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Charlotte Gainsbourg, Charlotte For Ever (Philips)

 

Colette, ma mère, ses parents, mes grands parents, étaient instituteurs. Elle est devenue institutrice, plus parce qu’elle nageait, depuis toute petite, dans ce bain socio-culturel que par véritable vocation. Elle ne détestait pas son métier, loin de là, mais ça n’était pas une folle passion. On n’en a pas fait un plat. Charlotte Gainsbourg est devenue chanteuse, on a l’impression, un peu comme ça. Héritant de la voix fluette et aux limites de la justesse de sa mère et de l’instinct redoutable de son père quand il s’agissait d’aborder l’art mineur de la chanson, elle est entrée sans forcer dans le métier d’abord par cette chanson scandaleuse mais sans doute incomprise (à l’époque, maintenant tout semble plus clair) Lemon Incest, en duo avec Serge sur son album Love On The Beat (1984). Deux ans plus tard, elle revenait avec ce disque Charlotte For Ever (1986), écrit et composé par son père en même temps que ce dernier l’immortalisait sur pellicule dans un film du même nom. Continuer la lecture de « Charlotte Gainsbourg, Charlotte For Ever (Philips) »

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Chico Buarque, Construção (1971)

Chico Buarque de Hollanda
Chico Buarque de Hollanda

C’est peut-être le moyen de revivre ça, donner un disque à (re)découvrir : se rendre le frisson de la découverte, de la sidération, de l’arrêt de toute chose séance tenante parce qu’il est là, événement, inouï. Et vraiment Construção est un inouï de premier ordre, un archétype dont la pochette chérie ne consent qu’aux sociétés les plus joyeuses, les plus sérieuses, les plus vraies. On ne le sort pas à la légère, pour faire joli, pour faire narquois : il décore mal, ne va pas bien avec les murs et les décorations du salon, il a d’ailleurs tendance à agripper, à arracher les papiers peints et les tentures, à planter ses crocs généreux dans la sérigraphie qui trône au-dessus du phono pour en faire les confettis qu’elle mérite. Continuer la lecture de « Chico Buarque, Construção (1971) »