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La Casa Azul, Tan Simple Como El Amor (Elefant, 2003)

Elefant 2003 album pochette indie popDifficile d’imaginer la popularité de La Casa Azul par-delà des Pyrénées. Le groupe fondé par le mystérieux Guille Milkyway a pourtant démarré de la plus modeste des manières jusqu’à s’approcher, de très près, d’une participation à l’Eurovision. À la fin des années 90, le Catalan envoie ses démos à de nombreuses émissions de radios telles que Flor de Pasión, présenté par Juan de Pablos. Il est repéré et signé par Elefant (Le Mans, Family, Spring, les débuts de los Planetas…). En 2000 sort le mini-album El Sonido Efervescente de la Casa Azul (2000), celui-ci compile six morceaux des démos avec deux nouveautés. Le groupe sort finalement, Tan Simple Como El Amor, son premier véritable album, trois ans plus tard, toujours chez Elefant. Ce disque constitue une excellente porte d’entrée à l’univers chamarré de La Casa Azul. Il ouvre aussi sur une certaine idée de la musique pop espagnole, de la fin des années 90 et la décennie suivante. Continuer la lecture de « La Casa Azul, Tan Simple Como El Amor (Elefant, 2003) »

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Les Freluquets, La Débauche (Rosebud, 1990)

Faire de la pop à guitares a toujours été un sacerdoce en France. Née sous une mauvaise étoile, la musique électrique hexagonale a toujours du lutter pour exister et se faire une petite place sur les ondes des transistors. À chaque époque ses déboires, mais aussi ses vaincus magnifiques emportés par leur enthousiasme, prêts à en découdre pour déjouer l’oracle. Parmi eux, Les Freluquets tiennent une place de choix. Originaire de Perpignan, le groupe indie-pop publie De Nos Jours, un premier 45 tours en 1987, suite à tremplin organisé par une radio locale (RMS) et le disquaire Lolita. Les Freluquets s’inspirent des formations britanniques C86 de l’époque (Razorcuts, Chesterfields, etc) mais s’expriment en français, un choix délibéré, pour exprimer au plus juste [leur] humour et [leurs] préoccupations*. Continuer la lecture de « Les Freluquets, La Débauche (Rosebud, 1990) »

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Pinback, Blue Screen Life (Ace Fu, 2001)

Sorti la même année (2001) que The Argument de FugaziBlue Screen Life de Pinback, bien que très différent, appartient à ce même terroir indépendant nord-américain. Nous sommes au début des années 2000, à l’ère des post (hardcore, rock) et de l’emo (canal historique), l’indie-rock étatsunien vibre et expérimente. Pinback se nourrit de ce contexte et l’insuffle dans leur musique pop aussi délicate qu’innocemment ambitieuse. Quand le groupe sort son premier album en 1999, les deux musiciens n’en sont pas à leur coup d’essai. Membres de l’active scène underground de San Diego, Armistead Burwell Smith IV et Rob Crow ont joué notamment dans Three Mile Pilot (pour le premier) et Heavy Vegetable. Continuer la lecture de « Pinback, Blue Screen Life (Ace Fu, 2001) »

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Cleaners From Venus, Midnight Cleaners (Man At The Off Licence, 1982)

Dans les années 80, le développement de la cassette audio conduit à une véritable révolution pour les musiciens. En l’espace de quelques années, il devient possible de s’enregistrer et distribuer sa musique depuis chez soi. Avant même l’avènement du P2P, la musique se diffuse à travers la poste, les fanzines et les passionnés de musique. Le groupe britannique Cleaners From Venus embrasse de toutes ses forces le do it yourself. En effet, la formation enregistre à la maison sur un 4 pistes puis propage la bonne parole à travers des K7 auto-éditées et des enveloppes pré-timbrées. Tout le monde peut copier la musique et même demander une pochette au groupe. Cette démarche, les Cleaners From Venus ne sont pas les seuls à l’avoir. Continuer la lecture de « Cleaners From Venus, Midnight Cleaners (Man At The Off Licence, 1982) »

