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Aphex Twin, Selected Ambient Works 85-92 (Apollo/R&S Records)

Retour sur ce chef d’œuvre absolu réédité en vinyle ces jours-ci.

Aphex TwinLorsque Selected Ambient Works 85-92 paraît pour la première fois en 1992 sur le label Apollo / R&S Records, le jeune Richard D. James est déjà précédé de l’aura flatteuse du synth freak, du créateur génial et bricoleur surdoué. Repéré avec Analogue Bubblebath (Mighty Force, 1991), premier EP de la série, c’est par sa manière très personnelle de proposer une musique électronique radicale et ludique qu’il s’impose immédiatement comme l’une des figures majeures d’une scène alors en pleine effervescence. Bleep, ambient techno ou early IDM, différentes appellations pour un genre dont la mythique compilation-manifeste du label Warp Artificial Intelligence (1992) aura pu dessiner les contours : immédiatisme dancefloor et psychédélisme domestique fusionnent au sein d’une esthétique post-rave dont il s’agit d’incarner le versant le plus aventureux et expérimental. Continuer la lecture de « Aphex Twin, Selected Ambient Works 85-92 (Apollo/R&S Records) »

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Porta’s, L’Argenté du Népal (Poor Records / Stomoxine)

« Ouais… C’est super ! C’est génial ! « 

Marrant d’évoquer des oeuvres si minuscules (après Les Sapins de la nuit de Renz, ça va devenir une habitude), celle-ci tirée en vinyle 45t à 10 exemplaires par le label suisse bien nommé Poor. Son support, sans doute épuisé en quelques minutes, qu’en reste-t-il après le jour (l’heure) de sa sortie (jeudi dernier)? Il en reste déjà une empreinte numérique augmentée de trois inédits qui permettra à ceux à qui l’objet des Porta’s aurait échappé de se rattraper. Et surtout, une étrange vibration, celle de sa chanson titre Insupérable, néologisme (je comprends : « qui ne peut être qualifié de super »?) qui met sur la piste de la nature même de sa petite musique : impure, mutante, amateure, spontanée, elle émerge en petit comité d’un terreau familial et amical qu’on devine patient, passionné, artisanal.
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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTES DE JANVIER 2021

S’il est difficile d’être certain.es de quoi que ce soit par les temps qui courent, il y a tout de même une chose que nous pouvons vous assurer : en 2021, nous continuerons, chaque dernier dimanche du mois, de faire l’inventaire de nos sorties musicales préférées et de vous les partager. La playlist se serait même refait une beauté pour la nouvelle année ! Rendez-vous confirmé donc, puisque les nouveautés abondent et nous réjouissent : en voilà plus de deux heures dans cette pelletée hivernale, que nous vous invitons à écouter sur Deezer, Spotify ou Youtube, c’est comme vous préférez. C’est bon d’avoir des repères… (Coralie Gardet)
A écouter ici sur YouTube, Spotify et Deezer. Et ci-dessous en version commentée.

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Le club du samedi soir#33 : Back in the days

5 Pointz , Queens - New York
Photo : 5 Pointz , Queens – New York, la « Mecque » du graffiti, détruite en 2014

Le 1er Janvier 2020, en buvant le premier café de l’année, j’apprends la mort de Daniel Dumile Thompson AKA MF Doom, célèbre producteur de hip hop Anglais né en Angleterre et qui a grandi à New York. Sa discographie si riche m’a donné envie de fouiner dans mes cds et disques durs à la recherche de ce que j’ai pu écouter par période, le hip hop. De fil en aiguille, j’ajoutais des morceaux sur lesquels il a collaboré, comme le projet Madvillain, mais aussi des artistes qui ont compté dans sa carrière comme Jaylib (J Dilla et Madlib) ou Madlib en solo, la liste est non exhaustive.


