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Jeremy Jay reprend « Where Have All the Flowers Gone? » de Pete Seeger (inédit)

Jeremy Jay
Jeremy Jay

Depuis son dernier disque et le début de la pandémie, on était sans nouvelles l’Américain installé à Londres. Une éternité, donc. Il nous a gentiment confié une de ses reprises (exercice dans lequel il a toujours excellé). « Cette chanson, écrite à l’origine par Pete Seeger, résonne profondément en moi. Le fait qu’elle a été reprise par Marlene Dietrich dans les 60’s, des années après son engagement pendant la guerre m’émeut beaucoup. Cette chanson est chargée de sens, c’est un de ces classiques qui est capable de réunir les gens. »

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Récit coralien

Interview rétrospective pour célébrer les 20 ans de carrière et un nouvel album pour The Coral

The Coral
The Coral, nowadays.

Et si, après tout, c’était eux ? Alors qu’on s’apprête à célébrer le vingtième anniversaire d’une formation sur laquelle on n’aurait pas nécessairement misé plus que quelques centimes à ses débuts, The Coral ne cesse de confirmer qu’il fait désormais partie de ces valeurs sûres, ces rares groupes qui ne déçoivent jamais vraiment et qui surprennent toujours un peu. Après les deux excellents albums solos publiés quasiment de manière simultanée en 2020 par Paul Molloy et Ian Skelly, c’est au grand complet que The Coral est revenu en ce début d’année, les bras chargés d’un double album – Coral Island –  comme une sorte de mémoire de fin d’études, compilant avec une générosité exhaustive toutes les hypothèses et les pistes explorées au cours des deux décennies passées, du psychédélisme au rock garage en passant par la pop la plus limpide. Continuer la lecture de « Récit coralien »

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Le club du samedi soir # 46 : (born to) Moose

Moose
Moose / Photo : Philippe Levy

Oui, vous avez (peut-être) raison : “C’est encore la même histoire…” La même histoire ? Celle du groupe qui aurait dû, aurait pu et puis non. Celle de rois sans couronne, ni royaume. Celle où forcément il est question d’injustice, de malchance, d’erreurs, de ne pas être au bon endroit tout à fait au bon moment ; celle où l’on frémit en imaginant qu’un film de Frank Capra aurait eu une fin un peu triste et sans morale – parce que nous sommes sur ce point à peu près tous d’accord je crois : il n’y a pas grand chose de pire que d’imaginer un film de Frank Capra qui aurait eu une fin un peu triste et sans morale…

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New Order (A Life), #1

Ou comment la musique de New Order infuse dans nos vies.

Illustration : Robert Longo

Il ne s’agit pas tout à fait d’un billet d’humeur, mais plutôt de quelques images échappées d’un autre temps. C’est un rêve éveillé comme il en existe souvent en ces jours gris. C’est un rêve indifférent aux heures, marqué par l’empreinte d’une adolescence que l’on a longtemps crue oubliée.

C’est d’abord une forme tracée dans le sable, un triangle équilatéral, quelque chose d’approchant. Trois prénoms creusés dans la matière meuble. Deux plus un. Un prénom féminin, forcément, en son sommet.

Plus loin, des corps adolescents accompagnent le rythme de la musique, brouillé par les rires, l’alcool aidant, déjà. Continuer la lecture de « New Order (A Life), #1 »

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Wishbone Ash, Argus (MCA, 1972)

Wishbone Ash, ArgusC’est rien moins que (notre) Barney Sumner qui nous conte cette petite histoire, arguant que naguère il ne fallait pas se rater sur les disques. Et on a connu ça un peu aussi, cette angoisse du Que choisir ? quand on en voudrait quinze mais qu’on a droit qu’à deux ou trois. Ce jour béni où j’ai opté pour The Cult* plutôt que Spear Of Destiny ? Ce jour où, ayant de toute façon pris Brotherhood de New Order, j’optais au débotté pour Licensed To Ill des Beastie Boys plutôt que le premier album des Garçons Bouchers ? Ces jours où il a fallu faire des choix, à un âge où justement on ne devrait pas en faire. Puisqu’on est encore dans un flou total, même si d’aventure et rétrospectivement, on savait très bien où on allait. Continuer la lecture de « Wishbone Ash, Argus (MCA, 1972) »

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There’s nothing left but…

« Faith » de The Cure a quarante ans

Je n’avais pas du tout réalisé que nous allions fêter cet anniversaire là en cette saison. Ce qui signifie que dans un esprit fanfaron, voire sexy-comique qu’on ne leur connaissait alors qu’assez peu, Robert Smith et ses sbires auront fait coïncider la sortie d’un album sobrement intitulé la foi (pour le foie, il semble encore jeune et résistant en ce printemps 1981) et marqué par le sceau du deuil (la mère à Lol, la grand-mère de Smith) avec les célébrations ou les congés de Pâques.

