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The Strokes – New York City Boys (2001)

The Strokes
The Strokes

Cet été, on fête les vingt ans d’un disque qui a compté pour bon nombre d’entre nous, Is This It des Strokes, premier album des new-yorkais sorti chez Rough Trade quelques mois après leur Debut EP, The Modern Age. Ce disque précurseur du renouveau rock au début des années 2000 a durablement marqué les esprits, et nous avons décidé de nous remettre en situation d’époque avec l’interview effectuée par Christophe Basterra, qui figurait en couverture du numéro 54 de la RPM, sorti en septembre 2001. Continuer la lecture de « The Strokes – New York City Boys (2001) »

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Dance To The Music #8 : le Psychédélisme dans la Soul

The Isley Brothers
The Isley Brothers

De la fin des années soixante jusqu’au milieu de la décennie suivante, la soul s’éprend du rock psychédélique et en intègre certaines caractéristiques dans sa production. Plus qu’un genre à proprement dit (comme peut l’être la Philly soul), la soul psychédélique est un ensemble informel de musiciens et producteurs développant un nouveau langage en s’affranchissant de certaines contraintes et en expérimentant en studio. Ce vocabulaire contribue à ouvrir la voie, avec d’autres, de la musique disco. Continuer la lecture de « Dance To The Music #8 : le Psychédélisme dans la Soul »

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Minuit a sonné – David Lapoujade, Francis Lung, Benh Zeitlin

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Wendy de Benh Zeitlin
« Wendy » de Benh Zeitlin

Minuit, Minuit. Cette caresse sur la couverture blanche, quelques traces. Un titre, du bleu et blanc – rien de plus. Des auteurs et autrices, non des moindres. Des lectures essentielles, surtout. Je n’ai rien contre les reprises. Moi-même, actuellement, je reprends et reviens dans les allées d’une librairie. J’avais pourtant juré de ne pas y retourner. Rien ne semble changer en apparence si ce n’est une gigantesque liberté en plus. Continuer la lecture de « Minuit a sonné – David Lapoujade, Francis Lung, Benh Zeitlin »

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Athletico reprend « Come On Let’s Go » de Broadcast (inédit)

Artwork : Aurel Steiner
Artwork : Aurel Steiner


Ce duo parisiano-troyen qui devient groupe sur scène et dont nous avions parlé dans un Sous Surveillance l’an dernier nous gratifie de ce Come On Let’s Go de Broadcast, paru en 1998 sur un EP éponyme chez Warp Records. Athletico propose d’habitude une pop en demie teinte, tantôt obscure tantôt lunaire, pose ici une couche de froid avec des voix gutturales et des guitares qui craquent. Cette version même plus rêche respecte le tempo, et on retrouve ces petits sons électroniques qui font le charme du morceau original. Pour Lois, Broadcast « représentent pour eux tout ce qu’ils aiment dans la délicatesse pop. » 
Délicate est le bon adjectif pour définir leur musique, espérons quand à eux que l’on en entende à nouveau parler rapidement.

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Selectorama : Cyril Moya

Cyril Moya
Cyril Moya, à gauche. Photo : Artistide Saint-Jean

L’activisme vit d’enthousiasme, et Cyril Moya est un activiste discret mais certain, qui consacre l’essentiel de son temps à rendre possibles des disques – sur son label What a Mess! Records – et des concerts – par son travail de tourneur archi-indépendant.
La tendance des artistes avec lesquels il travaille est majoritairement folk mais pas que, favorable au bizarre, un peu hors-sol, complètement hors-modes. Comme on lira plus bas, un étendard parfait du peuple sans drapeau ni frontières dont fait partie Cyril (entre Montréal, Toulouse et Sauve) est la regrettée Lhasa de Sela. C’est dire le niveau d’exigence calme et voyageuse du bonhomme que, depuis un premier concert dans un jardin de Sauve au bord de la rivière, prix libre, buffet dément, cubis de toutes les couleurs, public de 7 à 77 ans, j’ai toujours plaisir à croiser : on avait parlé un peu des professionnels de la profession, et de tous leurs moments bizarres, et on avait beaucoup ri.
Lui a oublié les champs sémantiques de la plainte et du regret. Il aime trop la musique pour avoir le temps de ça. Continuer la lecture de « Selectorama : Cyril Moya »

