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Ride, Tarantula (Creation, 1996)

L’amour pour un groupe de rock peut se mesurer à l’attachement que l’on porte aux disques ratés par ledit groupe. On a ainsi rapidement passé l’éponge pour Standing on the Shoulder of Giants d’Oasis (2000) car on se surprend à se dire que Go Let It Out était un single parfait. On se refuse d’oublier tous les disques de The Streets depuis Original Pirate Material et on commence à se dire que cela fait beaucoup. En 2023, Ride fait l’effort de ne pas tourner le dos à son passé. Le groupe d’Oxford a choisi, avec son label, de rééditer Carnival of Light (le toujours difficile troisième album, (1994) mais aussi Tarantula (1996), son album maudit qu’il a toujours rejeté. Et nous aussi. Continuer la lecture de « Ride, Tarantula (Creation, 1996) »

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Froth : L’esprit clair

Froth
Joo Joo Ashworth, Jeremy Katz et Cameron Allen / Photo : Jeff Fribourg

En juin dernier, alors que Froth récidivait avec son quatrième album Duress, je tentais d’expliquer dans une chronique apologique pourquoi la musique du trio californien dépassait, une fois de plus, mes plus hautes espérances. C’est à la fin de l’été que j’ai eu la chance de retrouver Joo Joo Ashworth, Jeremy Katz et Cameron Allen pour une interview montre en main– 10 minutes, ni plus ni moins –, dans les loges du Point Ephémère. Dans l’assourdissement de cet espace confiné, accolé à la salle de concert de laquelle suintait le son des guitares slacker d’Hoorsees (première partie de choix ce soir-là), Joo Joo Ashworth a confirmé son penchant geek pour les synthétiseurs, accepté de discuter un peu de mon auteur préféré, et éclairci le mystère du tag Bandcamp.

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Froth, Duress (Wichita Recordings)

Chaque semaine, je suis enthousiasmée par de nouvelles sorties et il me semble que le printemps qui s’achève a été, à ce niveau, plus fécond que jamais : Cate Le Bon, Vanishing Twin ou Crumb – pour ne citer qu’eux – ont chacun, avec une inventivité folle, rappelé comment l’on pouvait à la fois avoir des influences marquées et proposer une musique novatrice, totalement ancrée dans son époque. J’aimerais pouvoir écrire les raisons pour lesquelles ces albums ont été de tels coups de cœur, mais freinée par la peur de ne savoir leur faire honneur et le regret que l’exaltation soit une fièvre non-contagieuse, je préfère souvent parler de ​ces disques qui m’animent sans me passionner, ceux à propos desquels les avis contraires ne me causent pas d’éruptions cutanées. Froth sera l’exception à la règle puisque me voilà à tenter d’expliquer pourquoi Duress, dernier né du trio de Los Angeles emmené par Joo Joo Ashworth, représente tout ce que je peux espérer d’un groupe en 2019. Continuer la lecture de « Froth, Duress (Wichita Recordings) »