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#unknownpleasures40 (2)

Joy Division Unknown Pleasures
« Unknown Pleasures » sur la platine de Christophe Basterra, ce matin.

Ce n’est pas un jour à récrire l’histoire. À faire croire que… alors que non, bien sûr, je n’ai pas acheté Unknown Pleasures le jour, ni même l’année de sa sortie. En 1979, j’écoutais le top d’Europe 1Making Plans For Nigel était bien classé – et j’avais les deux premiers albums de The Police en cassette, qui tournait en boucle dans mon petit magnétophone portable. C’est même un jour à redire à quel point je préfère le groupe d’après. Mais peu importe. Continuer la lecture de « #unknownpleasures40 (2) »

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#unknownpleasures40

Joy Division Unknown Pleasures
« Unknown Pleasures » sur la platine de Christophe Basterra, ce matin.

Août 1987, sur le marché de Pise, les pièges à touristes s’accumulent et la tour penche vraiment. Sur les étals, je suis proprement sidéré par le culte voué par les transalpins à Jim Morrison. Badges, drapeaux, ticheurtes, bobs et n’importe quoi, le mausolée érigé aux Doors et à leur chanteur pouet-pouet disparu est partout.

Alors je dis à mon oncle :

— Tu verras dans 10 ou 20 ou 30 ans, ce sera Ian Curtis et Joy Division.

J’ai quinze ans, bientôt seize. Et ma prédiction un peu bravache se révèlera tout à fait juste. Continuer la lecture de « #unknownpleasures40 »

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Spencer Radcliffe & Everyone Else, Hot Spring (Run For Cover)

spencer radcliffe hot springIl y a un truc que les Américains savent faire, c’est avoir une sorte de singer-songwriter charmant dans chaque (aéro)port. Ici, c’est l’Illinois, c’est Chicago, ça pourrait être n’importe qui mais c’est Spencer Radcliffe et «Everyone Else», très précisément.

Il y a quelques années (2015), un des ces titres discrets qui ont tout pour se faire oublier avait rejoint ma sélection favorite quasi-instantanément, ça ronflait bizarrement dans le fond, ça rentrait dans la tête facilement, ça s’appelait Mermaid et c’était sur l’album Looking In, avec sur la pochette un poisson qui regardait très absurdement un chat dans un bocal. Continuer la lecture de « Spencer Radcliffe & Everyone Else, Hot Spring (Run For Cover) »

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Dois, Fenòmeno EP (Discos de Kirlian)

Il y a un an, nous évoquions ici-même le 45 tours posthume du très bon groupe étasunien The Yetis, publié par la charmante maison de disques Discos de Kirlian (des amateurs de Le Mans à n’en pas douter !) Le label  barcelonais confirme à chaque sortie être de ceux que nous souhaitons chérir longtemps. La structure défend une certaine idée de l’indépendance, romantique, détachée de certaines contingences matérielles, proposant des disques pop dans l’âme. Nous ne les évoquons ainsi pas suffisamment, mais nous écoutons chacune de leur sortie avec la plus grande curiosité.  Continuer la lecture de « Dois, Fenòmeno EP (Discos de Kirlian) »

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Peter Davison, Glide (Avocado Records, 1981)

La pochette de Glide de Peter DavisonIl faut croire que l’on a besoin d’un peu de paix. De silence. C’est peut-être l’époque qui veut ça. Une lourde fatigue greffée à l’échine, filant des envie d’ailleurs où s’étendre de tout son saoul pour oublier la pulsation des artères. Regardez-nous, explorateurs immobiles, ballotés au vent aléatoire des suggestions YouTube, tombant amoureux en cascade d’un obscur disque dédié aux plantes vertes, nous perdant par paquets de mille dans sa douceur analogique au point de la faire revenir des morts (immense Plantasia de Mort Garson, réédité en vinyle ce mois-ci chez Sacred Bones). Continuer la lecture de « Peter Davison, Glide (Avocado Records, 1981) »

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Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer / Modulor)

De toutes les belles lignes qui frappent durant Reward, « solitude is wrinkles in the dirt » (la solitude est les replis dans la saleté), est celle qui vient soudain tendre l’air à l’écoute de ce nouvel album de Cate Le Bon. Je me souviens d’un passage dIdiotie dans lequel Pierre Guyotat racontait avoir pris conscience de sa puissance poétique en tentant de « rafraîchir l’air à la faveur des mots » : à mes oreilles, « solitude is wrinkles in the dirt », ça jette un froid. Du froid, il y en a pourtant peu dans ce Reward qui curieusement débute à Miami – quand bien même il n’y fut ni écrit, ni enregistré, bien au contraire – dans une luxuriante entrée au matière. Une fois les arrangements, et leur discrète étrangeté, installées, la chanteuse galloise joue du dispositif : il n’est question de la Floride qu’à l’arrivée du refrain, les couplets eux glissent l’auditeur dans un état rêveur et déconcertant qui ne s’approfondira que davantage. « Move with me » intime-t-elle lors de son introduction en territoire du rêve. Continuer la lecture de « Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer / Modulor) »

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Express 45 #1

Pleasure Principle & Paula / Straight Arrows / Euromilliard

Quelques inconscients continuent de sortir des 45 tours, notamment des nouveautés. Saluons ces têtes brûlées en chroniquant régulièrement les sorties récentes dans ce nouveau format. L’occasion de découvrir ce qui se passe en bas de chez vous (en France) comme aux Antipodes. Continuer la lecture de « Express 45 #1 »

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Walter & Lavergne (autoproduit)

« au petit matin blême, nous flottons quand même,
noyés sous les problèmes, nous flottons quand même »

Le dimanche, des gens se pressent dans des stades voir des clubs amateurs se défoncer sur des terrains stabilisés ou des gazons décatis. L’ouvrier fauche le prof de sport qui a juste le temps de décaler l’employé pour un superbe assist’ que le portier, boulanger du coin, ira chercher au fond des filets. C’est pas la Coupe d’Europe, ni la Coupe du monde. Personne, accoudé au rambardes blanches qui entourent le terrain, ne fait semblant d’être devant Bein Sport, et pourtant, personne ne manquerait le match de la semaine suivante… Je me suis toujours demandé ce que foutaient ces gens, qu’est-ce qu’ils attendaient au fond, de ces joutes amateures. Continuer la lecture de « Walter & Lavergne (autoproduit) »