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Le club du samedi soir #26 : Damon Albarn

Week-end Damon Albarn, partie musicale.

Damon Albarn
Damon Albarn at the beginning

Il faudrait évidemment bien plus qu’un seul week-end consacré à Damon Albarn pour illustrer la carrière de l’extrêmement prolifique et toujours jeune homme de Whitechapel. Interviewé dans nos colonnes ce matin, Nicolas Sauvage, auteur de Damon Albarn : L’échappée Belle aux éditions du Camion Blanc nous emmène en voyage dans les différentes décennies habitées par la musique du leader de Blur, Gorillaz, The Good, The Bad & The Queen à travers une playlist sélectionnée par ses soins. Toutes périodes mélangées, tous alias confondus, histoire de souligner une fois encore le génie total de l’anglais.

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Nicolas Sauvage : « Damon Albarn a posé les fondations de la britpop »

Week-end consacré à Damon Albarn, avec un décryptage de son parcours par l’auteur d’une biographie sur l’anglais.

Damon Albarn
Damon Albarn / Photo : Linda Brownlee

Après un premier ouvrage sur Paul Weller, Nicolas Sauvage publie Damon Albarn : L’échappée Belle aux éditions du Camion Blanc. Contrairement à ce que clame haut et fort Peter Hook, il n’a pas été le seul à avoir marqué au fer rouge l’histoire de la musique avec deux groupes différents. C’est ce que nous raconte avec passion et érudition Nicolas Sauvage en retraçant le parcours atypique d’Albarn. Peu ont réussi au long de leur carrière à se frotter à des styles aussi différents que le baggy, la pop, la musique africaine ou le hip hop sans se ridiculiser. En plaçant systématiquement l’œuvre d’Albarn dans le contexte de l’époque, Nicolas Sauvage réussit la prouesse d’accrocher le lecteur comme dans un roman. À aucun moment, il n’impose sa connaissance pourtant encyclopédique du sujet. Il préfère aller à l’essentiel, suggérer, partager modestement. Les fans hardcore y apprendront quelques informations et les néophytes rentreront aisément dans l’univers d’Albarn. Au-delà de la référence à la carrière du musicien, titrer son livre L’Echappée Belle est également un excellent résumé du plaisir que l’on prend à le lire.


A écouter ce soir sur section26 : Le Club du Samedi Soir #26 consacré à Damon Albarn.
Bonus à la fin de l’article : quelques bonnes feuilles de l’ouvrage de Nicolas Sauvage.
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Horizons sensibles – Lost Horizons, Tran Anh Hung, Andrea Serio

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Lost Horizons
Pochette de l’album « In Quiet Moments » de Lost Horizons / Photo : Jacques-Henri Lartigue

C’est comme un bleu dilué dans le lait ; le ciel se réverbère, gracieusement, sur le blanc-cassé des dunes. Les couleurs sont tendres et pourtant les rafales du vent rappellent, violemment, au promeneur qu’ici tout idée de confinement est une injure. Dunes de Keremma, là où le sable blanc semble comme veiné par de hautes herbes roussies du sel des rivages. La baie est enluminée de rayons sortis de nuages en forme de nénuphar, l’horizon se partage entre un bleu majorelle et un rose cuisse de nymphe. C’est mon nouveau terrain de cœur, mon lieu de vie. Continuer la lecture de « Horizons sensibles – Lost Horizons, Tran Anh Hung, Andrea Serio »

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Bernardino Femminielli reprend “Moi, mes histoires” de Régine (inédit)

Bernardino Femminielli
Bernardino Femminielli avec son chien Poulet / Photo : Hans Neumann


Moi, mes histoires / Certains soirs /
Je les raconte / Au miroir /
Alors bien sûr / Tu peux voir / La fêlure

C’est dans la robe de velours au goût de tragique de Régine, signée à l’origine par le couple Dabadie/Polnareff en 1978, que Bernardino Femminielli nous fait l’honneur de se glisser aujourd’hui. « J’écoute ce morceau depuis une dizaine d’années. Il représente pour moi les nombreuses vies imaginées qui sont projetées devant un public ou des gens qui nous sont proches. Moi, Mes Histoires pourrait être une chanson qui parle des erreurs de parcours et d’humilité face à la désillusion du showbiz. Les histoires inventées sur scène ont fini par y croire et à se les approprier mais lorsqu’on réussit à s’en départir on réalise les beaux moments qu’elles ont pu nous offrir. Pour moi c’est une chanson qui parle de courage sans tomber dans l’héroïsme. » Continuer la lecture de « Bernardino Femminielli reprend “Moi, mes histoires” de Régine (inédit) »

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Selectorama : Kevin Linn (Paisley Shirt Records)

Quelques sorties made in Paisley Shirt.

