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Cabane, Today

Nouveau single annonciateur d’un second album pour Thomas Jean Henri alias Cabane

Cabane
Cabane

La musique, ce sont aussi des mots. Des mots dans les chansons, des mots qui marquent, frappent l’imaginaire, font sourire, réfléchir, se dire plein de choses – parfois un peu extravagantes, du genre  “Cette chanson a été écrite pour moi”. Parmi ces mots, il y aurait au hasard et dans le désordre “First a kiss / then a fall”, “Some are for remembering / some are for forgetting / Either way it’s gone”, “Don’t believe what you’ve heard,‘Faithful’’s not a bad word”, “The dream had to end / The wish never came true…” ; il y aurait aussi “And when the darkness came / I made a pledge to stay”Continuer la lecture de « Cabane, Today »

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Froid Dub, Deep Blue Bass (Delodio)

C’est comme une montre calculatrice que ta grande tante te ramène de l’empire du milieu au mitan des 80’s. Sauf qu’elle est possédée et enrichie par tout ce qui est arrivé depuis. Et que tu es prêt à défoncer des cartons de déménagement pour en retrouver immédiatement la trace. Où comme le jour de la mort d’Andrew Weatherall et que tu t’es évertué à réécouter tout 2 Lone Swordsmen* et que tu en as peut-être déduit que c’était le meilleur truc qu’il avait jamais fait. Où quand tu avais pensé que Trevor Jackson était Dieu et que Bosco étaient des mariolles, tu te prends la vérité en face, tu n’avais pas raison car tout est question de maturité, de dosage même dans l’excès inversé. Continuer la lecture de « Froid Dub, Deep Blue Bass (Delodio) »

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Simon Rowe, Everybody’s Thinking (Big Potato)

simon rowe everybody's thinkingQuand ils étaient jeunes, ils aimaient bien faire du bruit avec leurs guitares. Quand nous étions jeunes, nous avons parfois pris plaisir à les écouter. Au-delà de ces quelques réminiscences triviales, il n’y avait pas forcément grand-chose à attendre, en 2023, de ce qui ressemblait fort à une réunion d’anciens combattants du shoegaze organisée par un second rôle un peu vite oublié. Certes, le générique est éloquent. Ils sont venus, ils sont tous là, réunis autour de Simon Rowe pour apporter leurs écots, plus ou moins conséquents à celui dont ils ont croisé la route pour la première fois il y a plus de trente ans :  presque tous les ex-Chapterhouse dont Rowe fut l’un des membres fondateurs, Neil Halstead et Ian McCutcheon (Mojave 3) qu’il accompagna dans la deuxième moitié des années 1990 et même Hamish Brown (Revolver) à la basse. Cela prouve indéniablement que Rowe est un chic type à même de nouer et d’entretenir des amitiés musicales durables. Pas qu’il soit en mesure de publier, à cinquante ans passés, un premier album solo digne d’un intérêt considérable. Continuer la lecture de « Simon Rowe, Everybody’s Thinking (Big Potato) »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE PRINTEMPS 2023

Un peu en retard, voici notre sélection de titres printaniers, là où l’espoir renaît malgré les gaz lacrymo, où l’on se dit que même si le soleil finira par nous cramer un jour, on l’attend avec hâte. Du soubresaut britannique (Fontaines DC, Shame, Bar Italia), de l’agitation américaine (The Lemon Twigs, Whitney’s Playland), des valeurs sûres indétrônables (Dean Blunt, Josephine Foster), il a de quoi vivre cette saison démocratiquement désespérante avec une once de courage. 

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify. Et aussi, sur agnès b. radio.

NDLR : Les playlists Deezer, Spotify et Youtube ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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Avant-première : Flash Romance de Saintes clippée

Saintes / Photo : Claire Jugulaire
Saintes / Photo : Claire Jugulaire

« Resservez-moi de la romance lyophilisée »

