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Clairo, Charm (Clairo Records)

Clairo En 2017/2018, la jeune chanteuse Claire Cottrill se fait connaître via internet avec ses chansons Pretty Girl ou Flamin Hot Cheetos, et la voilà devenue égérie de la bedroom pop sous le nom de Clairo. Deux albums suivent logiquement en 2019 et 2021. Clairo travaille alors avec Rostam (Vampire Weekend) sur Immunity en 2019. Le décrié faiseur de hits Jack Antonoff (Taylor Swift, Lorde, Lana Del Rey…)  prend le relais sur Sling deux ans plus tard. Loin de se laisser impressionner par leurs CV, Clairo y développe une pop boisée, délicate, entre folk et indie. Pour Charm (2024), Clairo s’extirpe de cette case fort pourvue et concurrentielle, à la recherche d’autre chose. Continuer la lecture de « Clairo, Charm (Clairo Records) »

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Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records)

Quatrième album de Pearl & The Oysters depuis leur essai inaugural en 2017 : le duo franco-américain a parcouru un sacré chemin en six ans. Démarrée à Gainesville en Floride, l’aventure s’écrit désormais à Los Angeles. Cette nouvelle vie s’accompagne aussi d’un nouveau label. Juliette Pearl Davis et Joachim Polack rejoignent ainsi Stones Throw. La structure, après avoir été un pilier du rap indépendant, s’aventure désormais régulièrement dans les terres pop. Les voisins de Pearl & The Oysters se nomment en effet Mid High Club, Benny Sings, Jerry Paper ou Stimulator Jones. Dès la couverture, signée par l’illustrateur indonésien Ardhira PutraCoast 2 Coast nous embarque dans un voyage nostalgique et rétro-futuriste, quelque part entre un vinyle de yacht-rock et une cartouche de Mega Drive. Continuer la lecture de « Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records) »

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Christine, pour la vie.

Christine McVie

Moins connue que sa camarade Stevie Nicks, Christine McVie n’en fut pas moins un membre essentiel, un véritable pilier même, de l’histoire de Fleetwood Mac. Elle vient de nous quitter, le 30 novembre 2022 à l’âge de soixante-dix neuf ans. Née à Bouth dans une famille de musiciens (un grand père organiste, un père professeur de violon), la Britannique Christine Perfect s’initie au piano dans l’enfance. Dans les années soixante, elle rejoint la bouillonnante scène british blues (Yardbirds, Spencer Davis Group, Alexis Korner’s Blues Incorporated, John Mayall and the Bluesbreakers…). Continuer la lecture de « Christine, pour la vie. »

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Michael Rault, id. (Wick Records)

Wick est un label rare. Succursale rock de la célèbre maison de disques soul/funk Daptone, elle développe un catalogue quantitativement raisonnable et de qualité depuis 2015, alternants albums et singles en 45 tours. Wick ne compte ainsi qu’une poignée de signatures parmi lesquels les excellents Ar-Kaics, Mystery Lights , Jay Vons et notre homme du jour Michael Rault. Tous ont en commun une approche vintage et organique, sans tomber dans l’excès de zèle rétro et pastiche. Michael Rault, trentenaire canadien, désormais californien, publie régulièrement des disques depuis la fin des années 2000. Sa carrière a pris un tournant en 2018 avec l’excellent It’s A New Day Tonight, son premier album pour Wick. Il y explorait le glam et la powerpop seventies avec un sens aiguisé de la mélodie. Continuer la lecture de « Michael Rault, id. (Wick Records) »

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V/A, Paisà Got Soul : Soul, AOR & Disco in Italy 1977 / 1986 (Four Flies)

