Depuis une quinzaine d’années, l’Australie semble être devenue la nouvelle Terre Promise du rock and roll. Les gamins y forment incessamment de nouveaux groupes et courent voir des concerts, chose surprenante quand ont voit qu’en France par exemple, le rock est devenu une affaire de quadras, voire de quinquas, au vu de tous les chauves et des têtes chenues qu’on observe majoritairement dans les salles de concerts et même sur scène. En Australie, quelques formations et artistes des antipodes comme Tame Impala, Courtney Barnett et plus récemment Amyl and the Sniffers ont réussi à connaître un véritable succès mondial, parvenant à s’extraire de l’étroit microcosme indie. Les jeunes painques boutonneux à mulets de The Chats sont même parvenus à réaliser l’invraisemblable en atteignant plus de 20 millions de vues sur Youtube avec leur hilarant hit Smoko. Continuer la lecture de « Ishka Edmeades (Tee Vee Repairmann) : heureux comme un punk en Australie »
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Ryder The Eagle, lonesome cowboy
Ryder the Eagle, c’est le projet solo d’un jeune globe-trotter français d’origine toulousaine, ancien membre de The Dodoz et Las Aves, aujourd’hui domicilié à Mexico City, qui s’est produit à peu près partout, de Los Angeles à Zagreb en passant par Londres ou Paris. Ce lonesome cowboy utilise sans pudeur sa musique comme une sorte de journal intime pour tous, lui permettant d’exorciser ses déboires sentimentaux avec un lyrisme qui ne peut laisser indifférent. Avec trois titres-phares, Die on My Bike, Wounded Bird et American Dream, ce crooner-vagabond insolemment doué a montré qu’il savait écrire des morceaux d’une rare beauté, voués à s’installer en nous pour ne plus en sortir. Mais ce garçon ne se contente pas d’être un très bon songwriter, il s’impose aussi comme un impressionnant performer. Continuer la lecture de « Ryder The Eagle, lonesome cowboy »
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Un monde nouveau
Une des têtes pensantes du groupe krautrock Neu! revient sur son parcours à l’occasion de son passage au festival BBMix
Il y a cinquante ans, le guitariste Michael Rother et le batteur Klaus Dinger, fraichement échappés de Kraftwerk, enregistraient sous le nom de Neu! l’un des albums les plus importants de toute l’histoire du rock, un disque dont les inventions saisissantes et la radicalité formelle permirent notamment d’imposer, avec force et autorité, l’idée d’un krautrock visionnaire, hypnotique et très physique qui n’a jamais cessé d’apparaître comme l’une des principales sources d’inspiration de certains des plus fameux acteurs du rock de ces cinq dernières décennies. Pour célébrer cet anniversaire, le label Grönland ressort l’intégrale du duo (les trois albums, tous indispensables, plus les désormais inévitables sessions de 1986) augmentée d’un album de remixes inédits impliquant Mogwai, The National, Idles ou Yann Tiersen, entre autres, le tout présenté dans un somptueux coffret orange. Continuer la lecture de « Un monde nouveau »
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Les clips au milieu du Village
Retour sur ce fascinant laboratoire d’images via une rétrospective à L’Étrange Festival à Paris
Ce vendredi 16 septembre, L’Étrange Festival, dont c’est la 28ème édition, propose dans le cadre du Forum des Images à Paris, une grande soirée rétrospective autour de la société de production Le Village. De la fin 1989 à 2004, ce “laboratoire d’expérimentation visuelle appliqué à l’art marchand, non subventionné” selon son responsable Charles Petit (1) a été l’origine de programmes courts novateurs pour Canal+ comme L’Œil du cyclone ou des vidéoclips musicaux, parmi lesquels Le Patron Est Devenu Fou de Super Discount ou bien The Child d’Alex Gopher. C’est tout sauf un hasard si L’Étrange Festival rend hommage avec une soirée Le Village à Charles Petit, disparu en février 2022 : parmi les organisateurs du festival figurent Alain Burosse, ex-responsable des programmes courts de Canal+, son alter ego Pascale Faure, Frédéric Temps, réalisateur lié au Village, et Marc Bruckert, associé jusqu’au début des années 2000 de Charles Petit.
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Les chansons bleues
Depuis 15 ans, Mikhaël Hers truffe ses films de pépites pop et de références à nos groupes préférés. État des lieux avec l’intéressé.
Tenter lors d’une interview de déterminer de mémoire, sans béquille digitale, et durant plus de trois minutes quelle est la référence (Sarah 16 ? Sarah 22 ? 30 ?) du You Should All Be Murdered de Another Sunny Day n’est pas le genre d’exercice auquel on s’adonne avec régularité. On pourrait à l’extrême rigueur se livrer à cette passe d’armes avec un confrère journaliste ou une fan avinée au comptoir du Motel. Mais pas avec un cinéaste, français qui plus est. C’est pourtant la seconde fois que cette question existentielle nous anime, Mikhaël Hers et moi. Continuer la lecture de « Les chansons bleues »
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Bienvenue dans le monde merveilleux d’Ed Ball
C’était il y a une éternité, en 1995 précisément. Paru plutôt discrètement, If A Man Ever Loved A Woman, le premier album de l’attachant Edward Ball, avait pourtant fait une entrée fracassante dans la vie d’une poignée d’entre nous. La vingtaine à peine dépassée mais la passion pour les groupes mods des mid-sixties – The Action et Small Faces en tête – déjà enclenchée, on n’hésita pas à plonger en profondeur dans le monde merveilleux d’Ed Ball que promettait la rétrospective Creation. Car les rares mots de l’homme, lus ici et là, avaient fait naître une certitude : Il faisait partie d’une sorte de grande famille, la nôtre. Continuer la lecture de « Bienvenue dans le monde merveilleux d’Ed Ball »
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Mark Tranmer (Gnac) : Discographie commentée
Depuis plus de trois décennies, Mark Tranmer est demeuré présent dans bon nombre des histoires musicales qui ont compté à nos yeux. Des histoires de petite dimension : celles, si précieuses, qui sont faites de souvenirs intimes ou collectifs ; celles qui occupent une place considérable dans une vie où l’essentiel semble, un peu plus chaque jour, constitué de l’assemblage de ces détails. La première fois, il était sur scène un soir de février 1990 – le premier concert partagé avec ma future femme, cela compte forcément – pour le festival Sarah Records. Quelques années plus tard, il y a eu ce concert de The Montgolfier Brothers – ce duo si mémorable avec feu Roger Quigley qu’Alan McGee avait comparé à une version de Durutti Column avec Ian Curtis au chant – sur une péniche parisienne où le public était presque exclusivement constitué d’amis futurs et de relations à venir, dont bon nombre de collaborateurs de la Revue Pop Moderne et de soutiens, proches ou lointains, des années de passion musicale partagée, jusqu’à ce jour. Continuer la lecture de « Mark Tranmer (Gnac) : Discographie commentée »
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New York, début septembre.
La valse des commémorations, de la tragédie du 11-septembre 2001 à la renaissance du 19 septembre 1981, lors du concert de Simon & Garfunkel à Central Park.
Cette semaine, inévitablement, commémore l’anniversaire des vingt ans des attentats du 11 septembre, et l’entrée dans un XXIè siècle qui, à bien des égards, ne tient que bien peu de promesses. Mais comme à New York, rien n’est jamais complètement gris, la ville célèbre également les quarante ans d’une forme de renaissance, personnifiée par un duo folk local reformé pour l’occasion, lors du concert de Paul Simon et Art Garfunkel à Central Park, le samedi 19 septembre 1981. Continuer la lecture de « New York, début septembre. »