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Selectorama : Dog Park

Dog Park / Photo : Clara de Latour
Dog Park / Photo : Clara de Latour

Plus d’un an que nous l’attendions, le premier album de Dog Park. Suite aux singles Sunny Decadence et Rewind, le quatuor parisien avait très vite enchaîné les belles dates en 2023 : la Boule Noire ou l’Auditorium de la Fondation Louis Vuitton à Paris, ainsi que plusieurs festivals estivaux en régions. Festina Lente est arrivé ce vendredi, porté par le label Géographie (Good Morning TV, Marble Arch…), comme un parfait préambule à un printemps qui, comme « festina lente » l’indique en latin, se hâte lentement. Dix chansons pop lumineuses aux mélodies entêtantes, au fil desquelles les quatre amis s’échangent les instruments et les micros, imprégnant chaque titre de leurs influences propres. Celles-ci se reflètent dans la sélection à suivre, puisqu’on y perçoit l’appétence d’Erica – par ailleurs moitié du duo Special Friend et aux voix chez eGGs– pour le rock alternatif américain des années 1990, celle d’Isabella pour les timbres veloutés aux accents jazz, la passion de Jean pour la pop à guitares ou la nostalgie poignante de Sarah ; autant de particularités coexistant dans un album néanmoins si fluide et harmonieux.

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The Mighty Lemon Drops, Happy Head (Blue Guitar, 1986)

En France, pour la musique d’outre-Manche, nous connaissons mieux la région des Midlands de l’Ouest à travers la ville de Birmingham (Black Sabbath, The Move, Dexys Midnight Runners, Broadcast, ELO…) ou Stourbridge (et son improbable scène Grebo). Pourtant, du coté de Wolverhampton, il s’est parfois aussi passé des choses. Dans les années 70, le club The Catacombs fut à l’avant garde de la northern soul, tandis que Slade frayait dans les charts avec leur glam-rock prolétaire. Plus proche de nous, Goldie, Cornershop ou les one-hit wonders de Babylon Zoo viennent du coin. The Mighty Lemon Drops se forment également là-bas en 1985. Continuer la lecture de « The Mighty Lemon Drops, Happy Head (Blue Guitar, 1986) »

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Veronica Falls, id. (Slumberland, 2011)

Veronica Falls est apparu un jour de 2010 avec un grand 45 tours, Found Love in A Graveyard. Publiée conjointement par Captured Tracks et Trouble Records, la chanson prend aux tripes. Derrière ce coup d’éclat, quatre musiciens déjà expérimentés. Si Veronica Falls apparaît à Londres, la formation cultive ses racines et son histoire si particulière du côté de Glasgow. Roxanne Clifford (chant, guitare) et Patrick Doyle (batterie) jouent ensemble dans The Royal We. Le groupe sort,  en 2007, un unique album pour Geographic, un label de Domino géré par Stephen Pastel. Les deux musiciens continuent ensuite sous le nom de Sexy Kids. Ils rencontrent le guitariste et chanteur James Hoare (Your Twenties) à un concert de Comet Gain. Enfin, la Française Marion Herbain apprend la basse et complète alors Veronica Falls. Ces quatre là vont créer un son unique et très cohérent. Continuer la lecture de « Veronica Falls, id. (Slumberland, 2011) »

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Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records)

Quatrième album de Pearl & The Oysters depuis leur essai inaugural en 2017 : le duo franco-américain a parcouru un sacré chemin en six ans. Démarrée à Gainesville en Floride, l’aventure s’écrit désormais à Los Angeles. Cette nouvelle vie s’accompagne aussi d’un nouveau label. Juliette Pearl Davis et Joachim Polack rejoignent ainsi Stones Throw. La structure, après avoir été un pilier du rap indépendant, s’aventure désormais régulièrement dans les terres pop. Les voisins de Pearl & The Oysters se nomment en effet Mid High Club, Benny Sings, Jerry Paper ou Stimulator Jones. Dès la couverture, signée par l’illustrateur indonésien Ardhira PutraCoast 2 Coast nous embarque dans un voyage nostalgique et rétro-futuriste, quelque part entre un vinyle de yacht-rock et une cartouche de Mega Drive. Continuer la lecture de « Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records) »