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Otis Redding, Live In Europe (1967, Volt/ATCO)

Otis Redding, Live In EuropeLa carrière d’Otis Redding se révéla météorique. Le chanteur de Macon (Géorgie) n’enregistra sous son nom que pendant sept ans, de 1960 à 1967, date de son décès. Il ne publia, de son vivant, que six albums studios, entre 1964 et 1967, véritables points culminants d’une carrière arrêtée en plein vol. Le destin tragique d’Otis, un accident d’avion (avec une partie des Bar-Kays qui l’accompagnait), marqua les esprits et contribua à établir la légende. Pourtant, le chanteur afro-américain fit beaucoup pour la soul de son vivant. Il participa activement au succès de la musique noire auprès d’un public blanc encore très conservateur. Continuer la lecture de « Otis Redding, Live In Europe (1967, Volt/ATCO) »

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Deerhoof, Love-Lore (autoproduit)

Love-Lore DeerhoofC’est une constante rassurante de l’existence : quoiqu’il arrive, il y a toujours un disque de Deerhoof qui vient de sortir. Et privé de ses habituelles tournées mondiales, le groupe a été fort occupé cette année : un live, une compilation de raretés, et, au printemps dernier, leur album Future Teenage Cave Artists, sympathique retour aux affaires du quatuor après une légère traversée du désert – et encore, à peine un désert, plutôt un terrain vague. Mais avec leur second LP de 2020, Love-Lore, sorti en totale indépendance fin septembre, c’est sans aucun doute l’une de ses plus incroyables démonstrations de force que balance comme si de rien n’était Deerhoof, sa plus belle réussite depuis des lustres (Breakup Song en 2012, plus loin que ça si vous faites la fine bouche). Et c’est un… album de… reprises ?!? Continuer la lecture de « Deerhoof, Love-Lore (autoproduit) »

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TRANSMISSION #49 Spéciale 45 tours de confinement

Spéciale Spéciale 45 tours de confinement

avec Bertrand Loutte
Émission du 06 décembre 2020, présentée par Thomas Schwoerer, Étienne Greib et Pauline Nuñez.

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Two-Tone : danse avec des larmes dans les yeux

Two Tone
Collage : David Storey pour 2 Tone Records

Par où commencer ? Par la rumeur qui voudrait que le créateur de Peaky Blinders, Steven Knight, aurait retroussé les manches de sa Ben Sherman pour se lancer dans la production d’une série consacrée à l’explosion du ska Two-Tone à Coventry et Birmingham à la toute fin des années 1970. Avec un pitch qui fera frémir l’échine nostalgique de toute ma génération : « C’était la bande originale qui traduisait merveilleusement l’atmosphère de l’époque, dans les rues, dans les clubs, dans les tribunes ». Suggs, le chanteur de Madness, ne nous avait finalement pas dit mieux entre deux digressions autour de son amour pour Chelsea : « Cela dit, il n’y avait pas grand-chose d’autre pour s’occuper à ce moment précis en Angleterre, c’était une période assez triste. Il n’y avait que le punk et le hooliganisme pour tuer l’ennui.

NDLR : Ecoutez la playlist Two-Tone par Nicolas Ksiss-Martov en bas de page.

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L’indispendable – Nanni Moretti, Pool Holograph, Laurent Mauvignier

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Nanni Moretti
Nanni Moretti

« Tout homme qui se considère comme indispensable est un salaud. » Belle journée d’automne, Claude de Givray pense à cette citation de Sartre pour dire adieu à son cher ami, François Truffaut. Il ne prononcera pas cette phrase lors de son oraison funèbre. Cette vérité éclatante étant trop dure à dire lors de cette cérémonie feutrée de murmures, de regards bouffés de larmes, Givray la gardera pour lui. Je n’ai jamais pu comprendre ces personnes qui, dans une relation amicale, amoureuse ou encore sur leur lieu de travail se pensent indispensables. Vanité sèche, sans imagination. Hier matin, je beurrais mes tartines avec mon fils en écoutant I’m Your Man de Leonard Cohen. Cette musique de dandysme et de bricole, ajoutée à ma maladresse à beurrer les tartines ont fini par créer une certaine observation de mon fils à mon égard. Je me suis mis à penser sérieusement – en ces temps de cloisonnements merdiques – à lui rendre le goût de la vie indispensable. Continuer la lecture de « L’indispendable – Nanni Moretti, Pool Holograph, Laurent Mauvignier »

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Kim reprend “Looking From A Hilltop” de Section 25 (inédit)

Kim
Kim / Photo : Anabelle Fadat

Kim est toujours en feu, on vous rassure. Le confinement semble avoir décuplé les activités de ce touche-à-tout passionné et volubile : entre son Super Pizza Club (joignez-vous à la fête via FB) où il fomente un album collectif travaillé avec ses fans et ses tentatives de laborantin fou de faire plier la réalité actuelle et difficile des artistes (ses concerts itinérants, ses vidéos pédagogiques, son Patreon), il trouve le temps de sortir un nouvel album de rock primitif en trio. Et de nous faire un clin d’œil avec cette reprise de Section… 25. Que Kim soit loué.

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Sous Surveillance : Frankie Traandruppel

Frankie Traandruppel
Frankie Traandruppel / Photo : Achiel de Vlerk

Qui ?

Lee Swinnen aka Frankie Traandruppel qui officie également dans trois autres formations : Tubelight, un projet post punk, Ero Guro (punk tendance synth) et Double Veterans (garage rock).

Où ?

On l’aura remarqué, Lee vient de Belgique, et plus précisément de Diest (Brabant Flamand).

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Good Sad Happy Bad, Shades (Textile Records)

Good Sad Happy BadPour une formation aussi habituée à la transmutation, la réapparition de Micachu & The Shapes sous le nom de Good Sad Happy Bad (entamée dès 2016 pour ceux qui suivent) donne presque l’impression d’une évolution naturelle. Ayant toujours préféré faire valdinguer son centre de gravité, passant tout naturellement de projet semi-solo électronique maniaque à organisme punk flou à trois têtes, le groupe formé par Mica Levi, Raisa Khan et Marc Pell n’a fait que dériver tête baissée vers l’incertain et le vaporeux au fil des années (avec quelques merveilles en chemin, comme ce Never en 2012, niché haut dans notre top décennal). Et ce retour inattendu derrière un patronyme chipé au titre de leur dernier album sorti en 2015 (et avec une personne de plus dans l’équipe, CJ Calderwood au saxophone) est donc l’occasion rêvée pour eux d’être autre chose, ailleurs, différemment, encore une fois. Continuer la lecture de « Good Sad Happy Bad, Shades (Textile Records) »