soudain la puissance absolue. Compressée, la petite foule se tenait face à la scène, écrasée dans sa masse compacte, totalement sidérée. Je me souviens de cet homme qui se tenait face à nous, les bras comme de larges ailes, suspendu dans le couloir du temps. Ils n’étaient presque rien : un trio de jeunes dieux mais inconnus de tous. Ils avaient le pouvoir de déchaîner une tourmente de cordes à partir d’un clavier. En 1987 lesYoung Gods entraient dans la légende.Continuer la lecture de « Portfolio : The Young Gods à La Maroquinerie, le 22 mars 2019 »
Pour son édition 2019, le Paris Music Festival à eu l’idée géniale de proposer la Cathédrale Américaine de Paris à Zombie Zombie pour un concert exceptionnel, accompagné de la chorale déjà présente sur la BO de L’Heure de la Sortie, le second film de Sébastien Marnier dont le groupe a composé la musique.