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The Last, L.A. Explosion! (Bomp!, 1979)

Dans les années soixante-dix, Greg Shaw met un nom sur la musique qu’il adore : la powerpop. Dans un numéro de la revue Bomp! il définit les tables de loi du genre. Dans un même élan sont associés Big Star, Badfinger, Blue Ash, Raspberries, The Move, Easybeats, The Beatles, The Who, The Creation et d’autres. En plus de l’écrit, le Californien se joint à l’action à travers un label du même nom que son fanzine. Sur Bomp! il publie de nombreux 45 tours de ces nouveaux groupes powerpop. Parmi eux, Shoes, The Romantics, 20/20, Flamin’ Groovies restent le temps d’un single puis rejoignent une major mais d’autres, comme The Last se fendent aussi d’albums. L.A. Explosion! sort ainsi en 1979. Le 33 tours du groupe de Los Angeles est au carrefour du foisonnement de l’époque. The Last croisent la scène hardcore (Black Flag, Redd Kross) à The Church et les prémices du son Paisley Underground (Bangles, 3 O’Clock) en concerts. Leur musique témoigne de cette ambiance si particulière. Continuer la lecture de « The Last, L.A. Explosion! (Bomp!, 1979) »

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Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records)

Quatrième album de Pearl & The Oysters depuis leur essai inaugural en 2017 : le duo franco-américain a parcouru un sacré chemin en six ans. Démarrée à Gainesville en Floride, l’aventure s’écrit désormais à Los Angeles. Cette nouvelle vie s’accompagne aussi d’un nouveau label. Juliette Pearl Davis et Joachim Polack rejoignent ainsi Stones Throw. La structure, après avoir été un pilier du rap indépendant, s’aventure désormais régulièrement dans les terres pop. Les voisins de Pearl & The Oysters se nomment en effet Mid High Club, Benny Sings, Jerry Paper ou Stimulator Jones. Dès la couverture, signée par l’illustrateur indonésien Ardhira PutraCoast 2 Coast nous embarque dans un voyage nostalgique et rétro-futuriste, quelque part entre un vinyle de yacht-rock et une cartouche de Mega Drive. Continuer la lecture de « Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records) »

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Michael Rault, id. (Wick Records)

Wick est un label rare. Succursale rock de la célèbre maison de disques soul/funk Daptone, elle développe un catalogue quantitativement raisonnable et de qualité depuis 2015, alternants albums et singles en 45 tours. Wick ne compte ainsi qu’une poignée de signatures parmi lesquels les excellents Ar-Kaics, Mystery Lights , Jay Vons et notre homme du jour Michael Rault. Tous ont en commun une approche vintage et organique, sans tomber dans l’excès de zèle rétro et pastiche. Michael Rault, trentenaire canadien, désormais californien, publie régulièrement des disques depuis la fin des années 2000. Sa carrière a pris un tournant en 2018 avec l’excellent It’s A New Day Tonight, son premier album pour Wick. Il y explorait le glam et la powerpop seventies avec un sens aiguisé de la mélodie. Continuer la lecture de « Michael Rault, id. (Wick Records) »

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Rain Parade, Emergency Third Rail Power Trip (1983, Enigma)

1983 est une année importante pour la musique pop. La sortie du synthétiseur DX7 contribue à drastiquement changer le son de la pop mainstream. Les synthétiseurs font certes de régulières apparitions dans les charts depuis les années soixante dix, mais ils sont souvent utilisés dans un contexte organique. Au début des années quatre-vingt, le paradigme change. Il est possible d’envisager des productions réalisées à 100% avec des outils électroniques, comme des boîtes à rythmes, des samplers (pour ceux qui en ont les moyens), des séquenceurs. La bascule est radicale. Au zénith de la culture yuppie et de la célébration de la réussite, tout le monde adopte ce nouveau son. Signe de modernité triomphante, il ringardise instantanément le reste. Un village gaulois résiste cependant dans l’ombre. Continuer la lecture de « Rain Parade, Emergency Third Rail Power Trip (1983, Enigma) »

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The Doobie Brothers, Minute By Minute (Warner, 1978)

The Doobie Brothers Minute by MinuteMinute By Minute (1978) des Doobie Brothers est un des albums emblématiques du son westcoast de la fin des années soixante-dix. Plus gros succès commercial du groupe, le disque est pourtant, un quasi chant du cygne. Il sème les graines de la discorde et scelle le destin des Californiens. En dix morceaux, le groupe arrive cependant à construire un pont entre la soul voluptueuse de Leon Ware, la country-rock cher aux Byrds et le latin-rock à la Santana, un syncrétisme aussi moelleux qu’éloigné de leurs débuts. En effet, rien ne prédestinait les frères pétard à devenir un standard des programmations Soft-Rock (AOR) des radios FM nord-américaines. Continuer la lecture de « The Doobie Brothers, Minute By Minute (Warner, 1978) »

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The Byrds, Preflyte (1969, Together)

Artistiquement, Preflyte (1969) n’est certainement pas le disque le plus intéressant des Byrds mais il n’en constitue pas moins un témoignage fascinant sur l’un des groupes américains les plus importants des années soixante. En 1964, après un set au Troubadour, Gene Clark fait la rencontre de Jim (Roger) McGuinn. Tous les deux issus de la scène café folk californienne, les musiciens partagent un amour inconditionnel pour les Beatles. David Crosby rejoint à son tour le duo qui commence à répéter à trois, aux studios World Pacific, sous la houlette de Jim Dickson, devenu leur manager. The Jet-Set n’a alors pas encore de batteur ni de bassiste. Ils arrivent cependant à convaincre Elektra de publier un 45 tours sous le nom de The Beefeaters, mis en boite avec l’aide de musiciens de studio. Continuer la lecture de « The Byrds, Preflyte (1969, Together) »

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Pearl Charles, Magic Mirror (Kanine Records)

Il y a eu ce moment, que je perçois aujourd’hui comme un songe. Pearl Charles, se produisant sur la scène de l’Hotel Vegas, dans la moiteur d’une nuit texane, en août 2019. La californienne avait déjà attiré mon attention, non pour sa musique que je ne connaissais pas encore, mais pour son image : toujours joliment mise en scène sur les réseaux sociaux, cette cowgirl des temps modernes nourrissait mon rêve américain. Continuer la lecture de « Pearl Charles, Magic Mirror (Kanine Records) »

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Marbled Eye, Leisure (Erste Theke Tonträger)

Nous avions découvert les Américains de Marbled Eye par l’intermédiaire d’une cassette sur le label parisien Gone With The Weed (Police Control, Marauder, Sun Sick, etc.) en 2016. Le 45 tours publié l’année dernière sur Digital Regress (The Shifters) et Erste Theke Tonträger (The Coneheads) confirmait les appétences de la formation d’Oakland pour un post-punk galvanisant, sans nostalgie mal placée. Leisure (2018), premier album de Marbled Eye, toujours chez les Digital Regress (pochette rouge) et Erste Theke Tonträger (pochette bleue) vient à point nommé pour convertir les derniers récalcitrants à la nouvelle vague froide nord-américaine. Continuer la lecture de « Marbled Eye, Leisure (Erste Theke Tonträger) »