Selectorama : Nathan Roche

Nathan Roche
Nathan Roche

Alors qu’il vient tout juste de célébrer la sortie de son très réussi quatrième album solo Drink Up, Rainforest Sinatra (Gone With the Weed), le fantasque Australien installé en France Nathan Roche – par ailleurs frontman du Villejuif Underground -, nous a fait le plaisir de sélectionner dix chansons d’artistes qui ont particulièrement compté pour lui. Le commentaire accompagnant son e-mail illustre particulièrement bien la nature hybride et foutraque de de la musique de Nathan Roche, à la croisée de différents courants du rock : « Je veux dire, il est presque impossible de lister toutes mes chansons préférées avec dix titres. La liste est plus ou moins infinie comme la galaxie… mais, c’est au moins 30% de quelque chose qui pourrait ressembler à une influence… dans mon cosmos… mes influences les plus importantes viennent des gens, des lieux et de l’expérience. Toute la musique est un désordre confus de merde et de couleurs… Tu m’as demandé d’écrire ceci, et j’y ai réfléchi pendant 5 minutes et je l’ai envoyé en 10 minutes. Si je me donnais une heure, les choses seraient différentes. »

01. The Fall, A New Face in Hell (1980)

Sûrement le meilleur groupe de tous, non ? Le punk est un genre bien défini, mais, The Fall nous a appris qu’il doit rester ouvert à tout s’il tient à garder son esprit… Les punks détestent le rock progressif ? Ha ! Pas Mark E. Smith… Du Krautrock ? Du Blues ? Peu importe ! The Fall c’est ce qu’il y a de meilleur !

02. Alice Coltrane, Jai Ramachandra (1982)

Un ami avait cette cassette de Turiya Sings. Adolescent, j’ai découvert le jazz, le free jazz… le jazz spirituel. Un de mes premiers albums, Blueprints for Chappaqua (par Marf Loth, groupe dont je faisais partie qu’en j’avais 17 ans) a été inspiré par Chappaqua Suite d’Ornette Coleman. J’ai adoré Alice Coltrane, après avoir entendu Journey in Satchidananda… Mais je n’ai jamais entendu ses disques quand elle est entrée dans une secte… J’ai entendu cette cassette dans la voiture de mes amis en conduisant vers la côte sud de l’Australie. Plusieurs années plus tard, mon ami l’a trouvé dans un magasin d’occasion pour trois dollars australiens. Je pense que ça doit monter à environ 500 sur Discogs

03. The Silver Jews, Horseleg Swatstikas (2001)

Dans mon adolescence, j’adorais The Silver Jews, ivre sur un canapé dans le nord tropical du Queensland… Quand j’avais 19 ans, j’ai voyagé en sac à dos en Amérique et j’ai rendu visite à David Berman, dans sa maison. C’est une longue histoire, que vous pouvez lire ici. Nous avons bu du thé glacé et avons parlé pendant environ quatre heures… Je ne peux pas décrire avec des mots l’influence de ses paroles et sa vie.

04. King Crimson, One More Red Nightmare (1974)

Un classique du prog, par un groupe qui a sorti tant de bons disques ! Quand j’avais environ 14 ans, je travaillais dans un magasin de disques, là où j’ai grandi et découvert les merveilles du rock progressif. Cela a changé mon imagination… Rien ne l’a remplacé depuis, même si je n’en écoute plus aujourd’hui… La période des années 80 est bonne, mais la trilogie des années 70 est la meilleure.

05. Keiji Haino, Resurrected (1981)

J’apprenais le japonais à l’école…et j’étais obsédé par The Boredoms, Merzbow, Boris, PSF Records, Vanity Records, blablabla, à un âge précoce… Les films de Beat Takashi, Takashi Miike… Ce premier disque solo de Keiji Haino est un chef-d’œuvre. C’est comme Jandek ou quelque chose comme ça… Un blues étranger d’une autre planète. Voilà… Quand je joue de la guitare dans CIA Debutante, c’est une grande infulence, plus grande que Hendrix.

06. Brian Eno, Cindy Tells Me (1973)

Je pourrais citer l’un des premiers albums solo d’Eno et cela ferait l’affaire. Il y a suffisamment d’idées incroyables pour que vous ayez une carrière dans la musique sans vous ennuyer.

07. Capitaine Beefheart, Harry Irene (1978)

J’ai choisi l’une de ses chansons les plus simples. Captain Beefheart est toujours un personnage inspirant. Trout Mask Replica, Safe As Milk m’ont toujours influencé… Mais cette période plus tardive, avant la fin de sa vie, quand il a commencé à retomber en enfance, dans le désert, a eu une énorme influence sur mon nouveau disque Drink Up, Rainforest Sinatra.

08. Peter Hammill, The Institue Of Mental Health (1975)

Je voulais choisir une chanson de Van Der Graaf Generator, mais cela fera l’affaire… J’écrivais des lettres à Peter Hammill… Je les ai vus en concert et j’ai rencontré le groupe dans les coulisses à Berlin en 2011. C’était une expérience très surréaliste.

09. Van Dyke Parks, The All Golden (1967)

Je ne sais pas quoi dire… C’était ça, ou Robert Wyatt, Kevin Coyne, Kevin Ayers ou quelque chose comme ça… Juste un disque bizarre.

10. Alex Chilton, Take Me Home And Make Me Like It (1975)

DIEU


Drink Up, Rainforest Sinatra de Nathan Roche est disponible chez Gone With The Weed

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