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TRANSMISSION #54 Spéciale Krautrock

Emission du 07 mars 2021 sur Rinse France

Une émission présentée par Thomas Schwoerer, sur une playlist de Viktor Der Panini Joe, Xavier Mazure, Baptiste Fick et Thomas Schwoerer.

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Devoir de mémoire

Début 97, pour la sortie de leur premier album « Homework », rencontre avec les Daft Punk.

Daft Punk / Photo : Philippe Levy
Daft Punk en une du numéro 12 de la RPM / Photo : Philippe Levy

Je me souviens bien de cette une photographiée par Philippe Levy – parmi les quelque 110 que j’ai accompagnées en quinze ans. Je m’en souviens bien pour un nombre assez incalculable de raisons. L’une des principales, c’est sans doute le débat qu’avait provoqué au sein de notre comité de rédaction haïku – Serge, Philippe, Éric, sans doute Jean-Fabien et moi, donc – la récente décision de ces deux garçons à peine sortis de l’adolescence de ne pas (plus) afficher leur tête, ni sur la couverture, ni dans l’article. Je n’étais pas d’accord avec ça. Je n’étais pas d’accord parce que cette décision me paraissait absurde. D’abord, parce qu’ils avaient déjà joué à visage découvert, parce que des photos d’eux avaient déjà circulé (et à chaque fois que je pense à ça, je pense à la très belle photo prise par Éric Pérez sur la scène de l’Ubu, lors des Trans Musicales de 1995), parce qu’on les avait vus aussi à la télé – pas forcément à une heure de grande audience mais quand même, je me souviens du bus dans les rues de Glasgow  ; ensuite, parce que je ne trouvais pas l’idée si originale que cela : The Residents, Kiss ou pendant un temps, Cabaret Voltaire avaient déjà joué sur l’anonymat. Continuer la lecture de « Devoir de mémoire »

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Le club du samedi soir #39 : The Pyramids sound lovely tonight

Playlist Égypte Elizabeth Taylor Cleopatra Mankiewicz 1963

Qu’Edward Saïd me pardonne ! Qu’avais-je donc en tête ce jour là pour démarrer cette quête thématique, mis à part ce songe vague que du haut de ces pyramides, non seulement quarante siècles, mais aussi quelques décades plus récentes de pop culture me contemplaient ?

Voici donc, sous forme de playlist, un choix de titres puisés dans la source féconde de l’orientalisme le plus flagrant (fatras novelty, resucées mélodiques, rites déterritorialisés et re-territorialisés), mais pas que, car ce choix est aussi guidé par les chemins empruntés sur les nombreux ponts et passerelles entre l’Égypte éternelle, et actuelle, et un ailleurs, qu’il soit géographique ou mystique (artistes de matrice double ou à la recherche de racines ancestrales). Parce que le Nil abreuve toujours notre mer, et nos rêves communs du monde entier, avec un penchant clair pour Alexandrie plus que Babel cette fois-ci. Continuer la lecture de « Le club du samedi soir #39 : The Pyramids sound lovely tonight »

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Jane Weaver : « J’ai rendu hommage à la pop de mon adolescence. »

Jane Weaver
Jane Weaver / Photo : Rebecca Lupton

Avec Flock, son album le plus pop à ce jour, Jane Weaver va certainement conquérir un nouveau public. On parle même d’un classement dans le top 10 en Angleterre au moment où cette interview est retranscrite. Ce qui ne signifie pas qu’elle en a fini avec les expérimentations. Comme pour beaucoup avant elle, essayer de trouver un format pop sans renier pour autant son ADN n’a pas été des plus simples à réaliser. On imagine aisément à quel point le doute et les incertitudes ont été présents pendant les trois années qu’il lui a fallu pour réaliser ce projet. On ne la remerciera jamais suffisamment d’avoir persévéré car Flock est un grand disque de pop expérimentale. Comparer Flock avec ses œuvres passées serait une erreur. Si Jane Weaver ne s’éloigne pas radicalement de sa zone de confort avec ses synthés analogues, un zeste de free jazz ou de krautrock, l’ensemble s’ouvre au glam, à la dance dans un format catchy qui peut surprendre. Pourtant nous avons l’impression de rester en territoire connu, avec des chansons intelligentes, réfléchies, mais dans un format plus court. Que les plus sceptiques se rassurent, l’indie police ne sonnera pas à votre porte si vous posez l’album sur votre platine. L’entretien que Jane Weaver a accordé à Section26 est à l’image de la diversité de Flock, elle y évoque des sujets aussi variés que son envie de s’éloigner du space rock, qu’un séjour glauque à Carnac pour écrire ses paroles ou encore son amour pour l’album Reign In Blood de Slayer. Continuer la lecture de « Jane Weaver : « J’ai rendu hommage à la pop de mon adolescence. » »

