Clique & Collecte chez Born Bad à Paris

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

Born Bad Recordshop, Paris
Born Bad Recordshop, Paris

Le onzième arrondissement ne serait pas tout à fait le même sans ses bars rocks et ses disquaires, notamment Born Bad, une institution, désormais située rue St Sabin, après avoir longtemps squatté la rue Keller. Passage obligé bien connu pour les garage-rockeurs et les punks, la boutique s’est depuis quelques années ouverte à d’autres sensibilités grâce au travail de passionnés de Mark Adolf et Maxime Barré. Born Bad est ainsi devenu un disquaire curieux et pointu dans lequel vous pourrez aussi bien trouver des originaux de Black Sabbath, des compilations de séga, que les dernières rééditions de synth-pop obscur. La boutique n’en reste pas moins toujours aussi pointue sur ce qui a fait sa renommée et vous y trouverez de quoi rassasier vos oreilles en sixties, garage contemporain, punk (77, Oï) ou rock’n’roll. La sélection concocté par leurs soins est ainsi à l’image de ce que vous y trouverez. Au-delà du choix concocté, Born Bad est aussi un de ces lieux de vie que nous espérons retrouver très vite tant il contribue à la vie de nos scènes musicales. Nous sommes sûrs de toujours y croiser des potes, rencontrer des gens intéressants et accessoirement repartir avec quelques disques (et un peu moins d’argent) dans le sac !

Pour commander : envoyez leur un message via facebook, instagram, par e-mail (bornbadrecordshop@gmail.com) ou par téléphone (09 53 07 84 58). La boutique (11 rue St Sabin, 75011 Paris) est ouverte pour le retrait des commandes du lundi au vendredi de 12 heures à 18 heures.

Tous les articles de la série Première Nécessité (un disquaire par jour) sont visibles ici.

01. Spits, VI (Thriftstore Records)

On ne va pas se tirer les cartes entre bonimenteurs : cet album des Spits ne va pas changer votre vision des Spits et c’est justement pour ça qu’on les aime. Huit ans de silence pour les retrouver au même point, bouillants et prêts à en découdre. L’essence même du punk : rapide, simple et efficace.

02. The Creation, Making Time (Cameleon Records)


Classique de la vague mod anglaise avec l’hymne Making TimeEddie Phillips joue de la guitare avec un archet. Bain de jouvence.

03. Bruno Leys, Maintenant je suis un voyou (Born Bad Records)


Les quatre morceaux (dont deux inédits) du chanteur et compositeur français Bruno Leys, enregistrés en 1969 et laissés dans un tiroir. A la réécoute on est sidéré qu’aucun directeur artistique n’ait décidé de sortir cet EP qui combine plusieurs éléments rares à l’époque : quatre tubes psychédéliques, pas une seule reprise, chant en français, paroles inspirés et arrangements de qualité.

04. Star Feminine Band, S/T (Born Bad Records)


Premier album pour cet incroyable orchestre féminin de Natitingou (nord du Bénin) composé de jeunes filles aux paroles ouvertement politiques sur la question des femmes. D’une énergie folle, à la fois naïf et d’une maturité impressionnante, on mise beaucoup sur ce projet.

05. Portray Heads, S/T (Minimal Wave)


Compilation consacrée à cet éphémère groupe japonais actif au milieu des années 80. Sans doute une des plus belles surprises venues de chez Minimal Wave ces dernières années, un enchaînement de tubes où se croisent voix masculines et voix féminines, avec un côté amateur qui nous touche beaucoup.

06. Optic Sink, S/T (Goner Records)


Duo avec Natalie Hoffman (ex-membre de Ex-Cult et qu’on avait notamment découvert avec Nots groupe synth-punk de Memphis) qui explore des sonorités électroniques 80 avec une certaine originalité. Entre synth-punk et synth-wave avec une production DIY charmante sur laquelle Natalie pose une voix détachée et blanche, le disque ne cesse de revenir sur notre platine.

07. Working Men’s Club, S/T (Heavenly Recordings)


Premier album de ce quatuor de Manchester qui fait revivre les grandes heures de la Haçienda et de Factory Records sans tomber dans la caricature. De Gang Of Four à Stone Roses, de New Order à Happy Mondays, un antidote à notre époque morose.

08. Vintage Crop, Serve To Serve Again (Upset! The Rhythm)


Quatuor de Melbourne que nous avons déjà beaucoup soutenu à travers les deux premières sorties françaises de leurs enregistrements (sur Polaks Records) et qui ont enflammé les salles lors de leur tournée européenne. Marqué au fer rouge par Eddy Current Suppression Ring, le groupe participe à cette émergence d’une esthétique purement melbourienne avec guitares tranchantes, rythmes répétitifs et morceaux qui montent en intensité.

09. Osees, Protean Threat (Castle Face Records)


Si la machine de guerre que sont les Oh Sees peut parfois prêter à la caricature c’est parce qu’on oublie d’écouter leurs disques. Explorant depuis quelques années tout ce que les années 70 ont produit de plus excitant, John Dwyer intègre plus d’éléments électroniques et même une trompette dans ce dernier opus toujours psychédélique, toujours excitant et qui renvoie au placard tous les grincheux d’un soi-disant « âge d’or » du groupe.

10. Jinx / Madame Bovary  Split 45t (Camisole Records)

Belle surprise que ce 45 tours exhumant deux groupes français du milieu des années 80 qu’on pourrait qualifier tous deux de « cold-wave » mais forts différents l’un de l’autre. Jinx, éphémère projet dont l’unique témoignage est un 45t très rare sur le Kiosque d’Orphée nous plonge dans une univers éthéré et sophistiqué, à la limite du « trop » mais qui témoigne d’une liberté de composition rare. Madame Bovary se place plus proche du « death rock », guitares en avant, l’héritage anglais et américain se fait sentir.

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