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TRANSMISSION #69 Spéciale Dave Haslam

Émission du 22 avril 2022 sur Rinse France.
Une émission présentée par Thomas Schwoerer et David Jégou avec Dave Haslam.

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Selectorama : Confidence Man

Confidence Man
Confidence Man / Photo : Jamie Heath

Ok, il a fallu un petit temps de réflexion pour décider si Confidence Man avait sa place ici, tant le quatuor de Melbourne s’illustre dans une dance pop totalement exaltée à la limite de la poule sans tête. Quelques signaux sont toutefois passés au vert : en premier lieu, ils sont signés sur Heavenly Recordings, que l’on suit depuis trois décades, de East Village à Saint Etienne, en passant par Beth Orton, The Magic Numbers ou Doves, jusqu’à plus récemment Working Men’s Club, Baxter Dury et tant d’autres. Puis, dans les playlists de A Certain Radio, on les retrouve autant chez le vétéran éclairé Daniel Dauxerre que chez Pipi de Frèche, notre onde sensible. Soit. Mais qu’en est-il de cet album si justement nommé Tilt ? Sorti il y a quinze jours à peine, ils ont apparemment balancé dans pèle-mêle dans la marmite breaks mancuniens, pianos house, basses stéroïdées, lyrics aussi joyeusement crétins que back in the days dans les 90s (Push It Up, KIss N’Tell, ce genre), allant radicalement à contre-courant d’une ère totalement anxiogène. Alors, soit on l’admet et on considère que Holiday est le meilleur hymne après moi le déluge, soit on retourne chouiner en écoutant des choses tristes. Vous êtes prévenus, et pour mieux comprendre leur confidence, voici les neuf titres qu’ils ont choisis pour ce selectorama absolument pas sérieux. Continuer la lecture de « Selectorama : Confidence Man »

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Selectorama : Destroyer

Destroyer
Destroyer

Survivre à un disque qui a marqué au fer blanc une génération de fans de musique indépendantes n’est pas une tâche facile. Kaputt, sorti seize ans après les débuts de Destroyer, était alors considéré comme un étalon du cool et l’est resté depuis. Car Dan Bejar était déjà en dehors de tout calcul et des courants musicaux éphémères. S’ensuivit un changement de cap moins lyrique, musicalement toujours passionnant, mais en pente douce. D’où la surprise créée par Labyrinthitis, quinzième album de Destroyer, une œuvre de haute volée. New Order faisant partie de l’ADN du groupe, les influences ont beau rester les mêmes, Bejar n’hésite pas à les triturer, à les emmener sur le dancefloor avec une ambition que l’on ne soupçonnait pas jusqu’à aujourd’hui. Labyrinthisis est son disque le plus aventureux car il allie avec classe une évidence pop à une expérimentation sonore un peu crasse. Soit un condensé du meilleur de Destroyer depuis Poison Season, mais qui laisse entrer suffisamment de lumière pour vous donner envie de bouger plutôt que de déprimer au bout du troisième morceau. A l’occasion de ce nouvel album, Dan Bejar nous présente dix titres qui l’obsèdent. De Bill Evans, Fiver à Loscil, tous sont à l’opposé de la densité de ses propres morceaux, mais ils donnent une bonne idée de la quête émotionnelle qu’il cherche à retranscrire. Continuer la lecture de « Selectorama : Destroyer »

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Selectorama : Josephine Foster

Josephine Foster
Josephine Foster / Photo via son compte Facebook

Il est rare que vingt ans après ses débuts, un artiste continue de passionner et surprendre. Réussir à accrocher et bouleverser l’auditeur avec un premier titre joué sur une guitare désaccordée accompagnée de discrètes nappes de synthés rétrofuturistes relève du défi. Ce défi, Josephine Foster le tiendra tout au long de Godmother, album hanté par une nostalgie cotonneuse. Ne pas sombrer dans des références musicales d‘une époque chérie donne justement toute sa force au disque. Les neuf titres de Godmother transportent dans un univers sonore singulier, entre baroque, folk et science-fiction. Ce selectorama apporte les clés de ce changement de cap, parfois avec humour. Les dix titres sont illustrés d’histoires qui remontent souvent l’enfance de Josephine Foster et les souvenirs qu’elle engendre. Cela explique certainement pourquoi Godmother sonne comme une vision distordue et parallèle du passé. Continuer la lecture de « Selectorama : Josephine Foster »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE MARS 2022

Les narcisses pointent leur joli nez ensoleillé, mais nous vivons toujours avec cette triple épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Nous avons peut-être tendance à nous répéter, mais quelle meilleure cure que la musique ? Ce mois-ci, beaucoup de jeunes pousses autoproduites, c’est la raison pour laquelle nous vous encourageons vivement à vous détourner des plateformes de streaming au bénéfice de notre playlist mixée sur Mixcloud, où tous les titres sont présents. Beaucoup mieux pour biner dans le jardin les mains libres.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify ou en version mixée sur Mixcloud. Et aussi, sur agnès b. radio.

NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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Selectorama : Midlake

Midlake
Midlake

La résilience en deux temps. Midlake avait déjà survécu au départ de son leader originel, Tim Smith, après la publication de son troisième album en 2010. Après dix ans de silence presque complet, c’est un deuil plus intime qu’il s’agit ici de surmonter. Le père du claviériste Jesse Chandler, décédé en 2018, lui serait apparu en rêve pour l’encourager à prolonger l’aventure collective. Une impulsion d’outre-tombe qui confère à For The Sake Of Bethel Woods une résonance dramatique, amplifiée par la mise en son très ambitieuse, confiée pour la première fois à un producteur extérieur, John Congleton en l’occurrence. Sans oublier d’écrire des chansons, Midlake y redonne ses lettre de noblesse à une forme de musique progressive, réhabilitant au passage un mysticisme élégant et des arrangements amples et complexes. Un hommage aussi à une époque et un lieu – Bethel, dans l’état de New-York, où ont longtemps résidé Chandler et sa famille et où s’est tenu le festival de Woodstock – qui marquent cette sélection de dix titres. C’est donc lui qui se charge de la visite guidée du patrimoine local. Continuer la lecture de « Selectorama : Midlake »

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Selectorama : Kristine Leschper

Kristine Leschper
Kristine Leschper / Photo : Tyler Borchardt

Il y a un sentiment de l’ordre de la tendresse lorsque l’on observe — ou plutôt, dans ce cas-ci, écoute — un individu naître à lui-même. Kristine Leschper, après avoir œuvré pour quelques disques avec le groupe Mothers, nous offre avec beaucoup de grâce et justement, à l’orée du printemps, The Opening, Or Closing Of A Door. Un album d’éclosion intime, subtil et complexe, et dont les mélodies soignées et les instrumentations oniriques raviront les amateurs de musique intérieure paradoxalement épique. On ressent avec beaucoup d’émotion la sincérité non-feinte d’une véritable proposition de réponse à la problématique audacieuse d’être-soi où même le plus lisse des sons qui en résulte se laisse aller sans crainte aucune aux pointes les plus fragiles de la vulnérabilité. Guidée par les tourments du monde et par la voix-guide de la poétesse June Jordan, Leschper fait glisser avec beaucoup de talent et en treize titres ciselés la mise en scène d’un théâtre miniature en forme de cœur humain, que l’on vous conseille ardemment d’y aller jeter une oreille ou deux. Continuer la lecture de « Selectorama : Kristine Leschper »

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Selectorama : Tanz Mein Herz

Tanz Mein Herz
Tanz Mein Herz / Photo : Pierre Bujeau, 2016.

On ne sait pas trop s’il s’agit d’un collectif ou d’un supergroupe, mais peu importe, seul le résultat compte. Musique expérimentale ? Traditionnelle ? Le curseur s’affole sans se poser. Après plusieurs essais improvisés, Jérémie, Mathieu et Yann décident de segmenter leurs différents projets et de les nommer : naissent alors France, Zeitspielraum ou encore Meutr. Au gré de rencontres et sans opter pour un line-up statique, ils décident un soir, au Crous de Valence, d’appeler leurs efforts communs Tanz Mein Herz, en référence aux maigres notions d’allemand de Mathieu. En guise d’introduction aux musiques traditionnelles, la bande fréquente assidûment les concerts de Toad, le projet de Yann Gourdon & Guilhem Lacroux vite rejoints par Pierre-Vincent Fortunier. « C’était complètement barjo, ça jouait très fort, très sale avec une nonchalance très rock qui ne pouvait que nous plaire ». L’amitié entre tous les membres de Tanz Mein Herz est le lien qui fédère l’ensemble, leur musique est non calculée, navigue au gré des sensibilités et des envies. Ils prennent leur temps, fonctionnent par thèmes, pour les enregistrements comme pour les lives. Tout part souvent d’une rythmique, d’une ligne de basse et d’un placement spécifique des membres en cercle, car comme le dit si bien le groupe d’une seule voix, il veut être également auditeur de son propre son.

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