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STR4TA, Aspects (Brownswood)

Un douze pouces, white label, tamponné à la main : le premier single de STR4TA renoue avec l’idée d’une certaine culture underground britannique. Si les maxis de jungle, de grime ou de breakbeat sortaient souvent de la sorte, l’époque a cependant changé. Le disque s’est vendu majoritairement en un rien de temps en ligne, directement sur le bandcamp du groupe. Sur STR4TA nous ne savons pas grand chose, aucun crédit à se mettre sous la dent sur Discogs, les archéologues et les gratteurs d’informations en seront frustrés. La présentation nous informe que le disque a été enregistré dans un hangar à Londres avant le confinement et complété depuis. Continuer la lecture de « STR4TA, Aspects (Brownswood) »

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The Dukes of Stratosphear, 25 O’Clock (Virgin)

Au milieu des années quatre-vingt, les membres d’XTC s’offrent une pause en enregistrant 25 O’ Clock (1985) avec l’aide précieuse de John Leckie (Stone Roses, Human League, Felt, The Posies…) À la surprise du groupe, l’EP se vend mieux que The Big Express (1984), le disque précédent de la formation de Swindon. Derrière l’alias The Dukes of Stratosphear, nous trouvons ainsi les têtes pensantes d’XTC (Andy Partridge et Colin Moulding) accompagnées du fidèle Dave Gregory (membre quasi-permanent du groupe à partir de 1979) et de son frère Ian à la batterie. Les prémices du projet remontent à la fin des années soixante-dix. Continuer la lecture de « The Dukes of Stratosphear, 25 O’Clock (Virgin) »

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Suede – Still Life

Discographie commentée par le groupe à l’occasion de la sortie d’un nouveau Best Of et de l’annonce de dates en 2021 pour les 25 ans de « Coming Up »

Il n’en faut pas beaucoup pour que les souvenirs affleurent. Cet automne, la réédition d’une compilation de b-sides – See You In The Next Life (2004) – à l’occasion du Disquaire Day puis la sortie d’un nouveau Best Of – Beautiful Ones – et l’annonce simultanée de quelques dates commémoratives au printemps 2021, afin de célébrer le vingt-cinquième anniversaire de Coming Up, 1996 ont suffi. Il y a eu cette première vie, glorieuse et fascinante et ces trois premiers albums qui confortent un peu plus chaque année leur statut de classique. Et puis le déclin, l’éclipse provisoire avant un retour en 2013 sur lequel on n’aurait pas misé plus de quelques pennies et qui, pourtant, n’est dépourvu ni de panache ni de pertinence. Un pas en avant, un coup d’œil en arrière :  c’est ainsi que Suede a décidé de durer. C’est en janvier 2016, pour évoquer la sortie de Night Thoughts, une œuvre dense et arrangée qui confirmait le regain de forme inattendu du groupe, que l’on avait évoqué les fleurons majeurs de cette discographie avec Brett Anderson et son inamovible bassiste Mat Osman. Continuer la lecture de « Suede – Still Life »

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Robert Wyatt, His Greatest Misses (Domino)

Toutes les occasions sont excellentes. Celle-ci tout autant que les précédentes – l’exploration d’un fragment de discothèque confinée pour célébrer, quand même, le retour du printemps en réécoutant At Last I’m Free (1980) ; la republication pour le Disquaire Day automnal de Summer Into Winter (1982) cosigné avec le jeune Ben Watt, évoqué il y a peu ici. Plus que toute autre – en tous cas, davantage que beaucoup – l’œuvre de Robert Wyatt est de celle qui se prête volontiers aux plaisirs de la redécouverte, vierge de toute balise trop convenue tant elle semble, à chaque fois, s’échapper de toute part vers l’Inouï. Et force est de constater qu’elle confère encore l’envie d’écouter et d’écrire. Continuer la lecture de « Robert Wyatt, His Greatest Misses (Domino) »

