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Athletico reprend « Come On Let’s Go » de Broadcast (inédit)

Artwork : Aurel Steiner
Artwork : Aurel Steiner


Ce duo parisiano-troyen qui devient groupe sur scène et dont nous avions parlé dans un Sous Surveillance l’an dernier nous gratifie de ce Come On Let’s Go de Broadcast, paru en 1998 sur un EP éponyme chez Warp Records. Athletico propose d’habitude une pop en demie teinte, tantôt obscure tantôt lunaire, pose ici une couche de froid avec des voix gutturales et des guitares qui craquent. Cette version même plus rêche respecte le tempo, et on retrouve ces petits sons électroniques qui font le charme du morceau original. Pour Lois, Broadcast « représentent pour eux tout ce qu’ils aiment dans la délicatesse pop. » 
Délicate est le bon adjectif pour définir leur musique, espérons quand à eux que l’on en entende à nouveau parler rapidement.

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Jeremy Jay reprend « Where Have All the Flowers Gone? » de Pete Seeger (inédit)

Jeremy Jay
Jeremy Jay

Depuis son dernier disque et le début de la pandémie, on était sans nouvelles l’Américain installé à Londres. Une éternité, donc. Il nous a gentiment confié une de ses reprises (exercice dans lequel il a toujours excellé). « Cette chanson, écrite à l’origine par Pete Seeger, résonne profondément en moi. Le fait qu’elle a été reprise par Marlene Dietrich dans les 60’s, des années après son engagement pendant la guerre m’émeut beaucoup. Cette chanson est chargée de sens, c’est un de ces classiques qui est capable de réunir les gens. »

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Kinrisu et Charles Virot reprennent « Oh My Love » de John Lennon (inédit)

Les confinements se suivent et se ressemblent, à quelques modalités près, et c’est peut-être une aubaine pour la prolixité de Charles Virot (dont on a pu entendre le tonitruant et complexe son de basse dans Clara Clara, et le clavier bien tempéré au sein de Vika Orline), qui continue d’envoyer, avec une belle régularité, des nouvelles sur son compte Soundcloud. Des pistes expérimentales âpres et épurées, des improvisations à la basse ou au synthé, des reprises inopinées, et des chansons aux canevas subtils, souvent bouleversantes, où affleure le désenchantement le plus implacable, que Charles écrit, ou improvise aussi parfois (L’air gelé notamment).  Continuer la lecture de « Kinrisu et Charles Virot reprennent « Oh My Love » de John Lennon (inédit) »

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Pain-Noir et Balzane reprennent « Je Pense Encore à Toi » de Francis Cabrel (inédit)

Outdoor ceremony at the church, ca. 1900 / Photo : Charles R. Pratsch

On avait peu de nouvelles depuis ce qui paraissait des lustres de l’ami Pain-Noir, une grande chanson, des échos de déménagements, quelques mots de chaleur lors du premier confinement, ce moment que des majorités silencieuses ont dédié, comme souvent le font les majorités silencieuses, à la fraternité.

On a le droit d’aimer ces silences-là, apparents, calmes. Ça va bien avec l’idée que je me fais de Pain-Noir, peu de bruit et peu de fureur, mais des chansons qui de loin en loin, quand on s’y attend le moins, vous explosent en plein cœur.

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Nos reprises inédites du jeudi, un florilège.

Visuel : Pauline Nuñez
Visuel : Pauline Nuñez

Série à la périodicité (parfois) hasardeuse, notre Jeudi Cover nous tient beaucoup à cœur. Elle nous a paru comme une évidence à la suite de Approaching Perfection, l’album hommage que nous avons spontanément initié à la mémoire de David Berman. Ainsi, chaque semaine, nous tentons de publier une reprise inédite d’un artiste que nous aimons en lui laissant un choix total sur l’objet, la fin et les moyens. Étonnamment, et malgré la somme de travail que cela représente, de nombreux musiciens se sont déjà pliés au jeu en rendant leur version d’une chanson qu’ils admirent – probablement parce que ces derniers, comme nous tous, ont découvert des artistes par l’intermédiaire d’adaptations de chansons méconnues. Cette chaine nous semble l’une des plus belles qu’a offerte la pop depuis ses début et demeure à nos yeux un perpétuel sujet d’émerveillement. Voici donc quelques exemples de notre modeste contribution à cette grande histoire de transmission en 22 morceaux choisis.

