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Bryan’s Magic Tears, Smoke & Mirrors (Born Bad)

Je vais vous faire une confidence, depuis tout petit, je collectionne les figurines en plastique Star Wars, les petites, celles qui font 10 cm. Début des années 80, j’en avais déjà plein et quand est arrivé sur les écrans Le retour du Jedi en 1983, ma collection s’est agrandie. Il y a quelques mois, en fouillant dans ma cave, j’ai retrouvé une boîte qui a survécu à tous mes déménagements et ça m’a remis dans ce truc, ça m’a fait marrer, et quand je regarde les nouvelles séries de la Guerre des étoiles (je ne vous en conseille qu’une vraiment, Andor), ça m’amuse, parce qu’il y a plein de personnages que j’ai en dans ma boîte. J’en ai racheté quelques unes sur des sites genre Mania Toys ou quand je passe à Lulu Berlu à la capitale, des endroits un peu chelous pour les adultes qui continuent à acheter des jouets. C’est un peu cringe, je sais pas. Mais alors figurez-vous qu’en explorant les bas-fonds des réseaux sociaux, j’ai découvert récemment qu’il y avait des personnes qui passaient leur temps à regarder les films et les séries de la franchise pour dénicher la moindre créature qui zonait dans le fond d’une scène, le moindre personnage incarné par un figurant déguisé qui apparaît deux secondes, pour en faire une figurine en mode do-it-yourself, à l’aide de modèles pour imprimante 3D, une figurine EXACTEMENT dans le style de celles que je collectionnais, gamin. Avec précision, soin, au point de recréer la boîte, avec la photo, le nom, de la faire à quelques exemplaires, pour les vendre à des gars dans mon genre. J’imagine que c’est toléré par les avocats de George Lucas et Disney, en même temps, c’est fait dans un tel respect par ces gens qui pour la plupart n’étaient même pas nés au moment des premiers Star Wars, ça fait vivre les histoires de la franchise, et surtout ces figurines sont SUPER BELLES, elles sont faites pour se mêler parfaitement avec les officielles, elles donnent de la joie. Continuer la lecture de « Bryan’s Magic Tears, Smoke & Mirrors (Born Bad) »

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Beak>, Messe pour notre temps présent

BEAK>, mercredi 13/11/24 à l'Elysée Montmartre, Paris / Photo : instagram beakbristol
BEAK>, mercredi 13/11/24 à l’Elysée Montmartre, Paris / Photo : instagram beakbristol

Le continuum du rock métronome part sans doute de l’Allemagne des années 70 avec Neu! et Can, passe par le Londres des années 90 avec Stereolab (et quelques autres oubliés comme Quickspace Supersport) et s’arrête le 13 novembre à Paris sous la forme du concert que donnent les Anglais Beak> à l’Elysee Montmartre. Dernier ? Geoff Barrow, batteur du trio, a décidé d’arrêter. Serait-ce pour reprendre les activités de son autre groupe, Portishead ? L’imagination va comme elle vient. Ce soir en tout cas, les trois musiciens alignés, comme sur un même fil de face, bassiste assis au milieu, à sa gauche la batterie, à sa droite synthés et guitare. Derrière lui parfois un musicien s’ajoute, tête couverte d’un masque de chien pour évoquer la pochette canine du dernier album du groupe. Et la musique ? La moitié du concert est dédiée au dernier disque, justement : précision et mélancolie des morceaux, détails sonores qui soulignent une forme de tristesse. Quelque chose de sombre et déstructuré mais qui avance tout de même, à la façon d’un Neu! ralenti, empêché par ses propres sentiments. Parfois Geoff parle et rigole, le bassiste aussi. On se croirait souvent en répétitif avec eux, dans leur studio. C’est tristement joyeux. Et puis l’autre moitié du concert reprend des morceaux des autres albums : c’est plus sauvage, plus direct, plus métronome encore – presque une absence de pensée,  une mise en transe.  Continuer la lecture de « Beak>, Messe pour notre temps présent »

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V/A, Born Bad Record Shop – 25 years Anniversary (Les Disques Les Mauvais Garçons)

Quatre ans après la compilation des 20 ans (fêtés en retard), le disquaire Born Bad revient avec un nouveau 33 tours sous les bras célébrant 25 ans d’activisme. Dans un contexte pas simple, profitons de cette occasion pour saluer le travail de fond de Born Bad et d’autres en France. Avec la flambée du prix des vinyles et plusieurs fermetures d’établissements, il faut plus que jamais défendre cette exception culturelle. Pour l’occasion la boutique Born Bad a mis les petits plats dans les grands en proposant une série de soirées et une compilation. Continuer la lecture de « V/A, Born Bad Record Shop – 25 years Anniversary (Les Disques Les Mauvais Garçons) »

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Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records)

Quatrième album de Pearl & The Oysters depuis leur essai inaugural en 2017 : le duo franco-américain a parcouru un sacré chemin en six ans. Démarrée à Gainesville en Floride, l’aventure s’écrit désormais à Los Angeles. Cette nouvelle vie s’accompagne aussi d’un nouveau label. Juliette Pearl Davis et Joachim Polack rejoignent ainsi Stones Throw. La structure, après avoir été un pilier du rap indépendant, s’aventure désormais régulièrement dans les terres pop. Les voisins de Pearl & The Oysters se nomment en effet Mid High Club, Benny Sings, Jerry Paper ou Stimulator Jones. Dès la couverture, signée par l’illustrateur indonésien Ardhira PutraCoast 2 Coast nous embarque dans un voyage nostalgique et rétro-futuriste, quelque part entre un vinyle de yacht-rock et une cartouche de Mega Drive. Continuer la lecture de « Pearl & The Oysters, Coast 2 Coast (Stones Throw Records) »

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POP (IN) ! goes my heart

Section26 ouvre ses pages aux nombreux témoignages d’amour pour le petit bar indie qui a changé nos vies

Marc, Denis et Florence devant le POP IN, 105 rue Amelot à Paris.

