Studio Harcourt

Ed Harcourt
Ed Harcourt

Il y a vingt-deux ans, Ed Harcourt, un anglais natif de Wimbleldon, réalisait le grand chelem avec Here Be Monsters. Son premier album l’imposait à sa juste valeur en faisant chavirer (toute) la presse et une partie du public. Il faut dire que c’était un juste retour des choses pour Harcourt et surtout Heavenly, son label, qui avait beaucoup misé sur ce disque, véritable acte de naissance et profession de foi pop aux milles idées. L’étude scrupuleuse des notes du livret donne le vertige. À peine vingt-cinq ans et juste un EP en guise de CV, Ed Harcourt réunissait dans un studio Gil Norton, Dave Fridmann et Martin Kelly pour faire des chœurs et fut accessoirement aidé par Tim Holmes des Death In Vegas pour assurer la production. C’était Byzance chez Heavenly après le succès du premier Doves. À la fois coup d’essai et coup de maître, Here Be Monsters lança la carrière d’Harcourt mais ne lui permit de s’imposer face à des Wilco alors en pleine capacité de leurs moyens. Il faut dire que Yankee Foxtrot Hotel est un modèle de simplicité par rapport à ce Here Be Monsters qui épanche la soif de tous les fantasmes pop de son auteur… Et cette question qui est toujours restée en suspens : à quoi correspond une chanson d’Harcourt sans son minutieux travail de studio ?

Aux chansons de Grandson of Maplewood, Harcourt vient de mettre en ligne une compilation d’inédits dont des démos enregistrées entre 1997 et 2003.
On découvre un auteur prolifique (ce n’est pas une surprise) et assez rugueux (c’est une surprise). Plus terre à terre, toujours aussi efficace, Ed Harcourt fait trembler l’ombre des Black Keys et offre une lecture inédite de ses chansons.


Grandson of Maplewood par Ed Harcourt est disponible sur son bandcamp.

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