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I Like 2 Stay Home #49 : Passions Tristes

Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

Je ne sais pas comment ça m’est venu, ce besoin d’aller me replonger en adolescence, peut être le confinement, une certaine liberté de subir un flashback, tant l’esprit s’étend parfois très loin puis retombe lamentablement. Et niveau lamentable, nous l’étions pas mal, confinés en régions, ourdissant des plans qui ne nous donneraient pas forcément la liberté tant souhaitée mais qui allaient nous libérer de ce vilain carcan new wave. Dans cet entre deux, que garder? Je voulais m’amuser, j’ai vite abandonné la mission. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #49 : Passions Tristes »

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Stephen Malkmus, Traditional Techniques (Domino/Sony)

Stephen Malkmus Traditional TechniquesNous n’avons jamais vraiment pu nous décider à détester totalement Stephen Malkmus. En dépit de certains agacements un brin corrosifs, trop beau gosse, trop malin, bien souvent trop égocentrique pour ne pas laisser les solos de guitares à d’autres, on garde toujours un intérêt, modéré, certes, mais bien réel pour sa carrière solitaire mais bien accompagnée (Janet Weiss aux tambours fut* un temps). Car même si l’on lui est finalement reconnaissant d’avoir sabordé Pavement avant d’avoir commis un disque franchement mauvais à l’aube du second millénaire, on reste toujours là, entre circonspection et excitation, sans jamais vraiment y trouver ni à redire, ni tout à fait notre compte. Continuer la lecture de « Stephen Malkmus, Traditional Techniques (Domino/Sony) »

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Fin du monde : la bande originale

L’apocalypse zombie n’est pas encore là mais rien ne nous empêche d’écouter, de réécouter ou de faire découvrir Odessey And Oracle (des Zombies, justement), un disque de circonstance (une dernière merveille avant la fin) dont rigoureusement aucun extrait n’a été choisi pour cette mixtape à la fois paniquée et apaisante. Aux montagnes russes de l’incertitude, adaptons nos souvenirs, n’oublions pas de sourire, rendons hommage à Genesis P-Orridge, prophète des chaos passés et à venir qui nous a judicieusement quitté hier, et réécoutons, angoissés et amusés, tous les disques que nous aimons en prenant soin de nous. On va tous crever ? Et puis après, on verra bien.

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Tame Impala, The Slow Rush (Modular / Fiction / Caroline / Interscope)

LE « CONTRE »

« I wouldn’t wear a tie-dyed t-shirt
unless it is soaked with the urine of Phil Collins
and the blood of Jerry Garcia. »

— Kurdt Kobain

Je pensais démonter le truc en deux phrases précises, sans avant-propos liminaires, surtout après-coup mais vu les circonstances… Depuis samedi soir, le monde est divisé en deux camps et l’on assiste, interdit, à un tel déballage de nazeries totales concernant la cérémonie des César (sans s) et au très bon papier concomitant de Virginie Despentes dans Libé. Effarant, que tout un chacun se doit ou se sent le droit de donner son avis sur cette saine colère. Passé la nôtre, on regarde amusé, voire goguenard, les limites de la pensée contemporaine sur les réseaux sociaux tout en prenant des notes mentales pour plus tard. Continuer la lecture de « Tame Impala, The Slow Rush (Modular / Fiction / Caroline / Interscope) »

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Primal Scream, Screamadelica (Creation)

Traîtres à la cause, tâcherons, ignobles, vulgaires et bourrins. Les indie popeux n’auront pas de mots assez durs pour dézinguer Primal Scream à la sortie de leur second album éponyme en 1989. Il faut dire que Bobby Gillespie en a déjà sous le coude lorsque paraît, deux ans plus tôt, Sonic Flower Groove, le premier LP de son groupe. Avant cela, il avait joué le faire-valoir au sein de The Wake et un peu plus que ça chez The Jesus And Mary Chain. Sonic Flower Groove, donc, disque aussi brillant que rétro, déjà culte avant même sa sortie, faisant la part belle aux obsessions sixties de ses auteurs (Love, The Byrds) et érigeant Bobby Gillespie en sex-symbol improbable d’une nation indie en anorak. Autant dire que le passage du soleil californien à la rudesse rock de Detroit fait jaser… Et pourtant. Au milieu de ce disque rétrograde, et plutôt bon rétrospectivement (avec The Stooges et MC5 en ligne de mire), trônent quelques déchirantes ballades sous haute influence Big Star. Par exemple, la pépite I’m Losing More Than I’ll Ever Had, devenue Loaded sous les ciseaux avisés mais pas encore experts d’Andrew Weatherall, va transformer leur vie et la nôtre. Continuer la lecture de « Primal Scream, Screamadelica (Creation) »

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Pale Saints, The Comforts Of Madness (4AD)

Pale Saints The Comforts Of Madness
Pale Saints, The Comforts Of Madness (4AD), et sa pochette signée Vaughan Oliver.

Une légende, probablement vérifiable, voudrait que les Pale Saints de Leeds aient envoyé leur première démo à Sarah Records à Bristol. Trop de solo de guitares, trop de scories new wave, c’est tellement vulgaire, merde, et on comprend aisément pourquoi Clare et Matt ne souffrirent pas autant d’émotion. C’est une bonne base de discussion. Quoique. Ça n’enlèvera rien à ce disque qui définit non pas un genre (le chouguezz, restons sérieux…), mais bien une époque.

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I Love You But I’ve Chosen Darkness, Dune (Monopsone / Secretly Canadian)

En épitaphe du label Monopsone (2000-2020)

C’est l’une des sales nouvelles de la semaine, le label Monopsone nous a informé qu’après deux décennies à œuvrer pour le bien des musiques exigeantes, la fin était là. Un communiqué détaillé à lire ci-dessous.

2000-2020

Parmi d’autres réussites et un lien fort avec Matthieu Malon et son alias (Laudanum), Monopsone aura eu également l’inconscience, la témérité, la chance et le culot de sortir le second album du groupe texan I Love You But I’ve Chosen Darkness. Pour se souvenir, voici une chronique d’époque sous forme d’hommage posthume (pour le groupe, on attendra le temps qu’il faudra) à un label important d’ici. Merci pour tout. Continuer la lecture de « I Love You But I’ve Chosen Darkness, Dune (Monopsone / Secretly Canadian) »

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Arab Strap, The Week Never Starts Round Here / Philophobia (Chemikal Underground)

Deux ploucs. Deux sales ploucs indignes et cradingues, à première vue un groupe de nazes, de pouilleux complets, d’alcoolos malpropres insortables, de pue-la-bite en maraude. Telle est notre première réaction amusée devant l’arrivée de The Week Never Starts Round Here, premier album d’Arab Strap, un sombre jour de novembre 1996. Car ils n’ont pas fière allure, les deux zouaves de Falkirk, petite ville écossaise paumée au Nord de Glasgow, plus connue pour son passé industriel et sa célèbre bataille qui, en 1298 mit fin aux velléités indépendantistes de William Wallace, que pour son présent morose et dont la seule contribution à l’histoire du rock tient, à l’époque, dans le fait qu’elle soit la ville natale d’Elisabeth Frazer des Cocteau Twins.

Le groupe jouera Philophobia  en intégralité pour le BBmix 2023.

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