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Ben Watt, Summer Into Winter, 1982 & North Marine Drive, 1983 (Cherry Red)

ben watt

Le premier maxi de Ben Watt (Summer Into Winter, 1982) jouit enfin d’une réédition vinyle dans le cadre du Disquaire Day. Belle initiative dont on ne pouvait se passer de vanter les mérites. L’occasion également de mettre en lumière les débuts de carrière du guitariste et producteur aujourd’hui essentiellement connu pour la discographie plus flamboyante qu’il construira sur la longueur au sein d’Everything But The Girl avec sa compagne Tracey Thorn, rencontrée en 1981 sur les bancs de l’université de Hull. La parution de cette réédition a été largement retardée par la situation sanitaire, l’occasion pour Ben Watt, complètement reclus depuis le début du confinement car souffrant d’une maladie auto-immune depuis de nombreuses années, d’évoquer en toute simplicité sur les réseaux sociaux les circonstances pour le moins extraordinaires qui ont conduit à son enregistrement. Continuer la lecture de « Ben Watt, Summer Into Winter, 1982 & North Marine Drive, 1983 (Cherry Red) »

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The Creation, les EP français (Cameleon Records)

The Creation

Les années soixante furent une période très compétitive pour les groupes de rock britannique. Peu nombreux furent les élus, ceux capables d’atteindre les cimes du classement. Vingt ans plus tard, les passionnés redécouvrirent de nombreuses et valeureuses formations, à l’ombre des têtes d’affiche de l’époque (The Beatles, Kinks, Who, Stones, Small Faces…). The Creation fit incontestablement partie des plus belles trouvailles des archéologues du rock sixties outre-Manche, aux cotés de The Smoke, The Sorrows ou The Action. Leur musique influença ainsi rétrospectivement de nombreux groupes et labels parmi lesquels Ride (ils ont repris How Does It Feel to Feel), Oh Sees (cover de If I Stay Too Long) et bien sûr Creation Records. Continuer la lecture de « The Creation, les EP français (Cameleon Records) »

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Ce Syd-là est une bande de jeunes à lui tout seul

Working Men’s Club, un premier album signé chez Heavenly Recordings

Working Men's Club
Working Men’s Club / Photo : Rosie Butcher

“Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.” Mea culpa, j’avais raté celui avec Working’s Men Club en novembre 2019 au Supersonic, cette salle parisienne de concerts souvent gratuits, idéale pour juger de la qualité d’un groupe au-delà de ses premiers enregistrements. Pourquoi aurais-je dû alors déjà m’intéresser à Working Men’s Club ? Parce que le single inaugural Bad Blood était sorti début 2019 sur Melodic, label de Manchester souvent bien inspiré depuis 1999 (Lucky Pierre, moitié d’Arab Strap, The Isles, The Longcut, plus récemment W.H. Lung) ? Parce que le disque suivant, Teeth, en faisait la nouvelle signature de Heavenly ? Parce qu’au gré des informations, le groupe était présenté comme originaire de Manchester ou bien de Sheffield, ce qui reste de bon aloi ? Continuer la lecture de « Ce Syd-là est une bande de jeunes à lui tout seul »

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La Chemise

Au sujet de la sortie du coffret Deluxe de « Power, Corruption & Lies » de New Order

La chemise
La chemise / Photo : Étienne Greib

Il y a environ 25 ans, je collaborais à un fanzine top délire dont l’intitulé Panzerfaust has Sex W/ Bobby Briggs laissait entendre qu’on en avait suffisamment rien à foutre – et pourtant, la vie nous prouverait le contraire – pour tout se permettre.
Douce ironie des post slackers associés à la malévolence des riot grrrls, nous étions d’une idiotie rare et encore juvénile malgré nos quarts de siècle. Je me souviens que j’avais fait un petit mot d’humeur sur le coffret des Pet Sounds Sessions des Beach Boys qui sortait à l’époque (Pfiou, time flies, comme ils disent au pub) où j’ironisais fièrement sur le comportement parfaitement rétrograde qui allait devenir le moi d’après. Continuer la lecture de « La Chemise »