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Selectorama : Josephine Foster

Josephine Foster
Josephine Foster / Photo via son compte Facebook

Il est rare que vingt ans après ses débuts, un artiste continue de passionner et surprendre. Réussir à accrocher et bouleverser l’auditeur avec un premier titre joué sur une guitare désaccordée accompagnée de discrètes nappes de synthés rétrofuturistes relève du défi. Ce défi, Josephine Foster le tiendra tout au long de Godmother, album hanté par une nostalgie cotonneuse. Ne pas sombrer dans des références musicales d‘une époque chérie donne justement toute sa force au disque. Les neuf titres de Godmother transportent dans un univers sonore singulier, entre baroque, folk et science-fiction. Ce selectorama apporte les clés de ce changement de cap, parfois avec humour. Les dix titres sont illustrés d’histoires qui remontent souvent l’enfance de Josephine Foster et les souvenirs qu’elle engendre. Cela explique certainement pourquoi Godmother sonne comme une vision distordue et parallèle du passé. Continuer la lecture de « Selectorama : Josephine Foster »

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Josephine Foster – Nashville Skyline

Josephine Foster
Josephine Foster

Deux ans après l’étourdissant Faithful Fairy Harmony, une œuvre massive et vibrante qui l’avait laissée complètement sonnée, Josephine Foster est revenue à Nashville pour y réaliser No Harm Done, un huitième album solo léger et subtilement country qui lui permet de s’enraciner un peu plus dans une Amérique qu’elle avait délaissée pendant plus d’une décennie. Continuer la lecture de « Josephine Foster – Nashville Skyline »

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Selectorama : Rustin Man

Rustin Man
Rustin Man / photo : Lawrence Watson

Après 17 années de silence radio depuis la sortie de son album avec Beth Gibbons, Rustin Man nous a gratifié de deux albums en l’espace d’un an. Enregistrés lors des mêmes sessions, ils se démarquent par des atmosphères différentes. Si Drift Code est un album dense et électrique Clockdust en est une variation plus aérée et cinématographique. Il aura fallu quinze ans à Paul Webb, l’ancien bassiste de Talk Talk, pour finaliser ces enregistrements. Lee Harris, dont il semble inséparable depuis la séparation du groupe en 1992, est venu lui prêter main forte sur quelques titres. Une grande variété influences musicales ont orienté son approche pendant ces années de travail. De Sigur Ros à Ministry, il revient en détail sur la majorité d’entre elles dans ce selectorama conséquent, et très riche en anecdotes. Continuer la lecture de « Selectorama : Rustin Man »

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Josephine Foster : Heure d’Hiver

Josephine Foster
Josephine Foster

A quelques jours de Noël, le label Fire réédite All the Leaves Are Gone, le premier album de Josephine Foster & The Supposed. Daté de 2004, cet album souvent génial et ravagé par une fièvre psychédélique sans équivalent dans la discographie de la chanteuse, apparaît toujours, quinze ans après sa sortie, comme l’un des plus grands disques d’acid folk des années deux mille.
Depuis une quinzaine d’années, Josephine Foster construit patiemment l’une des œuvres les plus singulières de la musique américaine contemporaine. Oscillant le plus souvent entre country atemporelle et songwriting classique fleurant bon l’esprit des standards de Tin Pan Alley, cette musicienne hors norme ne cesse de serpenter d’un registre à l’autre, alternant sans la moindre difficulté acid folk et lieder romantique allemand (1), chansons traditionnelles espagnoles (2) et adaptions chantées de poèmes d’Emily Dickinson (3). Continuer la lecture de « Josephine Foster : Heure d’Hiver »