L’année dernière, notre émérite collègue Rosario Ligammari publiait l’excellent Buongiorno Pop chez Le Mot et le Reste, un hommage à la vibrante pop transalpine. Paisà Got Soul arrive à point nommé pour remettre une pièce dans la machine. Généreuse sélection de 15 chansons, la compilation explore les chaleureuses contrées de l’AOR. Ce genre musical, longtemps moqué et ignoré, a le vent en poupe depuis quelques années. Qu’il soit désigné sous le sobriquet de Yacht Rock, Soft Rock, ou Album-Oriented Rock, la recette n’en reste pas moins similaire : la musique cross-over ultime de la fin des seventies, entre rock, idéaux hippy, accords jazzy et groove détendu soul/funk/disco. Comme les Beatles, quinze ans plus tôt, The Doobie Brothers, Steely Dan, Fleetwood Mac ou Earth Wind and Fire ont fait des émules un peu partout. Continuer la lecture de « V/A, Paisà Got Soul : Soul, AOR & Disco in Italy 1977 / 1986 (Four Flies) »

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Dwight Druick, Tanger (Bobinason, 1980)

Historiquement, les États-Unis et l’Angleterre inspirent de très nombreux courants musicaux de la musique pop. Chaque pays interprète ces tendances à l’aune de sa propre culture et ses préférences. Il est passionnant de constater les différentes versions d’une même idée, notamment dans la francophonie. Le Soft Rock californien (aussi appelé AOR, Westcoast ou Yacht Rock) n’échappe pas à la règle. Apparu au début des années soixante-dix dans le sillon du mouvement hippie, le genre connaît sa forme la plus aboutie et élégante à la fin de la décennie avec Fleetwood Mac ou Steely Dan. La France comme le Québec s’y sont bien sûr essayés, de même que de nombreux autres pays (la City Pop japonaise). Du coté de l’Hexagone, Véronique Sanson, France Gall, Michel Berger, Weekend Millionnaire ou encore le duo Grimaldi/Zeiher ont fantasmé sur la côte ouest américaine. Dans la Belle Province, ils s’appellent Diane Tell, Gilles Rivard ou encore Dwight Druick. Continuer la lecture de « Dwight Druick, Tanger (Bobinason, 1980) »

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Fleetwood Mac, Rumours (1977, Warner)

Fleetwood Mac Rumours1977, la révolution punk gronde, pourtant le soft rock se porte merveilleusement bien et continue de se vendre par palette entière. Si les Ramones ou Talking Heads font vibrer les petits cœurs fragiles de critiques extatiques, le grand public américain se précipitent sur les disques de Steely Dan ou des Doobie Brothers. En France, le rock d’avant le punk se porte aussi très bien. De Dire Straits en passant par Supertramp ou Alan Parsons Project, les Français ne sont pas franchement convertis aux épingles à nourrice. Longtemps considérés avec une certaine défiance, les gros vendeurs des seventies ont, ces dernières années, été largement réhabilités. Cité par de nombreux artistes (Best Coast, Haim etc.) comme une référence, Fleetwood Mac est incontestablement une des têtes d’affiche de la décennie. Continuer la lecture de « Fleetwood Mac, Rumours (1977, Warner) »

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Leon Ware, Rockin’ You Eternally (Elektra, 1981), Marcos Valle, Vontade de Rever Você (Som Livre, 1981)

Leon WareLe coup de foudre artistique entre Leon Ware et Marcos Valle est peut-être une des rencontres musicales les plus méconnues de la musique populaire moderne. À la toute fin des seventies, le duo écrit ensemble une quinzaine de chansons. Celles-ci sont enregistrées (pour certaines) sur les albums respectifs des deux musiciens de l’époque, plus particulièrement sur Rockin’ You Eternally et Vontade de Rever Vocêtous les deux publiés en 1981. Les deux disques suivants, Leon Ware (1982) et Marcos Valle (1983), accueillent également plusieurs compositions réalisées à quatre mains. Rien ne prédestinait ces deux là à collaborer. Leon Ware, afro-américain, né à Détroit en 1940, démarre sa carrière de compositeur à la Motown en 1967 écrivant pour les Isley Brothers, Jackson Five ou Martha and the Vandellas. Dans les années soixante-dix, il devient un producteur et arrangeur demandé. Continuer la lecture de « Leon Ware, Rockin’ You Eternally (Elektra, 1981), Marcos Valle, Vontade de Rever Você (Som Livre, 1981) »