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Lou Barlow, Reason To Live (Joyful Noise Recordings)

Lou Barlow, Reason To Live Il y a environ trente ans, nous guettions le génie de Lou Barlow plus qu’à son tour. Et absolument partout, il faut bien dire que nous ne fûmes pas à plaindre. De Sebadoh en Sentridoh en Folk Implosion, chaque sortie du chevelu nous mettait dans un état de grâce et d’excitation à peu près absolu. Car Lou Barlow n’enregistrait pas simplement des chansons avec les moyens du bord, il avait en plus le culot de mettre à jour notre journal intime. Quand il ne balançait pas au débotté une série parfaite de morceaux intouchables (Winning Losers chez Smells Like Records en 1994), il avait la bonté d’offrir ce qu’on peinera à appeler ses rebuts à des labels obscurs, dont certains étaient même tenus par des amis proches (Louis Barlow’s Acoustic Sentridoh, Lo Fi recordings, 1993), le tout compilé sur A Collection of Previously Released Songs, paru chez City Slang en 1994, mais pas désagréable en sachets individuels nonobstant. Continuer la lecture de « Lou Barlow, Reason To Live (Joyful Noise Recordings) »

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New Order (A life), #5

Ou comment la musique de New Order infuse dans nos vies.

Boy Meets Girl de Leos Carax (1984)
Boy Meets Girl de Leos Carax (1984)

1987. Fin de l’histoire.

In the pouring rain / It’s called love / And it belongs to us / It dies so quickly. 1987 ou un peu avant, fin de l’histoire. Deux adolescents s’enlacent timidement sous un réverbère. La pluie est forte, d’une verticalité sans égale. Orage de juin et cette odeur de bitume chaud. Orage de juin et leurs tee-shirts devenus éponges, transparents par endroits. Qu’aucun n’ose regarder vraiment, par pudeur, par peur surtout de rompre ce début d’étreinte. Continuer la lecture de « New Order (A life), #5 »

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Ollie Halsall, Lovers Leaping (1979, Think Like A Key Records)

Ollie Halsall – Lovers LeapingS’évanouir pour mieux revenir. C’est curieux comme les fantômes qui nous hantent le plus intensément sont ceux qui pratiquaient déjà, lors de leur passage terrestre, une forme d’effacement préliminaire. La disparition progressive avant la mort, comme pour ménager une phase de transition aux vivants, mieux les préparer à être hantés sur le long terme. « Barrett, Walker, Drake«  énumérait autrefois Martin Phillips de The ChillsSong For Randy Newman (1992). Chacun poursuivra l’inventaire comme il lui convient. Lorsque Ollie Halsall est mort à Madrid, le 29 mai 1992, il n’avait évidemment laissé derrière lui aucun testament musical qui lui permette de prétendre accéder à la dimension mythologique des figures susmentionnées. A quarante-trois ans, il est sans doute déjà trop tard pour abandonner aux embaumeurs de légende un cadavre vraiment présentable. Et pourtant, il subsiste dans les jalons hétéroclites de la non-carrière de ce guitariste anglais sous-estimé – cité en référence à la fois par Rick Nielsen de Cheap Trick ET par Andy Partridge de XTC : voilà qui vous pose une momie, et pas qu’un peu –  suffisamment de matière pour entretenir bien davantage que les souvenirs nostalgiques ou les regrets rétrospectifs d’une poignée d’érudits. C’est ce que confirment en ce début d’année deux rééditions simultanées et bienvenues. Continuer la lecture de « Ollie Halsall, Lovers Leaping (1979, Think Like A Key Records) »