Elefant 30 : It might as well be… Spring

Spring, c’est une drôle d’histoire, vous savez. Une drôle d’histoire qui a duré six ans, six années ponctuées de rires, de pleurs, d’engueulades, de réconciliations, de rencontres essentielles, de confessions, de voyages. Paris, Madrid, Londres, Majorque, Berlin, Getafe, Barcelone, Brighton, San Sebastian, Bilbao, Tours, Saragosse, Benicassim, Hambourg, Valence, Santander, Murcie, Versailles… Six années qui vous offrent plus de souvenirs que toute une vie.

On pourrait, sincèrement, y consacrer un film – un film où on croiserait plein de pop stars (Daft Punk avant Daft Punk, Phoenix avant Phoenix, Marc Collin avant Nouvelle Vague, Lush avant la résurrection britpop, John Moore après Jesus & Mary Chain mais avant Black Box Recorder, Saint Etienne pendant You’re In A Bad Way, Stereolab pendant French Disko, Moose pendant l’indifférence injuste, « Rinôçérose » après Le Mobilier, Pulp après Common People…). Un film sur l’amitié, l’amour, l’insouciance (« Et demain ? » « Demain, on verra bien »), les obsessions (« Lawrence a adoré le concert ! » « On n’a plus qu’à de se séparer alors ? »), les plans sur la comète… Un film sur des rêves qui se réalisent, des lendemains qui (dé)chantent, des nuits blanches, des gueules de bois, des fous-rires, des kilomètres avalées sur les routes entre la France et l’Espagne… Un film sur un groupe français pour les Espagnols et espagnol pour les Français (mais qui chantait aussi en anglais). Un film qui raconterait comment ce groupe a connu autant de formations que The Fall, comment il a enregistré avec trois bouts de ficelles deux albums, un mini-album et quelques singles (CD ou vinyles), comment il s’est retrouvé sur un label espagnol (Elefant Records), mais aussi japonais (Tokuma), allemand (Bungalow) et américain (March Records), comment dans une chronique d’un mensuel anglais, il a été dit qu’en une chanson (Chuck It Up!), il balayait tous les efforts de Paul Weller avec The Style Council. Et croyez-moi, je pense que ce serait un beau film.

P.S. : Cette playlist et ces quelques mots sont dédiés à la mémoire de Christophe Plantier, guitariste aux mains d’or, qui nous a quittés en mars 2014.
NDLR : La voici ci-dessous, uniquement sur YouTube. Nous travaillons à la rapatrier sur d’autres plateformes.

Une réflexion sur « Elefant 30 : It might as well be… Spring »

  1. Quel groupe extraordinaire et si injustement méconnu !
    Je ne sais pas si Alex, la chanteuse, a sorti d’autres choses depuis le bel album de Suburbia…?

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