Easter ayant déjà été pris par Patti Smith, Easter Everywhere par 13th Floor Elevators, The Cure ira à l’os pour annoncer l’avènement de sa version intime d’un psychédelisme post-punk. À l’inverse de celui de sa grande amie Siouxsie ou des rivaux adorés Echo & the Bunnymen, celui-ci sera gris, froid, triste et répétitif. Pour le meilleur (The Glove) comme pour le pire (The Top, 1984), Smith aura la chance de redécouvrir la couleur quelques saisons plus tard. Et moi, je vais paradoxalement le découvrir pendant l’été 1986, en trouvant un vieux pochon Montlaur contenant des bandes abandonnées dans une rue de Florac (48, la Lozère). Je n’en crois pas mes yeux, elles sont là sur le trottoir, il y a Seventeen Seconds (1980) et cette cassette de Faith mais seule la jaquette est restée, seul le boitier plastique aussi. Mais foin de la bande qui est censée comprendre en sus une face B, l’indication barrée en noir dans le coin à gauche le précise – double durée- et sans plus de précision avec une apostrophe simple Carnage Visors’. Et ce verso d’un film imaginaire pour celui qui l’écoute sans le voir, prendra une importance fondamentale puisque des vingt ans et quelques plus tard, je n’hésiterais pas à qualifier cette longue plage instrumentale illustrant une animation un peu abstraite réalisée par Ric Gallup (le frère de Simon) et que le groupe a choisi pour introduire ses concerts de l’époque (pas moins de vingt dates rien que dans notre beau pays), de PIERRE DE ROSETTE DU POST ROCK. En rapport vraisemblable à l’obsession psychiquement cernée des Mogwai et consorts pour cette période (oserais-je écrire bénie ?) tourmentée du groupe. Continuer la lecture de « There’s nothing left but… »

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Dry Cleaning dans le TGV Chambéry-Challes-Les-Eaux / Paris Gare de Lyon

Un disque, un train.

Photo : Lisa Balavoine
[Chambéry]

 

Le train s’ébroue dans une ligne de basse. Pas de bol, je suis dans le sens inverse de la marche et je crains d’avoir mal au cœur si j’écris pendant le trajet. Ces derniers temps, j’ai souvent la sensation d’être encore toute petite, quand le moindre transport me rendait malade. Je ne sais pas si, au niveau équilibre, on peut être, avoir été, ne plus être, redevenir. Ceci dit, l’album ne dure que quarante minutes, alors ça devrait aller, il me faut plus de temps pour commencer à perdre pied. Continuer la lecture de « Dry Cleaning dans le TGV Chambéry-Challes-Les-Eaux / Paris Gare de Lyon »

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Nervous Twitch

Nervous Twitch
Nervous Twitch

A Leeds, ville qui a vu naître Delta 5, The Mekons, The Wedding Present, Soft Cell, The Pale Saints, ou plus récemment The Manhattan Love Suicides, le flambeau de la pop ne s’est jamais éteint. Le groupe Nervous Twitch est là pour en témoigner, qui depuis 2011 a régulièrement pondu nombres de micro-tubes cool et entêtants qui méritent le détour. Le trio, qui puise son inspiration du côté des Ramones, de Shonen Knife, des formations riot grrrls des années 1990, des girls groups des sixties, du rock fifties et de la surf music, vient juste de sortir un quatrième album éponyme. C’est l’occasion pour nous de revenir sur les meilleurs titres du groupe et ceux de leur dernier disque, chansons qui s’écoutent comme on déguste des milkshakes colorés qu’on pourrait boire sans soif. Continuer la lecture de « Nervous Twitch »