Avec sa ligne obsédante de synthé qui revient en boucle, Flash Romance s’amuse à nous faire basculer dans une faille temporelle. Ou plus subtilement, donne cette impression de manquer une marche, une secousse hypnique, voilà, merci Wikipedia : alors qu’on s’endormirait volontiers dans la nostalgie (d’une époque qu’on a vécu pour le coup, OK Génération X), Anne-Sophie Le Creurer dit Saintes nous fait sursauter avec ses mots trop longs (« lyophilisée », « Terminator », « Kaléidoscope ») et ce chant bancal un peu en retrait qui empêchent la fluidité de la mélodie et rend l’exercice à son étrangeté anachronique, émulée par un des spécialistes du genre, Alexis Lumière, en renfort à la production). On avait eu la même sensation avec les compositions décharnées de ses collègues de bureau d’À trois sur la plage (Liza Liza du duo est aussi la co-fondatrice du label Cartelle qui sort ce disque de Saintes), cette synthpop désarmée de ses atours sexy comiques et renforcée par une précision minimale et glaciale, porteuse de nouveaux messages (féministes). Continuer la lecture de « Avant-première : Flash Romance de Saintes clippée »

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Pop Crimes ne regarde pas en arrière

Pop Crimes
Pop Crimes

Evidemment, seuls les fans hardcore de post-punk auront capté la ref’ aux aussies The Birthday Party à travers leur incroyable guitariste et chanteur Rowland S. Howard, dont le second album solo s’intitulait Pop Crimes. Pour les autres, on parle bien d’un groupe d’ici, composé de quatre jeunes gens du coin, dont on vous avait parlé dans un Sous Surveillance en 2020, et qui ont tracé leur route depuis, malgré la pandémie et l’impossibilité de jouer sur scène, en dépit de la difficulté à presser des disques. Ce n’était pas sans compter sur la foi de Romain, Nico (Young Like Old Men), Quentin et Morgane, qui après leur magnifique ballade Up To The Moon reviennent avec un deux titres avant un album déjà prêt, qu’on entendra plus tard dans l’année. Don’t Look Back signifie bien leurs intentions à ne pas trop regarder en arrière et continuer à écrire d’excellentes pop songs, aux guitares légèrement mélancoliques et aux paroles désabusées comme on aime. Et comme ils s’inscrivent dans la lignée de ces groupes indie qui évoluent bien en grandissant, on se dit vivement la suite. Continuer la lecture de « Pop Crimes ne regarde pas en arrière »

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Depeche Mode, Ghosts Again

Depeche Mode
Depeche Mode, cru 2023

C’est l’automne 1993. La Nouvelle Orléans est enveloppée par une chaleur bien éloignée des premiers frimas européens. Il y a un mois que Depeche Mode a commencé sa tournée nord-américaine, une contrée qui a mis plus d’un genou à terre face au quatuor de Basildon depuis la fin des années 1980, le succès sur le tard de Music For The Masses, le documentaire de Pennebaker, 101, et le coup de grâce donné par un album au dessus de tout soupçon, Violator. Le photographe néerlandais Anton Corbijn a aussi métamorphosé le quatuor, avec ses vidéos et ses photos en noir et blanc, gros grains à l’appui et nouvelle sobriété vestimentaire – ce qui n’a pas toujours été le cas, en particulier lors de la période berlinoise et son cuir bon marché. La Nouvelle Orléans, donc. Un stade couvert, sorte de Palais Omnisport de Bercy local (on dit Accor Arena maintenant, je crois), plein à ras bord de jeunes gens, filles et garçons qui pourraient pour la plupart tout droit sortir d’un roman de Brett Easton Ellis et qui commencent par se précipiter sur le merchandising – programme de la tournée, tee-shirts, sweat-shirts, mugs, à l’effigie de Songs Of Faith And Devotion. Continuer la lecture de « Depeche Mode, Ghosts Again »

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Selectorama : Jowe Head (Swell Maps)

Le survivant du groupe livre ses émois de jeunesse avant son concert vendredi à Sonic Protest

Swell Maps en concert à Edimburgh en 2022, avec Jowe Head à droite.

La première fois où j’ai entendu parler des Swell Maps, ce fut dans une interview de Stephen Pastel aux Inrocks. Il y racontait en substance que c’était le genre de groupe qui pouvait changer, musicalement comme idéologiquement, le cours d’une existence. Et il avait cent fois raison. Sur le sujet, Nikki Sudden lui-même fit une assez bonne analyse : « Swell Maps auraient été bien meilleurs si le punk n’était pas arrivé ». Groupe le plus injustement mésestimé de l’époque, même si les récentes rééditions chez Secretly Canadian ont fait avancer cette cause fondamentale et de moins en moins perdue, faute de combattants. Continuer la lecture de « Selectorama : Jowe Head (Swell Maps) »