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Basement Jaxx, Rooty (XL Recordings, 2001)

L’explosion commerciale de la musique électronique ponctue la fin des années 90 et le début de la décennie suivante. Musique underground pour les clubs, longtemps absente des radios et chambres adolescentes, puis en quelques années, les Daft Punk, Stardust, Fatboy Slim, Chemical Brothers ou The Prodigy changent sérieusement la donne. Dans ce tintamarre vibrant, Basement Jaxx dégainent deux classiques en 1999 et 2001 : Remedy et Rooty. Avec le duo britannique, la house music n’a jamais été aussi débraillée et aguichante. Felix Buxton et Simon Ratcliffe ne cherchent en effet guère l’approbation de leurs pairs mais misent sur l’efficacité et leurs mélodies pop. Continuer la lecture de « Basement Jaxx, Rooty (XL Recordings, 2001) »

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Eddy Current Suppression Ring, Primary Colours (Aarght! / Goner, 2008)

Mastered by Mikey Young, qui n’a pas un disque avec cette mention dans sa collection ? Depuis une quinzaine d’années, l’Australien travaille avec tout le monde, par exemple : Vintage Crop, Klaus Johann Grobe, Lewsberg, Exek, Charlene Darling, The Frowning Clouds, EggS, Ultimate Painting ou The Shifters… Au départ de ce bouillonnement artistique, il y avait un groupe, Eddy Current Suppression Ring. Dans les années 2000, la formation de Melbourne propose une musique punk viscérale et singulière. En l’espace de quatre ans, Mikey Young accompagné de son frère Danny ainsi que de Brad Barry et Brendan Huntley, publient trois albums magistraux. D’Eddy Current Suppression Ring (2006) à Rush To Relax (2010), le groupe australien pose ainsi les bases d’un son qui en a touché plus d’un à travers la planète. Continuer la lecture de « Eddy Current Suppression Ring, Primary Colours (Aarght! / Goner, 2008) »

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Los Negativos, Piknik Caleidoscópico (Victoria, 1986)

En publiant la compilation Nuggets en 1972, Lenny Kaye ne se doutait pas qu’une dizaine d’années plus tard de nombreux musiciens s’en revendiqueraient à travers le monde. Dans les années 80, une partie du monde underground vibre au son du garage et du psychédélisme. Partout la résistance s’organise. La culture compilation (Back from The Grave, Pebbles, Rubble, Perfumed Garden, etc.) explose tandis qu’un peu partout à travers le monde de jeunes gens prennent les guitares et enfilent leurs boots (talon cubain). Aux États-Unis, cette appétence pour les années soixante se manifeste autant à travers du british rhythm & blues puriste (The Crawdaddys), de la powerpop aux inflexions merseybeat (The Last) qu’une magnifique scène Paisley Underground (Rain Parade, The Bangles, Long Ryders etc.). Mais l’Europe n’est pas en reste. Continuer la lecture de « Los Negativos, Piknik Caleidoscópico (Victoria, 1986) »

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Chico Magnetic Band, Id. (Disques Vogue, 1971)

Au début des années 70, la vénérable maison de disques Vogue (Jacques Dutronc, Françoise Hardy, Martin Circus etc.) accueille de sacrés hurluberlus. Le Chico Magnetic Band ne passe pas inaperçu en concert. Chico, en plus de chanter dans un anglais erratique, fait exploser des pétards judicieusement placés sur son casque quand il ne prend pas son bain sur scène… Ce goût pour le happening et la bravade, le groupe le développe lentement mais sûrement à la fin des années 60 en trainant dans la scène lyonnaise. Chico, de son vrai nom Mahmoud Ayari, né en Tunisie, s’éprend d’abord de soul et rhythm & blues avant d’avoir une révélation avec Jimi Hendrix. Continuer la lecture de « Chico Magnetic Band, Id. (Disques Vogue, 1971) »

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Pinback, Blue Screen Life (Ace Fu, 2001)

Sorti la même année (2001) que The Argument de FugaziBlue Screen Life de Pinback, bien que très différent, appartient à ce même terroir indépendant nord-américain. Nous sommes au début des années 2000, à l’ère des post (hardcore, rock) et de l’emo (canal historique), l’indie-rock étatsunien vibre et expérimente. Pinback se nourrit de ce contexte et l’insuffle dans leur musique pop aussi délicate qu’innocemment ambitieuse. Quand le groupe sort son premier album en 1999, les deux musiciens n’en sont pas à leur coup d’essai. Membres de l’active scène underground de San Diego, Armistead Burwell Smith IV et Rob Crow ont joué notamment dans Three Mile Pilot (pour le premier) et Heavy Vegetable. Continuer la lecture de « Pinback, Blue Screen Life (Ace Fu, 2001) »

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XTC, Drums and Wires (Virgin, 1979)

XTC représente une certaine idée de la pop anglaise, altière, ouverte, moderne mais s’inscrivant concomitamment dans une certaine tradition locale. Le groupe de Swindon n’a en effet jamais cherché à masquer leur anglicité. Comme d’autres (Blur, Madness, The Kinks) ils en ont même fait une singularité. Après deux galops d’essai, les musiciens marquent les esprits avec le superbe Drums and Wires (1979), devenu depuis un classique de la période. Continuer la lecture de « XTC, Drums and Wires (Virgin, 1979) »

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The Lemon Twigs, A Dream Is All We Know (Captured Tracks)

À peine un an après la sortie du fabuleux Everything Harmonyles Lemon Twigs sont déjà de retour avec A Dream Is All We Know ! Plus que jamais, cette signature chez Captured Tracks semble avoir regonflé à bloc les frangins D’Addario. Les voici donc à enquiller douze nouvelles chansons, les précédentes à peine publiées. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud, dit la maxime. Les Américains se l’approprient pleinement, peut-être au risque de se répéter ? Faisons taire les esprits chagrins : A Dream Is All We Know est une réussite manifeste. En moins de 35 minutes, le groupe offre un tir groupé de grandes chansons. Continuer la lecture de « The Lemon Twigs, A Dream Is All We Know (Captured Tracks) »

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Ulrich Schnauss, Far Away Trains Passing By (City Centre Offices, 2001)

Début des années 2000, l’Allemagne est une place forte de la musique électronique. De la techno du club Tresor à l’electro(clash) d’International DeeJay Gigolo, les Allemands sont présents dans de nombreux registres. Peut-être légèrement plus discrets mais pas moins importants, à Berlin, des labels comme Morr Music ou City Centre Offices défendent une scène s’inspirant de l’electronica comme du rock indépendant. Ils s’appellent Lali Puna, Ms. John Soda, The Notwist, Solvent ou Herrmann & Kleine et s’intéressent aux faux jumeaux : Cocteau Twins et Aphex Twin. Parfois qualifié de plinkerpop, ce son ouvre les portes mystérieuses de la musique électronique à de nombreux popeux, lecteurs des Inrocks ou de la revue pop moderne. Dans cette ambiance exaltée, Far Away Trains Passing By (2001) d’Ulrich Schnauss semble presque être une sortie modeste. Continuer la lecture de « Ulrich Schnauss, Far Away Trains Passing By (City Centre Offices, 2001) »