Ryder The Eagle, lonesome cowboy

Ryder The Eagle
Ryder The Eagle

Ryder the Eagle, c’est le projet solo d’un jeune globe-trotter français d’origine toulousaine, ancien membre de The Dodoz  et Las Aves, aujourd’hui domicilié à Mexico City, qui s’est produit à peu près partout, de Los Angeles à Zagreb en passant par Londres ou Paris. Ce lonesome cowboy utilise sans pudeur sa musique comme une sorte de journal intime pour tous, lui permettant d’exorciser ses déboires sentimentaux avec un lyrisme qui ne peut laisser indifférent. Avec trois titres-phares, Die on My Bike, Wounded Bird et American Dream, ce crooner-vagabond insolemment doué a montré qu’il savait écrire des morceaux d’une rare beauté, voués à s’installer en nous pour ne plus en sortir. Mais ce garçon ne se contente pas d’être un très bon songwriter, il s’impose aussi comme un impressionnant performer.

Cela n’aura pas échappé à Dean Wareham et Britta Phillips, qui, après avoir été frappés par son show à Los Angeles en 2019, avaient invité personnellement le french cowboy à leur première partie lors de leur dernière tournée européenne estivale consacrée à la reprise intégrale d’On Fire de Galaxie 500.

Ceux qui, comme moi, étaient présents en mai de l’an dernier à l’Epicerie moderne pour assister au concert d’Adam Green et Turner Cody, n’avaient pas été déçus du voyage. Alors que personne ne s’y attendait, avait surgi du fond de la scène un beau gosse en costume blanc de mariachi, simplement accompagné d’une bande-son karaoké mise au point grâce à un vieux Casiotone. Avec une à performance-éclair de 15 minutes, ce drôle d’oiseau était parvenu à subjuguer le public par l’impressionnante intensité de sa prestation. Son micro-set fulgurant qui s’était déroulé non sur la scène mais au beau milieu du public, l’investissement incroyable de l’artiste dans sa musique et surtout la qualité impressionnante de ses compositions avaient emporté inexorablement l’adhésion des spectateurs. Ceux qui ont assisté à ses shows auront peut-être pensé à ceux de John Maus, mais d’un John Maus qui aurait troqué l’autisme et le masochisme pour le romantisme, et qui se serait mis à écouter Death of a Lady’s Man de Leonard Cohen.

L’an dernier, dans le clip de son single The End Looks Like Ten Shades Of Dirty Baby Blue, qui avait succédé à la sortie de son album Follymoon, on avait pu apercevoir Ryder the Eagle en costume de Zorro, muni d’une guitare espagnole. Il travaillait alors à l’enregistrement d’un nouvel album, duquel est extrait l’excellent single What is Love ?, dont le très beau clip a été mis en ligne il y a quelques temps. On retrouve avec bonheur sur ce nouveau titre, la magie de ses meilleurs chansons, basées sur un sens inné de la mélodie, une interprétation à la fois sobre et intense et des textes qui n’hésitent pas à émouvoir. Profitez-en, son nouvel album Megachurch vient tout juste de sortir sur les plateformes.


Megachurch par Ryder The Eagle est disponible en digital sur toutes les plateformes.

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