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I Like 2 Stay Home #27 : La France a froid

Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

Comme beaucoup d’autres qui ont (re)visité leur discothèque pendant la période, cette quarantaine m’aura permis de plonger dans les profondeurs des groupes de musiques froides (cold, punk, synth …) qui ont sévi en France dans les années 80 et 90. Grâce à un oncle passionné de ces différents genres résolument indépendants et confidentiels, mon adolescence a été à l’écoute de cette musique et de ses souvenirs. Des concerts devant cinquante personnes en Mayenne, ses premières claques à l’UBU de Rennes qui était à l’époque la plaque tournante dans le Grand Ouest… Une mémoire précise à travers laquelle j’ai pu vivre également sa passion. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #27 : La France a froid »

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#27 : Dinosaur Jr., Just Like Heaven (SST Records / Blast First, 1989)

Dinosaur Jr., les graviers du paradis.
Dinosaur Jr., les graviers du paradis.

Quand demain, si loin si proche, commencera-t-il ? La question du déconfinement, du lent retour vers le dehors, des premiers pas ensemble dans un monde ni tout à fait le même ni tout à fait un autre, de la fin pour certains d’un cycle proprement infernal, cette question se pose chaque jour avec plus d’insistance. Et ce n’est pas l’allocution hier soir de Emmanuel M. qui va nous mettre du baume au cœur. En dehors de cette date, forcément flottante, du 11 mai, une autre question va suivre, plus prégnante encore : et après ? Continuer la lecture de « #27 : Dinosaur Jr., Just Like Heaven (SST Records / Blast First, 1989) »

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I Like 2 Stay Home #26 : Women Of Pop, les musiciennes oubliées des années 60

Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

De la fin des années 1950 jusqu’au début des années 1970, cette petite sélection vise à mettre en lumière ces femmes musiciennes un peu oubliées de l’histoire de la pop.
J’ai commencé a répertorier ces portraits de femmes il y a quelques mois, en les illustrant et en racontant leurs histoires brièvement, car ce n’est pas toujours évident de retrouver des témoignages de ces femmes que l’industrie musicale bien machiste de l’époque a évincé.  Certaines d’entre elles ont du, après avoir sorti un unique album, retourner à une vie plus « acceptable », c’est à dire se marier et avoir des enfants. D’autres ont totalement disparu dans la nature, si bien qu’il n’existe plus de nouvelles d’elles depuis cinquante ans…

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#26 : Nicky & The Dots, Never Been So Stuck (Small Wonder Records, 1979)

Nicky & The Dots, au coin.
Nicky & The Dots, au coin.

Never Been So Stuck, coincé comme jamais. Un condensé de frustration, et cette morgue punk qui s’autorise à se moucher sans précautions dans la catastrophe qui vient.
En ce weekend pascal où je m’étais fait sonner les matines pour non respect des règles élémentaires de l’harmonie domestique, où j’avais haussé la voix plus qu’il n’en faut, attisant les braises de la discorde là où il eût mieux fallu la queue basse éteindre l’incendie, j’en revenais aux préceptes fondamentaux du less is more. Faire court ferait du bien à tout le monde, et à vous en premier lieu. Continuer la lecture de « #26 : Nicky & The Dots, Never Been So Stuck (Small Wonder Records, 1979) »

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En boucle

Ça frappe à la porte, ce vieux tambour.

C’est là.

Ça te dit viens, écoute-moi, tu ne sauras rien de mieux, quelle promesse, un peu d’âcre agréable au long de la gorge, un peu de poil qui se dresse en couches depuis les tréfonds du derme, hop, dressé, hop, dressé, ainsi de suite. Et ça recommence.

Le vieux tambour : une longue plainte, pourtant si vite passée, devenue tambour parce que tu l’as voulue, parce que tu as appuyé sur la touche ≤ maintes fois. Un nombre indécidable et indécidé.

Il continue.