Créer un label, c’est parfois l’occasion de sortir sa propre musique. C’est le cas avec Paisley Shirt, en provenance d’outre-Atlantique, du côté de San Francisco. Vers 2013, Kevin Linn est rejoint par Nate Rogers et Alex Machock, qui jouent alors ensemble dans Volunteer Dad. Ils commencent parallèlement à sortir des cassettes d’indie pop de qualité, telles que celles de The Milky Baskets (où on retrouve Kevin), Gay Fox (où joue aussi Alex) ou The Paranoids (où officie Nate). Après quelques sorties, Nate et Alex quittent le navire pour laisser Kevin seul aux commandes. Dans le vivier des groupes Franciscains, il pêche ses idées de sorties après les concerts qu’il a vu, ou est contacté par des groupes amis. Certaines formations lui envoient également des démos, et il met du cœur à l’ouvrage, écoutant tout ce qu’il reçoit, en bon stakhanoviste de la bande magnétique.

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Pop Filter, Donkey Gully Road (Bobo Integral/Spunk Records)

POP FILTERA l’origine, il y avait donc The Ocean Party. Ce groupe australien d’indie-pop approximative qui s’est inscrit, pendant sept années – de 2011 à 2018 – dans le sillon commun qu’il a contribué à tracer en compagnie de The Twerps, The Goon Sax ou Dick Diver pour ne citer que les moins inconnus. Plus prolifique que la plupart de ses camarades – huit albums et même davantage, si l’on inclut les productions marginales et dispersées de cassettes et autres singles – le groupe possédait la particularité d’abriter pas moins de six songwriters répartis géographiquement entre Melbourne et Wagga Wagga. En 2018, le plus jeune d’entre eux est brutalement décédé d’un kyste au cerveau et la première partie de l’histoire s’est achevée. C’est dans ce contexte dramatique que Pop Filter a fini par resurgir, toujours aussi prolixe. Continuer la lecture de « Pop Filter, Donkey Gully Road (Bobo Integral/Spunk Records) »

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Otis Redding, Live In Europe (1967, Volt/ATCO)

Otis Redding, Live In EuropeLa carrière d’Otis Redding se révéla météorique. Le chanteur de Macon (Géorgie) n’enregistra sous son nom que pendant sept ans, de 1960 à 1967, date de son décès. Il ne publia, de son vivant, que six albums studios, entre 1964 et 1967, véritables points culminants d’une carrière arrêtée en plein vol. Le destin tragique d’Otis, un accident d’avion (avec une partie des Bar-Kays qui l’accompagnait), marqua les esprits et contribua à établir la légende. Pourtant, le chanteur afro-américain fit beaucoup pour la soul de son vivant. Il participa activement au succès de la musique noire auprès d’un public blanc encore très conservateur. Continuer la lecture de « Otis Redding, Live In Europe (1967, Volt/ATCO) »

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Deerhoof, Love-Lore (autoproduit)

Love-Lore DeerhoofC’est une constante rassurante de l’existence : quoiqu’il arrive, il y a toujours un disque de Deerhoof qui vient de sortir. Et privé de ses habituelles tournées mondiales, le groupe a été fort occupé cette année : un live, une compilation de raretés, et, au printemps dernier, leur album Future Teenage Cave Artists, sympathique retour aux affaires du quatuor après une légère traversée du désert – et encore, à peine un désert, plutôt un terrain vague. Mais avec leur second LP de 2020, Love-Lore, sorti en totale indépendance fin septembre, c’est sans aucun doute l’une de ses plus incroyables démonstrations de force que balance comme si de rien n’était Deerhoof, sa plus belle réussite depuis des lustres (Breakup Song en 2012, plus loin que ça si vous faites la fine bouche). Et c’est un… album de… reprises ?!? Continuer la lecture de « Deerhoof, Love-Lore (autoproduit) »