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The Vaselines, Enter the Vaselines (Sub Pop/PIAS)

Alors que que les activistes de la boutique de disques de Glasgow, Monorail, menés par le toujours pertinent Stephen Pastel, lancent une collection baptisée The Glasgow School (les plus érudits d’entre nous se souviennent alors du disque compilant les brillants balbutiements d’Orange Juice publié par Domino) avec une nouvelle compilation de The Vaselines chez Sub Pop, voyons ce qu’Étienne Greib pouvait bien dire du tandem écossais en 2009 dans notre bien-aimée maison mère, la RPM. Continuer la lecture de « The Vaselines, Enter the Vaselines (Sub Pop/PIAS) »

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Bill Drummond, The Man (Creation, 1986)

Bill Drummond, The Man (Creation, 1986)Alors que le monde occidental vient de célébrer dans une liesse d’une droiture morale rarement atteinte depuis la libération le septante douzième anniversaire de Jonathan Richman (qui n’en a cure, car ayant toujours seize ans dans sa cabeza), je me suis souvenu, non sans émotion, d’un disque où figurait ce morceau, I’m The King Of Joy,  qu’on peut décemment qualifier de « plus grand morceau de Jojo que Jonathan n’a pas écrit ». Or ce disque n’était pas The Man, improbable tentative solo du futur KLF Bill Drummond, mais bien une des innombrables compilations Creation qui sortaient naguère en rafale*. Complètement abasourdis par cette chanson intouchable, qu’on écoute derechef. Continuer la lecture de « Bill Drummond, The Man (Creation, 1986) »

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Don & Françoiz, Cover Songs In Inferno (Prohibited Records)

Cover Songs In Inferno par don & françoizLe casting est attachant, la liste des morceaux va de bonnes en meilleures surprises encore. C’est comme si la grande Françoiz Brrr et Nicolas Laureau (Prohibition, Don Nino, NLF3) avaient jeté un œil sur nos premières cassettes, sans même le savoir. Et les suivantes aussi. Il faut croire qu’on a eu les mêmes points de bascule. Ou, à peu de choses près, le même âge au même moment.

L’exercice de l’album de reprises étant devenu, au fil du temps, un passage obligé qui peut rapidement devenir aussi excitant qu’un énième voyage en bateaux-mouches au fil de la Seine. Vos potes ricains sont ravis de l’exotisme, pendant que vous vous souvenez de vos sept, huit voire neuf ans, quand tout cela avait encore un peu de sens. Continuer la lecture de « Don & Françoiz, Cover Songs In Inferno (Prohibited Records) »

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Froid Dub, Deep Blue Bass (Delodio)

C’est comme une montre calculatrice que ta grande tante te ramène de l’empire du milieu au mitan des 80’s. Sauf qu’elle est possédée et enrichie par tout ce qui est arrivé depuis. Et que tu es prêt à défoncer des cartons de déménagement pour en retrouver immédiatement la trace. Où comme le jour de la mort d’Andrew Weatherall et que tu t’es évertué à réécouter tout 2 Lone Swordsmen* et que tu en as peut-être déduit que c’était le meilleur truc qu’il avait jamais fait. Où quand tu avais pensé que Trevor Jackson était Dieu et que Bosco étaient des mariolles, tu te prends la vérité en face, tu n’avais pas raison car tout est question de maturité, de dosage même dans l’excès inversé. Continuer la lecture de « Froid Dub, Deep Blue Bass (Delodio) »

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Selectorama : Jowe Head (Swell Maps)

Le survivant du groupe livre ses émois de jeunesse avant son concert vendredi à Sonic Protest

Swell Maps en concert à Edimburgh en 2022, avec Jowe Head à droite.

La première fois où j’ai entendu parler des Swell Maps, ce fut dans une interview de Stephen Pastel aux Inrocks. Il y racontait en substance que c’était le genre de groupe qui pouvait changer, musicalement comme idéologiquement, le cours d’une existence. Et il avait cent fois raison. Sur le sujet, Nikki Sudden lui-même fit une assez bonne analyse : « Swell Maps auraient été bien meilleurs si le punk n’était pas arrivé ». Groupe le plus injustement mésestimé de l’époque, même si les récentes rééditions chez Secretly Canadian ont fait avancer cette cause fondamentale et de moins en moins perdue, faute de combattants. Continuer la lecture de « Selectorama : Jowe Head (Swell Maps) »

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Love And Rockets, Express (Beggars Banquet, 1986)

Dans une perspective un peu déceptive de l’ordre du mouvement d’humeur, j’ai nourri le projet de diversifier un peu cette rubrique passant du Mardi Oldie au Merdique Oldie. Soit répertorier (et pourquoi non ?) les pires daubes que la bêtise de l’adolescence, et plus si affinités, voire une bonne vieille chronique de Best, pour ceusses qui plus proches de l’Ephad que des résultats du BEPC, nous auraient fait, dans un grand moment d’inconscience acheter en prix vert. Ceux qui se souviennent du terrifiant sentiment de soulagement au moment de reposer par exemple Outland de Spear Of Destiny (1987) sur le rayonnage de la fédération nationale d’achat des cadres* au profit d’un meilleur disque sauront de quoi je parle. Et puis, au détour d’un post nostalgique d’un vieux sage (Bonjour chez vous, Maître Billing) sur une plateforme sociale, ne voilà pas que je retombe sur le second album de Love And Rockets. Continuer la lecture de « Love And Rockets, Express (Beggars Banquet, 1986) »

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Echo And The Bunnymen, Porcupine (Korova, 1983)

Juste un peu avant d’être sanctifiés par un disque, par ailleurs relativement irréprochable, qui d’après eux-mêmes était, de facto, le plus glorieux jamais enregistré, l’excellent Ocean Rain (1984), Echo And The Bunnymen avaient pourtant déjà régulièrement touché au sublime. Alors que la concurrence effective et affective (The Cure, New Order) se sort de l’ornière maladive pour aller taquiner et le dancefloor et le futur, la fantoche entame soit un blitzkrieg abscons voire bien dégueulasse (U2, l’album s’intitule War, au moins et à défaut de la moindre finesse, ça a le mérite d’être clair) soit une chute de tension créative patente et inéluctable (Simple Minds, entre New Gold Dream qui contient au moins un bon morceau et Sparkle In The Rain qui n’en contient absolument aucun*), le groupe de Liverpool va confirmer sa posture absolument unique, et régulièrement supérieure. Porcupine, qui vient de fêter ses quarante ans, produit par Ian Broudie (aka Kingbird) sort en février 1983 et se hisse assez vite à la deuxième place du Top Ten anglais. Continuer la lecture de « Echo And The Bunnymen, Porcupine (Korova, 1983) »

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Ride, Carnival Of Light (Creation, 1994)

C’est un disque peu remarquable à l’époque, enfin si, mais pour de mauvaises raisons, et d’ailleurs de concert, nous le détestons d’emblée. C’est peut-être la première fois qu’un groupe de notre génération veut grandir plus vite que nous, aller puiser dans les ornières du passé des choses dont nous n’avons pas immédiatement envie. Putain, le premier single (Birdman, rétrospectivement un chef d’œuvre) dure plus de huit minutes et pis que tout il y a Jon Lord de Deep Purple au clavier sur le premier morceau. Comment ont-ils pu nous faire ça, les salauds ? Comment Ride, le teen pop band, le My Bloody Valentine pour puceaux, ont-ils pu (nous) faire ce truc qui portera à conséquence ? Pourquoi ? ! Continuer la lecture de « Ride, Carnival Of Light (Creation, 1994) »