Tu écoutes une chanson en boucle. Continuer la lecture de « En boucle »

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I Like 2 Stay Home #25 : Our Prayer, par Ibón Errazkin

Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

Il y a quelques semaines, avant même que commence toute cette folie, est paru un très bel album. J’aurais souhaité écrire à son sujet parce que vraiment, c’est un disque que j’écoute souvent – aussi souvent qu’un autre très beau disque, Grande Est La Maison de Cabane. Mais pour plusieurs raisons, je n’ai trouvé ni le temps, ni le courage. Parce qu’il est toujours difficile d’écrire sur un disque qu’on adore, dont on est intimement persuadé qu’il a été écrit en partie pour vous – pour vous seuls –, alors que bien sûr, ce n’est pas du tout le cas… L’album en question est signé Single – un duo, cela ne s’invente pas, composé de  Teresa Iturrioz et Ibon Errazkin -, s’intitule Hola, et parmi ses dix chansons d’une pop où riment classique et magnifique, figurent deux chefs d’œuvre (rien que ça), El Roce et El Sueño. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #25 : Our Prayer, par Ibón Errazkin »

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#25 : Stereolab, Stunning Debut Album (Duophonic Super 45’s, 1991)

Stereolab, Mispress Gloubiboulga.
Stereolab, Mispress Gloubiboulga.

Je portais un t-shirt Stereolab, orange sur fond vert, le jour où j’ai manqué me jeter dans la Seine.
C’était un 1er mai, et c’était un dimanche aussi. C’était une journée splendide, baigné d’un soleil radieux, du peu que je pouvais en voir par intermittence humide. Je travaillais en sous-sol à la réalisation d’un générique pour un programme télévisé, avec Frédéric, le monteur, aujourd’hui disparu, emporté trop tôt par une maladie qui ces derniers temps se rappelle un peu trop souvent à mon souvenir. Toutes les heures je sortais dans la rue déserte, pas pour fumer, non (à l’époque on clopait comme des cosaques dans les salles de montage) mais pour masquer ou tenter d’endiguer le flot des larmes. Je vivais alors le pic (on ne parlait pas encore de plateau) d’une grosse déprime d’origine inconnue – je n’osais alors, et n’oserai point encore, employer le terme de dépression, mais c’est bien là juste une question de vocabulaire – intervenue quelques mois auparavant. C’est Ayrton Senna qui m’a sorti de là. Continuer la lecture de « #25 : Stereolab, Stunning Debut Album (Duophonic Super 45’s, 1991) »

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The Magic Numbers – L’Hymne à la joie

The Magic Numbers
The Magic Numbers

Il y a eu au début du XXIe siècle, entre 2000 et 2005 ou 6, une loi des séries assez folle : celle de premiers albums (presque) parfaits – en tout cas pour 99 % de la rédaction de la RPM (avec le recul, je crois que c’est l’équipe de ce magazine qui a inventé le concept du troll, non pas que la personne en question cherchait à « emmerder » les autres, elle était en fait juste là pour que les apéros durent plus longtemps – c’est avec les réseaux sociaux que le concept a malheureusement dérivé). Et vu le nombre d’albums, il y en a eu des apéros. De mémoire, dans le désordre chronologique et sans aucun souci d’exhaustivité, je pourrais citer Lost Souls de Doves, Is This It de The Strokes, Hal de Hal, Quiet Is The New Loud de Kings of Convenience (oui, on sait, c’est en fait un deuxième album, mais comme c’est le premier à sortir en vinyle, ça compte), The Hour Of Bewilderbeast de Badly Drawn Boy, Franz Ferdinand de Franz Ferdinand, Lovers de The Sleepy Jackson, So Much For The City de The Thrills, Len Parrot’s Memorial Lift de Baxter Dury, Richard Hawley de Richard Hawley, We Are From… de Suburbia, United de Phoenix… Enfin, vous avez compris l’idée. Continuer la lecture de « The Magic Numbers – L’Hymne à la joie »