Catégories climatsÉtiquettes , , , , , ,

Climats #5 : Animal Collective, Ilaria Urbinati, Antonin Peretjatko

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo.
Continuer la lecture de « Climats #5 : Animal Collective, Ilaria Urbinati, Antonin Peretjatko »

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , , ,

Avant-1ère : « Oh Id », le nouveau clip de Fontanarosa

Paul Verwaerde a certainement du avoir quelques riffs dans les oreilles dès son plus jeune âge, puisqu’il est né à Reading, Royaune-Uni, et a pas mal voyagé, parents obligent. On avait salué son premier essai en solo lors d’un Sous Surveillance il y a deux ans, revoici le lyonnais d’adoption en compagnie d’un groupe (Florian Adrien, Grégoire Cagnat, Kevin Lafort) pour l’accompagner sur scène. Et c’est plutôt une bonne nouvelle puisque les chanceux qui ont déjà pu le voir en concert nous en ont dit de très bonnes choses, et ce nouvel album Are You There? à venir le 18 mars chez Howlin’ Banana Records en est – parait-il – une autre. Fontanarosa s’émancipe et s’épanouit dans la composition de chansons qui sont autant de clins d’œils au rock de son adolescence qu’au garage. Pour preuve, ce clip réalisé par un américain connu sous le nom de Documavision, que Paul a découvert sur Instagram en regardant le clip de Dummy. Pour Oh Id, il est parti sur le travail du vidéaste sud-coréen Nam June Paik, point de référence pour la vidéo. « We are foreigners », chante Paul dans le morceau, pas vraiment étonnant pour un ex-ado globe-trotteur comme lui.


Catégories interviewÉtiquettes , , , ,

Baxter dure vraiment plus longtemps

Un Best Of, une autobiographie : Baxter Dury n’a pas chômé pendant le confinement.

Baxter Dury / Photo : Hannah Molin Delafosse
Baxter Dury / Photo : Hannah Molin Delafosse

Avec le temps, le dandy britannique Baxter Dury a appris à se méfier des journalistes, même des plus bienveillants à son égard. Si de ce côté-ci de la Manche, personne ne fait vraiment attention à la figure du père Ian Dury, dans son pays Baxter Dury reste le “fils de”. Son parcours au long cours, fort de six albums depuis 2002 et d’un livre au titre français mais uniquement disponible en langue anglaise, Chaise Longue, présenté par son éditeur comme autobiographique, en impose désormais sérieusement face à celui du caricaturiste du mode de vie Sex & Drugs & Rock & Roll finalement incapable de surmonter le succès. Continuer la lecture de « Baxter dure vraiment plus longtemps »

Catégories borne d'écouteÉtiquettes , , ,

Ashinoa : deux titres annonçant un album du feu de Dieu.

Ashinoa
Ashinoa

Une ambiance motorique et mentale, c’est ce qui se dégage immédiatement de la musique d’Ashinoa. Cette fois, le groupe va encore plus loin que leurs précédentes sorties (autoproduites et chez Macadam Mambo) : deux titres en forme d’invitation au voyage, dans une atmosphère cosmique et profonde. Disguised in Orbit est une ascension puissante qui mêle sonorités électroniques, percussions métronomiques et rythmique dub. Feu de Joie, lui, part sur un tempo plus lent, avec des vapes d’effets et de la mélodie, comme un savant mélange de Mellotron, d’Arp Odyssey et de Korg Delta (pour les passionné.es) puis soudainement s’alourdit avec une guitare pesante à la rythmique impeccable. Ashinoa se nourrit et s’inspire de divers courants : « Pour les influences dub, cela proviendrait surement d’un artiste pop aux larges références dub : Skinshape. On en écoutait beaucoup au moment où l’album à été composé mais aussi beaucoup de El Michels Affair, pour l’influence plus hip-hop instrumental. »  Une belle réussite, dont on attend la confirmation sur un album à venir chez Fuzz Club (qui avaient sorti Veik l’an dernier), le 25 Mars prochain.

Continuer la lecture de « Ashinoa : deux titres annonçant un album du feu de Dieu. »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , ,

The Jazz Butcher, The Highest In The Land (Tapete)

The Jazz ButcherTout pourrait envahir l’écoute, la réduire à ce seul contexte qu’il n’est – évidemment – pas possible d’ignorer. Pat Fish est décédé au mois d’octobre et, pourtant, rien ne s’entend ici comme un achèvement. Tout semble rester en suspens dans ces ultimes échos posthumes de ce qu’il n’a jamais été vraiment été possible de considérer comme une carrière au sens commercial et stratégique du terme. The Highest In The Land est simplement un très bon album de plus, pas si différent de bon nombre de ceux qu’on a aimés souvent – ou parfois négligés – tout au long de ces quatre décennies d’activités musicales irrégulières : presque un album par an pendant les deux premières et puis un seul ensuite au siècle nouveau. On guette en vain les signes avant-coureur d’un essoufflement fatal mais les bilans testamentaires et les leçons de vie pontifiantes n’ont jamais été le genre de cette excellente maison. Continuer la lecture de « The Jazz Butcher, The Highest In The Land (Tapete) »

Catégories mardi oldieÉtiquettes , , , , , , , ,

The League Unlimited Orchestra, Love and Dancing (Virgin, 1982)

Martin Rushent a joué un rôle important dans la carrière de The Human League. Après le départ pour British Electric Foundation/Heaven 17 de deux de ses membres fondateurs, Martyn Ware et Ian Craig Marsh, le groupe enregistre Dare en 1980 avec l’aide du pétulant producteur. Sommé par leur maison de disques de sortir enfin des tubes, The Human League est dans une position délicate avec la démission de ses deux musiciens les plus expérimentés. Virgin leur suggère alors de travailler avec le chevronné Martin Rushent. Le CV de ce dernier est déjà conséquent : après des débuts auprès de Tony Visconti (T. Rex, Fleetwood Mac, ELP etc.), le bonhomme se fait une réputation chez United Artists en signant et produisant des groupes comme les Buzzcocks ou les Stranglers. Continuer la lecture de « The League Unlimited Orchestra, Love and Dancing (Virgin, 1982) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , ,

Marie Delta, Route de nuit (autoproduit via La Souterraine)

« J’aimerais faire l’amour
dans un appartement vide »

Si je devais créer un sous-ensemble récent des musiques pop synthétiques et hantées, j’y rassemblerais quelques beaux disques parus ces mois-ci : celui d’À trois sur la plage par exemple, ou celui de Rémi Parson. J’y ajouterais ce disque de Marie Delta qui vient de sortir en vinyle après avoir été mis sous les projecteurs par les agents secrets de la Souterraine en avril de l’année dernière. Ils ont tous en commun une simplicité apparente, un flou qui dissimule de fortes personnalités et des paroles qui ne respirent pas forcément la joie de vivre. Une sorte de nouvelle petite vague froide qui se serait débarrassée de ses oripeaux et surtout de ses figures folkloriques encombrantes. Continuer la lecture de « Marie Delta, Route de nuit (autoproduit via La Souterraine) »

Catégories climatsÉtiquettes , , , , , ,

Climats #4 : Molly Nilsson, Christophe Manon, Monica Vitti

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #4 : Molly Nilsson, Christophe Manon, Monica Vitti »