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Pearl & The Oysters « Treasure Island » (Tip Top Recordings / Feeltrip)

Pearl & The Oysters
Pearl & The Oysters / Photo : Laura Moreau

français Pearl & The Oysters, duo français formé de Juliette Davis et Joachim Polack, désormais installé à Los Angeles après avoir écumé la Floride, revient le 3 septembre avec un nouvel album intitulé Flowerland (Tip Top Recordings/ Feeltrip). Si le groupe a changé de label, après deux albums chez Croque Macadam (le label que j’ai fondé), Pearl & The Oysters (2017) et Canned Music (2018), les amateurs de la formation pop ne seront pas déroutés par les nouvelles compositions du duo. Treasure Island, envoyé en éclaireur, donne le ton. La chanson confirme l’appétence des Franco-américains pour les tempi modérés et les teintes mi-figue mi-raisin. Groovyla composition évoque la nostalgie des étés finissants, quand le soleil a doré la peau et qu’il est temps de repartir au boulot… Une chanson délicate et élégante avec ce petit soupçon de fantaisie dans la production. Un nouvel album qui saura sans doute trouver son public, notamment chez les amateurs de Mild High Club, Dent May, Drugdealer, Mac Demarco ou Homeshake.

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Intersystems, #4 (Waveshaper Media)

Intersystems #4Le psychédélisme est aujourd’hui une catégorie consacrée, qui renvoie à une esthétique et un vocabulaire sonore omniprésents au sein du paysage pop contemporain. À tel point qu’il semble trop souvent flirter avec un certain cliché qui sied si bien au marketing culturel. Mais ce serait oublier qu’il a toujours attiré dans son sillage d’authentiques francs-tireurs, par définition rétifs à toute catégorisation trop étroite ou attendue. C’est le cas ici avec ce nouveau disque des pionniers canadiens Intersystems, incontestables fous furieux praticiens du collage sonore, d’une early electro psyché dont la radicale liberté n’aurait d’égal que celle de créateurs aussi singuliers que Sun Ra ou Morton Subotnick, par exemple. Et c’est peu dire que la sortie sur Waveshaper Media de #IV constitue un événement important : quatrième disque du groupe, il fait suite à Free Psychedelic Poster Inside, qui date de 1968. Une manière de reprendre un travail à plus de cinquante années de distance, comme si ce qui avait été expérimenté dans le sillage des esthétiques 60’S post-fluxus pourrait encore s’avérer pertinent aujourd’hui. Continuer la lecture de « Intersystems, #4 (Waveshaper Media) »

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New Order (A Life), #4

Ou comment la musique de New Order infuse dans nos vies.

"Blow Up" de Michelangelo Antonioni (1967)
« Blow Up » de Michelangelo Antonioni (1967)

Je pose le CD sur la platine. La tiédeur du soir entre dans l’appartement. Les premières notes m’emportent toujours vers un autre espace, un autre temps. L’adolescence, oui, sûrement, mais sans que je puisse préciser les contours d’un instant précis. Nul objet ou souvenirs tangibles. Rien sinon l’intensité de la musique. I like walking in the park when it gets late at night. C’est Sub-culture et sa boucle synthétique. C’est Sub-culture et Low-Life, depuis toujours mon disque préféré de New Order, sans doute parce qu’il a été le premier à m’avoir vraiment bouleversé. La chronologie fait parfois toute la différence. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours eu l’impression de n’avoir jamais retrouvé, dans aucun autre album du groupe, cet équilibre précaire et miraculeux à la fois, entre l’énergie rock de ses origines et les sonorités électroniques devenues sa principale signature. Sans doute aussi, jamais depuis Movement un disque de New Order n’a jamais été autant habité par la figure de l’absent, celle de Ian Curtis, de la vague puissante de Sunrise au sommet d’émotion que constitue Elegia. Continuer la lecture de « New Order (A Life), #4 »

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Spearmint, A Week Away (hitBACK, 1999)

Le premier contact avec ce disque est une phrase. “Ça devrait te plaire”, m’avait prévenu mon ami Nicolas P. en me tendant le CD – et quand je repense à cet emploi du conditionnel, je ne peux m’empêcher de sourire. Je me souviens bien de ces mots-là, et pourtant, je ne me souviens pas de la période, ni de l’année exacte – mais c’est bien sûr 1999, il suffit aujourd’hui parfois d’un clic pour étayer sa mémoire. Et puis, je me souviens aussi du lieu, les bureaux de la RPM du boulevard Ménilmontant, ceux d’un septennat qui aura vu l’arrivée de la couleur, du rythme mensuel, des piges enfin payées et des salaires au lance-pierre, l’époque de l’âge de la déraison où l’avenir semblait appartenir à ceux qui se couchaient (plutôt) tard.
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Frøkedal & Familien, Flora (Autoproduit)

Frøkedal & Familien

On avait déjà évoqué en ces pages – virtuelles, certes, mais pages tout de même – le talent d’Anne-Lise Frøkedal à l’occasion de la publication de l’avant-dernier album d’I Was A King  – Slow Century (2019) – l’un des groupes auxquels elle continue de contribuer tout en construisant depuis 2016 un parcours plus personnel. Troisième étape de cette carrière solo, Flora confirme les dons singuliers d’auteur et d’interprète de la Norvégienne. Les poncifs de l’écriture pop associent fréquemment les femmes qui chantent – a fortiori, quand elles évoquent des images naturalistes, comme c’est souvent le cas sur Flora, et en particulier sur Set Your Spirit Free, jolie protest-popsong aux échos écolos – à des figures imaginaires confortablement balisées : les fées des bois souvent, les sorcières parfois. Continuer la lecture de « Frøkedal & Familien, Flora (Autoproduit) »

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Bonnie « Prince » Billy : les années Palace

Bonnie "Prince" Billy
Bonnie « Prince » Billy / Photo : Lindsey Rome


A l’heure (du loup) où Will Oldham se réacoquine avec son compère Matt Sweeney sous le nom de Superwolves, nous avons remis la main sur cette interview d’avril 2004, où il évoque ses années Palace.


En choisissant de réenregistrer des chansons de ses diverses incarnations Palace (Brothers, Songs, Music), sélectionnées par le vote des internautes sur le site du label américain Drag City, Will Oldham est parvenu à revisiter de manière sobre et cohérente les différentes pièces d’un palais où régnait souvent l’intranquillité. Soucieux du moindre détail, il revient sur les lieux d’un des plus imposants édifices de la musique américaine contemporaine, ce Greatest Palace Music en forme de best of fantasmé.

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTES DE JUIN 2021

LA PLAYLIST DE JUIN 2021

Nous sommes à deux doigts de l’été, et pourtant, on se fait toujours rincer comme des bigoudènes dépressives en octobre. Peu importe, la production musicale rayonne et scintille, comme le prouve cette chaleureuse fournée de nouveautés. La Pop J Pop des Tapeworms, les girls band excitées Chai et The Linda Lindas, le retour de nos aussies d’amour Goon Sax, un duo russe glaçant comme une vodka on the rocks, quelques amours de toujours (Damien Jurado, Gruff Rhys)… N’hésitez pas, appuyez sur play et laissez-vous embarquer vers le soleil. (TS)

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer ou Spotify et petite nouveauté, en version mixée sur Mixcloud. Et aussi, sur agnès b. radio.

NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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