Le lieu le plus important dans le cœur des indie kids de la capitale (et bien plus loin) a définitivement fermé ses portes samedi soir, le 25 mars, quelques mois après la disparition de l’un de ses cofondateurs, notre ami Denis Quélard. Marc Elias et Florence Piana ont servi leurs dernières pintes, devant un rassemblement d’amis de toujours, hurlant les paroles des pop songs de leur vie jusqu’au dernier souffle. Chez section26, nous sommes évidemment liés à ce lieu qui a tant compté pour nous, et nous avons eu envie d’ouvrir nos pages à celles et ceux qui ont eu envie de partager leurs souvenirs. Photos, vidéos, textes, dessins… Nous rajouterons les contributions au fil de leur arrivée, et certainement dans les prochains jours aussi. Parce qu’on n’oublie pas qu’en dehors d’être un lieu désormais mythique, maintenant, le POP IN, c’est nous tous.

Thomas Schwoerer Continuer la lecture de « POP (IN) ! goes my heart »

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Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb

Photo : Mono Sterio

Originaire de Sheffield où il jouait au sein de son premier groupe garage-psych-country-soul The Jesus Loves Heroin Band, Nick Wheeldon débarque à Paris en 2012, et à depuis su montrer son talent et son hyperactivité auprès de Os Noctàmbulos, Sex Sux, Necessary Separation et autres 39th and the Nortons. Il compose également en solo de magnifiques balades pop qu’il a sorti récemment sur l’album Communication Problems (Mauvaise Foi / Le Pop Club Records). Parallèlement, Nick organise également des concerts sous le nom de Silence Kills à la Pointe Lafayette à Paris ou tout un essaim de groupes ont pu jouer dans cette cave microscopique où les murs suintent déjà de souvenirs mémorables. Durant le premier confinement, Nick à composé seul une série d’albums dont Everybody’s Trying To Fuck, I Just Want To Make Love est le premier à voir le jour. Il s’entoure de quatre compères Bordelais : Stéphane Gillet (Bootchy Temple), Chop (Prêcheur Loup) et Jules (Cockpit) pour l’enregistrement, et décident collectivement du grain à donner à l’ensemble. Ils forment dans la foulée Nick Drunken Broken Arms And His False Dylan Cobb et accouchent de ce brûlot urgent et incandescent qui sent bon l’Angleterre de Billy Childish comme sur Do You, mais aussi la ballade mélodique (Window Shopping) dont lui seul à le secret de composition. Le groupe prévoit de jouer live début 2022, et ne s’interdit pas de composer ensemble… encore un nouvel album. Pour ce Selectorama , Nick et Stéphane nous livrent leurs influences sur dix titres qu’ils ont choisi ensemble. Continuer la lecture de « Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb »

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Bryan’s Magic Tears, Vaacum Sealed (Born Bad Records)

Benjamin Dupont avait failli signer chez Captured Tracks avec son projet Bryan’s Magic Tears, mais l’histoire en a décidé autrement, heureusement pour nous. Il fut un temps où le label new-yorkais faisait briller les yeux des amateurs d’indie-pop avec un catalogue proche de la perfection. Les têtes d’affiches s’appelaient Beach Fossils, Wild Nothing, DIIV ou encore Minks. Ce renouveau de la pop à guitare brumeuse fut alors un air frais parcourant l’échine. Depuis, cette dynamique a quelque peu capoté. Captured Tracks s’est diversifié, y perdant beaucoup de sa personnalité et son âme. De son côté, Bryan’s Magic Tears a pris son temps et a construit une discographie impeccable, sur des structures françaises. Continuer la lecture de « Bryan’s Magic Tears, Vaacum Sealed (Born Bad Records) »

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« Trash mental », un morceau inédit signé Sinaïve

Sinaïve n’attendait que ça, le moment de revenir à la vie sur scène et donner chair à leurs musiques. Elles ont besoin d’espace, de temps, de volume. Les concerts du groupe démarrent toujours de façon étrange, on se demande comment les choses vont tourner, comment les éléments vont se mettre en place, toujours à la recherche d’un point de bascule à partir duquel le groupe va entrer en phase et tout emporter sur son passage. Parfois, il suffit d’un détail, un chant qui pointe dans le bruit et dont on comprend une bribe de texte, parfois une basse qui va capter la pulsation juste et entraîner le mouvement, parfois un synthé… Armés de leur nouvelles plages incroyables dont ce Trash Mental qui joue avec les souvenirs d’une autre vie (Sit on it mother !), ils vont tenter de faire chavirer le cœur de nouveaux convertis.


Sinaïve joueront pour la première fois à Paris le mercredi 1er septembre au Pop-Up du Label en première partie de Pam Risourié et vendredi 3 septembre à l’International pour la soirée Buddy Records de rentrée aux côtés de Foune Curry et La Houle. Event ici.