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Pictures on my wall : Éric Pérez

Photo : Éric Pérez
Photo : Éric Pérez

Un Breton aux origines espagnoles, amoureux du Pays Basque et du ballon ovale : a priori, il y avait de fortes chances pour qu’on s’entende, Éric et moi. D’autant qu’en plus de tout cela, il y avait une certaine insouciance, un gout sûr pour le Rioja et donc, la musique. Dans l’équipe de Magic Mushroom puis parmi les quatre cofondateurs de la RPM, il tenait à merveille le rôle du taiseux : observateur plus que bonimenteur, il prenait la parole toujours à bon escient et se démarquait de nous tous par ses gouts fortement ancrés dans une certaine tradition rock – à prendre dans son sens non galvaudé – et je crois que sa sélection de photos confirme un peu cela. Continuer la lecture de « Pictures on my wall : Éric Pérez »

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La Chanson d’Hélène – Hélène Frappat, Still Corners, Vittorio de Sica

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Hélène Frappat
Hélène Frappat / Photo : Philippe Matsas

Comment ai-je connu Hélène Frappat ? Je n’arrive pas à m’en souvenir et lorsque je me rapproche de la vérité de cet instant, tout se tait – tout meurt à la lumière. Peut-être était-ce près de la Fonte Gaia, à Sienne ? Jour de pluie où le brun sale des façades me remplissait d’une immense mélancolie. Non, c’était une nuit. C’était, une nuit d’été à La Rochelle. Le parfum de la glycine, les murs blancs et les mots prononcés très bas. Je lisais Sous Réserve, petit livre violet que je trimballais dans ma poche. Je tombais amoureux d’une écriture. Continuer la lecture de « La Chanson d’Hélène – Hélène Frappat, Still Corners, Vittorio de Sica »

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Selectorama : Jack Name

Jack Name
Jack Name / Photo : Logan White

Sorti en fin d’année dernière, Magic Touch, le troisième album de Jack Name a surpris par sa simplicité et sa beauté. En produisant jusqu’alors des œuvres plus denses et complexes, Jack Name laissait moins transparaître sa personnalité. Avec cet album intimiste enregistré dans son appartement, il laisse entrer un peu de lumière, notamment grâce à un jeu de guitare plus subtil. Si Jack Name flirte parfois avec un rock plus classique, certaines influences se démarquent particulièrement. Celle de Serge Gainsbourg est sans doute la plus évidente, jusque dans son titre, sur I Came To Tell You (In Plain English) That I’m Leaving You. Composé sur plusieurs années, on jurerait pourtant que Magic Touch a été composé pendant le confinement tant l’album semble imprégné de solitude. La solitude ne rimant pas systématiquement avec la déprime, Magic Touch est à l’image de ce Selectorama, il alterne l’ombre et la lumière avec une classe incroyable. Continuer la lecture de « Selectorama : Jack Name »

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Deux titres : « Natural Killer » et « So To Say » de Bobby Would

Bobby Would
Bobby Would, Vienne, 2020 / Photo : Félix Leblhuber

Robert Pawliczek, artiste talentueux multi-supports (arts plastiques, peinture, photographie, scuplture, installations) et musicien naviguant entre l’Autriche où il réside, et l’Allemagne où il participe à de nombreux projets musicaux variés (AUTOR, Heavy Metal, Schiach) revient avec son projet solo Bobby Would pour un deuxième album World Wide World à paraître chez Low Company le 29 janvier prochain. Après l’excellent et souterrain Baby sorti en 2018 et enregistré en groupe, on se souviendra aussi de leur date à la Pointe Lafayette avec Sex Sux et Jacques Grèle et les Fausses Fuites (Merci Nick), l’alter égo que Robert s’est construit pour déclarer son amour à la mélodie revient avec un album enregistré seul, que l’on pourrait assimiler à une longue balade, intégrant des éléments psychédéliques et mélodiques aux accents country, avec une voix au grain mystique qui plane au-dessus de l’ensemble. Essai transformé, donc. Sehr gut, Bobby !


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