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Orgueil et discrétion – Martin Amis, Alex Bleeker, Robert Mulligan

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Martin Amis
Martin Amis

Il y a quelques mois, comme cadeau de départ, une jeune femme m’offrait un présent inespéré : m’enfermer dans une citation. « Je suis un poète mais je ne veux pas être un poète pour d’autres. Je dévorerai mes propres poèmes et j’en vivrai. » Orgueil et arrogance, un simple résumé. Je fus comblé, mais pas que. Continuer la lecture de « Orgueil et discrétion – Martin Amis, Alex Bleeker, Robert Mulligan »

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Selectorama : Motorama

Motorama
Motorama

Hey wake up, It’s Moskow up there. Depuis plus de dix ans, que l’on se situe à Paris ou à Dijon, le groupe de Rostov-sur-le-Don met tout le monde d’accord. Motorama fait donc durer le plaisir en sortant un nouvel album Before The Road, non plus chez nos amis du label bordelais Talitres mais désormais sur leur propre label I’m Home Records. En vingt-cinq minutes à peine, mélodie et mélancolie riment ensemble tandis que la voix envoûtante et hypnotique de Vlad flotte sur une section rythmique toujours impeccable et métronomique. Ledit Vladislav Parshin s’est prêté de bonne grâce au Selectorama et nous livre une parfaite et pointue sélection anglo-russe, accompagné de propos laconiques. Russe jusqu’au bout.

Par Chan Masson et Viktor der Panini Joe

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Vibrations

À propos de « Lovers Rock » de Steve McQueen

"Lovers Rock" de Steve McQueen
Small Axe – Lovers Rock © Small Axe Productions Ltd MMXX

Bon, je n’avais pas prévu d’écrire sur Lovers Rock, le magnifique deuxième épisode de l’anthologie de Steve McQueen, mais je viens de le revoir pour la troisième fois, et ce n’est sans doute pas la dernière. À chaque fois, c’est un ravissement, une illumination (comme si je portais cette ampoule, chaude et luminescente, à l’épaule comme le DJ du Mercury Sound System du film), une joie physique, je me tortille sur mon canapé, je me lève, les bras en l’air devant les 1h10 que dure ce téléfilm, dans la plus grande noblesse du terme – on pense aux téléfilms plus que pointus d’Alan Clarke pour la BBC par exemple : la beauté et l’expérimentation formelle au diapason d’un propos social ou politique. Continuer la lecture de « Vibrations »

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Essaie de comprendre 2/8

Échantillons d’une histoire du label Lithium, prélevés dans l’édition spéciale du fanzine Langue Pendue #11, Les Années Lithium

Le groupe Institut vient de sortir un album aussi étrange que dérangeant, L’effet waouh des zones côtières dont la langue blanche, neutre en apparence, semble coller parfaitement au palais visqueux politique de l’époque. L’un des membres du trio, Arnaud Dumatin, est interviewé longuement à propos de ce nouveau disque sur un site que je vous conseille : Piste 1. Dans Les Années Lithium, il se souvient de ses débuts au sein d’Emma, dont le second album, Trade Winds In A Loft, est sorti en 1998 sur Lithium. Continuer la lecture de « Essaie de comprendre 2/8 »