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City Band, s/t (Bruit Direct)

City Band Bruit DirectÀ 17 ans, on n’aurait jamais eu l’idée de chanter en français.

En revanche à 17 ans (en 1989 donc), on tentait bien de jouer dans un groupe dont les influences se rapprochaient dangereusement de celles de City Band en 2021, le disque est sorti à la fin de l’année, ce n’est pas une raison pour le passer sous silence. 

On entend donc toutes nos mauvaises fortunes adolescentes dans un disque d’aujourd’hui et franchement, ça fout les boules. En bien.

Ils sont tous là : le Velvet, les Feelies, Felt, The Bats, East Village, The Go-Betweens, la belle affaire, la belle équipe.  Continuer la lecture de « City Band, s/t (Bruit Direct) »

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Le club du samedi soir#35 invite le fanzine Parklife

Photo : Matthieu Marmillot

Quand j’ai découvert Parklife 060, quasiment dix ans après sa sortie – c’est vous dire si je suis câblé comme disait Mitterrand -, je ne me doutais pas qu’un second numéro était au programme. C’est en interviewant Mathieu Marmillot, chef d’entrepriseS (Manson’s Child, Parklife, le label et le fanzine, entre autres) de Colmar, cette ville à mi-chemin entre Mulhouse la rebelle exhaltée et Strasbourg la belle endormie, pour la collection Papivole, qu’il m’a donné ce scoop. Continuer la lecture de « Le club du samedi soir#35 invite le fanzine Parklife »

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Un Cœur en hiver – Anne Plantagenet, Hand Habits, Claude Sautet

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Maria Casarès
Maria Casarès

C’est Enrique Vila-Matas, je crois, qui avait l’habitude d’écrire un court récit portant sur une ville qu’il ne connaissait pas. Il écrivait avant d’aller se rendre sur place et ensuite comparait les deux visions. C’est une belle et vieille coutume que je partage avec l’auteur barcelonais. L’intuition vient se greffer aux stéréotypes. La réalité déçoit parfois ou subjugue rarement. C’est un équilibre fragile, assez poétique, entre pensée magique et rationalité. Continuer la lecture de « Un Cœur en hiver – Anne Plantagenet, Hand Habits, Claude Sautet »

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Ellah A. Thaun reprend « Take Ecstasy With Me » de The Magnetic Fields

C’est la Nouvelle Lune en Verseau, aujourd’hui. Je n’y connais fichtre rien, contrairement à Pauline Nunez, mais c’est un élément qui compte pour Nathanaëlle-Eléonore, le visage et la voix derrière le nom d’Ellah A. Thaun. Après le très sombre double album Neuromantique et sa suite, le disque électronique Neuromancienne sortis l’an dernier, elle brouille encore un peu plus les cartes avec les séries Oracle, toujours enregistrées en moins de 24 heures, liées à un transit astral ou tirage de son tarot. Selenological: The Oracle V est un EP de reprises de The Magnetic Fields, dont elle nous offre un titre : Take Ecstasy With Me, extrait du très bel album Holiday, que Stephin Merritt a sorti en 1994. Continuer la lecture de « Ellah A. Thaun reprend « Take Ecstasy With Me » de The Magnetic Fields »

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Section Sixteen #12 : Anna, 9 ans.

Logo : Gabrielle B.

Elles / ils sont des filles de, fils de – ou peut-être des cousines ou des cousins, des nièces, des neveux. Toute la journée, toute la semaine, ils subissent la musique forcément cool qu’écoutent leurs parents ou les membres de leur famille. Alors, ces ados et pré-ados sont-ils déjà condamnés à écouter ce qu’on leur impose au presque quotidien ? Pas forcément, la preuve par 16, comme en témoigne la douzième mixtape de cette série, concoctée par Anna, 9 ans.

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Je vous salue, Marie – Marie Richeux, The Notwist, Joseph Losey

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

"The Servant" de Joseph Losey (1964)
« The Servant » de Joseph Losey (1964)

C’est un rendez-vous. Il peut-être pris à l’abri des regards, dans le coin retiré d’un parc ou le long d’une petite plage de galets, abritée du vent. Mais aussi – dans un bus, dans l’intimité d’une chambre – que sais-je encore? Ce rendez-vous est une voix. Cette voix, elle m’accompagne chaque jour, elle devient un besoin. Besoin de l’entendre, de la retrouver. Continuer la lecture de « Je vous salue, Marie – Marie Richeux, The Notwist, Joseph Losey »

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Porta’s, L’Argenté du Népal (Poor Records / Stomoxine)

« Ouais… C’est super ! C’est génial ! « 

Marrant d’évoquer des oeuvres si minuscules (après Les Sapins de la nuit de Renz, ça va devenir une habitude), celle-ci tirée en vinyle 45t à 10 exemplaires par le label suisse bien nommé Poor. Son support, sans doute épuisé en quelques minutes, qu’en reste-t-il après le jour (l’heure) de sa sortie (jeudi dernier)? Il en reste déjà une empreinte numérique augmentée de trois inédits qui permettra à ceux à qui l’objet des Porta’s aurait échappé de se rattraper. Et surtout, une étrange vibration, celle de sa chanson titre Insupérable, néologisme (je comprends : « qui ne peut être qualifié de super »?) qui met sur la piste de la nature même de sa petite musique : impure, mutante, amateure, spontanée, elle émerge en petit comité d’un terreau familial et amical qu’on devine patient, passionné, artisanal.
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Pictures on my wall : Éric Pérez

Photo : Éric Pérez
Photo : Éric Pérez

Un Breton aux origines espagnoles, amoureux du Pays Basque et du ballon ovale : a priori, il y avait de fortes chances pour qu’on s’entende, Éric et moi. D’autant qu’en plus de tout cela, il y avait une certaine insouciance, un gout sûr pour le Rioja et donc, la musique. Dans l’équipe de Magic Mushroom puis parmi les quatre cofondateurs de la RPM, il tenait à merveille le rôle du taiseux : observateur plus que bonimenteur, il prenait la parole toujours à bon escient et se démarquait de nous tous par ses gouts fortement ancrés dans une certaine tradition rock – à prendre dans son sens non galvaudé – et je crois que sa sélection de photos confirme un peu cela. Continuer la lecture de « Pictures on my wall : Éric Pérez »