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Nev Cottee, Madrid (Wonderfulsound)

Il faut toujours parler d’Oasis. De toute façon, tous les chemins mènent à Noel Gallagher. Quel est le rapport entre Madrid, le nouvel album de Nev Cottee et Manchester, la ville de Nev Cottee ? Noel Gallagher ? Bingo. Un peu d’histoire. Au début des années 2000, Noel Gallagher fait du hors-piste et décide de fonder un label, Sour Mash. Avant de signer Shack pour son ultime disque, il recrute les Proud Mary dont fait partie Nev Cottee. On pense évidemment aux Rolling Stones en écoutant les morceaux de ce groupe (toujours plus ou moins actif si on en croit Internet) mais à l’époque tout le monde en pense forcément du mal car Oasis est alors en pleine traversée du désert. Et avoir un disque signé sur le label de Noel Gallagher, produit par Gem Archer… Avec une promotion assurée par les frères Gallagher, c’était l’échec assuré. Et ce le fut. Nev Cottee quitta l’aventure pour on ne sait quelle raison et disparut des radars. Continuer la lecture de « Nev Cottee, Madrid (Wonderfulsound) »

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Lawrence dans tous ses états

Alors que Go-Kart Mozart devient Mozart Estate, retour sur le début d’une parenthèse qui aura duré finalement plus de 20 ans

Lawrence / Photo : Olivier De Banes
Lawrence / Photo : Olivier De Banes

Il y a un mois jour pour jour, l’homme était de retour sur une scène parisienne, pour le même festival – le Paris Popfest – et dans la même salle – le Hasard Ludique – où il avait donné son dernier concert français quatre années plus tôt. Sous une nouvelle identité – adieu Go-Kart Mozart, bonjour Mozart Estate –, le toujours fascinant Lawrence a décidé de bousculer les règles parfois absurdes qu’il s’est longtemps imposées à lui même : pour la première fois d’une histoire commencée à la toute fin des années 1970, il ne s’interdit pas de jouer des chansons de son précédent projet. Rien de bien surprenant cela étant car si les musiciens ont changé – un gars au clavier qui sort tout droit du Human League de 1982, un guitariste qui aurait pu jouer avec Adam Ant –, le propos lui n’est pas si différent : des chansons montées sur ressorts électroniques et riffs électriques pour porter des slogans qui claquent, dans lesquels Lawrence martèle ses obsessions, ses craintes, son second degré et embrasse la société par le petit bout de sa lorgnette. Continuer la lecture de « Lawrence dans tous ses états »

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Climats #32 : Stereolab, Emilie Notéris

Douceur automnale / Image : Meteo Paris

Nick Drake, sous le soleil chaud andalou, ça fout encore la déprime ?
Et peut-on écouter Dire Straits sans réellement culpabiliser ?

Climats met en avant disques et livres selon les aléas de la météo. Continuer la lecture de « Climats #32 : Stereolab, Emilie Notéris »

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Beth Orton : « Pour la première fois, j’ai laissé mon égo s’exprimer »

Beth Orton
Beth Orton

Il aura fallu attendre presque trente ans pour que Beth Orton sorte un album dont elle soit fière. Si l’on considère souvent que Trailer Park et Central Reservation sont les sommets de sa discographie, Weather Alive remet les compteurs à zéro avec des chansons qui ont failli mettre fin à sa carrière. Son précédent label, Anti-, ayant cassé son contrat, la sensibilité et les insécurités déjà bien présentes d’Orton se sont retrouvées accentuées. De cette période de doute, Beth Orton a su tirer le meilleur, décidant de terminer l’album seule, en imposant sa vision. Cette liberté se ressent tout au long des huit titres qui, s’ils ne transpirent pas la joie de vivre, empruntent des directions inédites, toujours centrées autour d’un piano. Alternant entre le contrôle et des semblants d’improvisations, Weather Alive est plus axé sur les émotions que sur la perfection. Il tire d’ailleurs sa puissance de sa fragilité ouvertement affichée. Cette fragilité se retrouve également dans l’entretien sans filtre que Beth Orton nous a accordé dans une brasserie du onzième arrondissement de Paris, un jour de canicule, lors d’un break de sa tournée avec Alanis Morissette. N’hésitant pas à aborder des sujets personnels, elle parle en détail du parcours qui l’a amenée à produire Weather Alive, que beaucoup considèrent déjà comme le sommet de sa carrière. Continuer la lecture de « Beth Orton : « Pour la première fois, j’ai laissé mon égo s’exprimer » »

