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Sentiment océanique – Nelly Pons, Paul Watson, Orchid Mantis

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Echo & The Bunnymen Ocean Rain
Ocean Rain

Pour Emma.

La lettre que l’on n’attendait plus, le message sorti de l’oubli – la bouteille à la mer. Il y a quelques jours, je relisais ce témoignage bouleversant, Lettres à sa fille de Calamity Jane. Vie d’aventures où cette cavalière, cette « reine des plaines », écrivit entre quelques affrontements avec la justice, vingt-cinq lettres à sa fille. Une descendance qu’elle confia, très tôt, à un couple : Jim et Helen O’Neil. Janey, l’abandonnée, ignora tout de sa mère jusqu’à ses trente-ans. Calamity précise d’emblée : « Il est possible que mes lettres ne te parviennent jamais. » Continuer la lecture de « Sentiment océanique – Nelly Pons, Paul Watson, Orchid Mantis »

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Bee Appleseed reprend « There Is A War » de Leonard Cohen

« Leonard Cohen est probablement mon artiste préféré, toutes disciplines et époques confondues. C’était donc une expérience merveilleuse de reprendre une de ses chansons. Celle-ci semble particulièrement pertinente pour décrire la folie du climat politique. C’est pour cette raison que je l’ai choisie. Sur un coup de tête, j’ai décidé de tagger Adam, le fils de Leonard Cohen, quand j’ai pour la première fois partagé cette chanson. A ma grande surprise, il m’a contacté pour me dire qu’il aimait ma version. Il  m’a aussi confirmé que, pour lui aussi, les mots de son père datant de 1974 n’ont fait que devenir plus pertinents au fil des ans. J’ai invité ma petite amie Nora Keyes pour faire les chœurs et Blobbie Kirkhuff à jouer de la SOMA Pipe (tous deux sont membres d’Elf Freedom)… Ensemble, on est devenu des pros de l’enregistrement à la maison ces derniers temps. Alors, si vous avez aimé cette chanson, d’autres ne vont pas tarder. »

 

On reviendra prochainement sur le cas du brillant Bee Appleseed. En attendant, on peut écouter écouter sa discographie solo ici  et ses productions avec Nora Keyes, la muse du Los Angeles arty et indie derrière ce lien.

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Cabane – « Trébucher n’est pas chuter »

Marc A. Huyghens et Thomas Jean Henri
Marc A. Huyghens et Thomas Jean Henri / Photo : Elise Peroi

La dernière fois qu’ils se sont trouvés en face de moi, c’était au siècle dernier. Ce n’était pas des centaines de kilomètres et un écran qui nous séparaient mais quelques mètres et une scène, celle de cette très belle salle qu’est le Botanique. Comme surgi de nulle part – alors qu’en fait pas du tout –, leur groupe défrayait la chronique avec sa formule entièrement vouée à l’acoustique (guitare, contrebasse, violon, batterie minimale et expérimentations soniques), un hit miniature virevoltant, She’s So Disco, et un premier album joliment intitulé Welcome To The Modern Dancehall.

>>>A la fin de l’article, découvrez en avant-première la reprise de Take Me Home, Pt II de Cabane par Marc A. Huyghens.

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Broken Dreams Club

Disparition à 38 ans de l’américain Chet « JR » White

Chet « JR » White
Chet « JR » White

Pour tout vous dire, je n’y ai pas cru. C’est Christophe Basterra qui a annoncé la nouvelle – « C’est un matin si triste … » – en relayant les mots, plus tristes encore, de Christopher Owens. Alors, quand Christophe m’a demandé si je pouvais écrire quelques lignes, je me suis souvenu de ce texte, écrit il y a des années où il est question de pop, d’amour. Et de Chet « JR » White.

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The Reds, Pinks & Purples, You Might Be Happy Someday (Tough Love)

Hier soir, j’ai décidé que You Might Be Happy Someday était le plus beau disque de l’année. Il fallait bien que quelqu’un la prenne, cette décision. Je n’ai pas eu à me forcer et je ne vois pas comment je pourrais me dédire au cours des trois prochains mois. Avec toute l’objectivité de jugement que me laissent ces huit chansons, une fois le cœur transpercé en plein dans le mille, il ne peut pas en être autrement, car ce disque est une merveilleuse évidence. Du « sur-mesure », pour ceux qui aiment Sarah Records. Continuer la lecture de « The Reds, Pinks & Purples, You Might Be Happy Someday (Tough Love) »

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Robert Wyatt, His Greatest Misses (Domino)

Toutes les occasions sont excellentes. Celle-ci tout autant que les précédentes – l’exploration d’un fragment de discothèque confinée pour célébrer, quand même, le retour du printemps en réécoutant At Last I’m Free (1980) ; la republication pour le Disquaire Day automnal de Summer Into Winter (1982) cosigné avec le jeune Ben Watt, évoqué il y a peu ici. Plus que toute autre – en tous cas, davantage que beaucoup – l’œuvre de Robert Wyatt est de celle qui se prête volontiers aux plaisirs de la redécouverte, vierge de toute balise trop convenue tant elle semble, à chaque fois, s’échapper de toute part vers l’Inouï. Et force est de constater qu’elle confère encore l’envie d’écouter et d’écrire. Continuer la lecture de « Robert Wyatt, His Greatest Misses (Domino) »

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Odessey & Oracle, Crocorama (Another Record)

Odessey & Oracle « Prise au piège
D’un manège
La tête enveloppée de papier chiffonné  / Les nouvelles
Bien trop cruelles
Vitrifiant les cœurs d’impuissants spectateurs  / Des sourires ébréchés qu’on ne peut plus consoler / Mais ressaisis-toi ! Faut pas pleurer comme ça »

Après avoir vu, il y a quelques mois, un concert ébouriffant des Lemon Twigs à la Laiterie à Strasbourg, j’étais resté sur le flanc. Pour tout vous dire, je ne suis pas spécialement intéressé par la virtuosité, la maîtrise instrumentale étant très éloignée de mes préoccupations. Je peux même vous dire, et ça n’est sans doute pas une surprise si vous me lisez plus ou moins régulièrement ici, que je suis souvent plus attiré vers l’inverse, ce qui « sonne plus humain » (comme on dit en studio quand on n’a pas envie de refaire une énième prise imparfaite), quelque chose qui se met en place, qui coince, qui couine, qui peine et qui galère. Continuer la lecture de « Odessey & Oracle, Crocorama (Another Record) »