Avec Matt Fishbeck (Joy Division), Christian Quermalet / Matthieu Malon / Nicolas Falez (Silver Jews), Joseph Fisher (Dame Vera Lynn), The Reds, Pinks & Purples (Monkees), Bill Baird (Gainsbourg), Ela Orleans (Jacno), Radio Hito (Brigitte Fontaine), eGGs (Television Personalities), Matt Fishbeck (Durutti Column), Sinaïve (Curtis Mayfield), Elg (Jim O’Rourke), The Stroopies (Wire), Julien Gasc (The Moments), Manson’s Child (Television Personalities), Herman Düne (Valerie June), R E Seraphin (Wipers), Vika Orline (Etienne Daho), Kim (Section 25), Bernardino Femminelli (Régine), Samara Lubelski (Love), Renard Empaillé (Mariah Carey).

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Lispector & Dodu reprennent « I Want Our Love To Always Last » de David Lee Jr. (inédit)

Lispector
Visuel : Lispector

Lispector nous fait l’amitié de nous proposer un exercice de style dont elle a le secret, et dans lequel elle excelle tout simplement : la reprise, mais plus que, puisqu’elle incarne plus qu’elle ne joue, si bien que ces covers se fondent tout simplement dans son univers musical. Que ce soit cette forte tête de Springsteen (Dancing In The Dark) ou cette tête à claque de Billy Idol (Eyes Without A Face), personne ne résiste. Accompagnée par Dodu (Dorian Verdier de JC Satan et du collectif Iceberg de Bordeaux), Lispector chante pour celui qui a mixé son magnifique dernier album paru chez Teenage Menopause et qui lui a proposé cette chanson écrite par l’obscur David Lee Jr, batteur de jazz de son Etat(s-Unis). I Want Our Love To Always Last (1974) est une étonnante pépite brute de musique noire (une douceur mélodique à la Daniel Johnston, jouée par un une Family toute Stone) qui semble avoir été écrite pour Lispector.

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Vika Orline reprend « Des Heures Hindoues » d’Étienne Daho (inédit)

Vika Orline
Image : Vika Orline

Vika Orline, ce n’est pas un groupe de death-metal finlandais mais au départ un duo dionyso-lyonnais composé d’Arnaud Raquin (Marie Marie Cells) à la guitare et Charles Virot (Clara Clara) au clavier, très vite rejoints par François Virot (Clara Clara, Réveille, et lui-même) à la batterie et Franck Testut à la basse. Sur leur premier album Tu fais partie des humains, on alterne les compositions : tantôt Arnaud écrit et chante sa chanson, tantôt c’est Charles. Chacun sa patte pour exprimer un désenchantement partagé, « Vika Orline est un être à deux têtes qui n’en fait qu’à la sienne. Il avance calmement en regardant dans plusieurs directions, jouant avec ses bras des compos pop sucrées-salées à la française, éclairées aux lueurs des incendies de son temps. Double vision, pour un même horizon. Faire au plus simple, au plus direct, pour s’incruster dans les têtes. Ils nous offrent leur reprise Des heures hindoues, d’Étienne Daho, retour aux sources pour Arnaud, fan du Saint Étienne depuis tout petit : « Enfant, j’aimais déjà beaucoup ce morceau. Ces paroles ont toujours fait écho « même si ne je suis rien, si je suis personne… » Tout le monde devrait se dire ça le matin et se le répéter comme un mantra, nous sommes tous des grains de poussière. »

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R.E. Seraphin reprend « I’ll Be Around » de Wipers (inédit)

« Ça fait des années que je travaille sur une version de cette chanson. Greg Sage est un songwriter que j’admire beaucoup. Il a cette capacité hors du commun à écrire des paroles ambivalentes – mais jamais confuses. Les deux premiers disques sont reconnus comme des monuments du punk, mais peu de gens parlent de ses disques parus dans le nineties. J’ai notamment choisi cette chanson pour attirer l’attention sur cette période de Wipers.

Si on ne considère que ses paroles,I’ll Be Around peut sembler conciliante : le monde est hostile et injuste, mais le narrateur finira par obtenir ton attention.
Mais quand on écoute l’interprétation de Sage – tendue, douloureuse et implorante – la chanson ressemble à une menace. Le narrateur en a assez d’être ignoré et demande qu’on reconnaisse sa présence. J’essaie toujours d’apporter une dimension nouvelle aux chansons que je reprends. J’ai donc tenté d’ajouter une sentiment de réconfort et de soulagement – un sentiment dont nous sommes tous très désireux en ce moment.

En ce qui concerne le son, Je me suis inspiré des films des bandes originales des films de John Hughes. Ses films n’ont pas très bien vieilli mais les morceaux restent fantastiques. Dans l’instrumentation, j’ai tenté d’évoquer un peu de cette stimulante humeur new wave.  » 

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