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In Memoriam, Trish Keenan : « Ominous Cloud » (Demo, 2003)

Trish Keenan / Broadcast
Trish Keenan / Broadcast

Though you said goodbyeYou did not leave my mind

Aujourd’hui 28 septembre, c’est l’anniversaire de Trish Keenan, à qui, comme chaque année depuis sa disparition en 2011, son compagnon James Cargill rend hommage en publiant des démos inédites au charme terriblement émouvant. Ominous Cloud est une chanson issue de l’album de Broadcast, Haha Sound, paru en 2003. Un album somptueux, angélique et hivernal, enregistré dans une église abandonnée dans laquelle le groupe avait installé ses quartiers, ramenant batterie, claviers analogiques, samplers, guitares, cithares… Continuer la lecture de « In Memoriam, Trish Keenan : « Ominous Cloud » (Demo, 2003) »

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David Christian :  » Je ne voulais pas sortir un album punk rock »

David Christian
David Christian

Nous avons déjà clamé haut et fort notre amour pour For Those We Met On The Way, premier album solo de David Christian & The Pinecone Orchestra. La cinquantaine passée et échappé de Comet Gain, Christian a décidé d’assumer pleinement son ambition de singer-songwriter sur ce bijou de pop acoustique et harmonique. Ayant quitté Londres pour s’installer dans la campagne française, toutes les conditions étaient réunies pour enregistrer un album plus personnel que jamais à la mélancolie contagieuse. Nous vous mettons au défi de ne pas considérer Goodbye Teenage Blue ou When I Called Their Names They’d Faded Away comme des classiques instantanés sur lesquels le temps n’aura aucune prise. Après une date annulée à Paris il y a quelques mois, David Christian sera de passage ce soir, le jeudi 22 septembre dans le cadre du Paris Popfest. Profitez-en, il se fait rare en concert. C’est dans le cadre de sa prochaine venue que nous avons échangé sur ce premier album solo, sa nouvelle vie, ses futurs projets, sa collection de disques et ses premiers amours musicaux. Continuer la lecture de « David Christian :  » Je ne voulais pas sortir un album punk rock » »

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Moose, …XYZ (Hut Recordings, 1992)

Depuis quelque temps – quelques années pour être honnête -, je m’aperçois que je reviens souvent vers les disques qui m’ont accompagné pendant les années d’adolescence – la peur de vieillir ou l’envie d’essayer de renouer avec l’insouciance des soucis de ces années-là (les filles, le match de foot du dimanche, le prochain concert, le prochain disque, Rumble Fish en boucle, la relecture de Kafka et/ou Camus et/ou Kerouac – et bientôt McInerney ET Easton Ellis). Et finalement, des années de la RPM – pour résumer, 20 ans menés tambour battant -, je ne réécoute pas tant d’albums que cela – mais quand même pas mal de chansons. Continuer la lecture de « Moose, …XYZ (Hut Recordings, 1992) »

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Lawrence, Mozart (Estate) et la manière

Lawrence-de-Felt
Lawrence-de-Felt

Alors qu’il répète à l’envi qu’il préférerait “devenir clochard plutôt que de reformer ses anciens groupes”, cet homme nommé Lawrence s’est choisi un nouveau patronyme – adieu Go-Kart Mozart, bonjour Mozart Estate et est sur le point de réaliser un vinyle 25 cm, Relative Poverty, pour le Disquaire Day du 4 novembre prochain. Surtout, il est de retour à Paris, dans le cadre, comme il y a quatre ans, du Paris Popfest au Hasard Ludique. Et puisqu’il ne cesse de rééditer les albums de son groupe de légende (quatrième ou cinquième fournée, on ne compte plus), l’occasion était trop belle pour ne pas revenir sur l’émission de radio qu’il avait préparée, avec setlist manuscrite à l’appui, pour l’éphémère radio du label Domino. C’est il y a environ onze ans et ça avait donné ça… Continuer la lecture de « Lawrence, Mozart (Estate) et la manière »