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Once & Future Band, Deleted Scenes (Castle Face)

Sorti pendant le confinement, Deleted Scenes d’Once & Future Band mérite certainement que nous nous y attardions. Once & Future Band, déjà, en 2016, fut une excellente surprise, le genre d’albums que vous n’attendiez pas mais qui révèle sa richesse à chaque écoute, au point de revenir régulièrement sur la platine. À la marge des autres sorties de Castle Face, celles opérant dans les eaux du punk et l’expérimental (Oh Sees, Pow!, Damaged Bug, Eddy Current Suppression Ring etc.), Once & Future Band est un groupe maximaliste qui se détourne de certaines des règles du bon goût. En effet, si certains visent l’épure jusqu’à la disparition (des mélodies, de l’ambition, du travail de production), le groupe d’Oakland pratique une pop progressive, exaltée, mais heureusement sage sur les durées : seul deux des neuf titres de Deleted Scenes dépassent les cinq minutes. Continuer la lecture de « Once & Future Band, Deleted Scenes (Castle Face) »

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Clique & Collecte chez La Face Cachée à Metz

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

La face cachée, Metz.
La face cachée, Metz.

Plus que quiconque, La Face Cachée incarne une certaine idée de l’indépendance dans un département où les seules alternatives sont des Fnac ou des Leclerc. Ici, les six personnes derrière le comptoir (Delphine, Jennie, Julien, Séb, Médéric et Florian) s’impliquent dans la scène locale à travers des groupes, des labels ou l’organisation de concerts. La culture Do It Yourself est omniprésente jusqu’à la sélection pointue de fanzines. Pourtant, aucun snobisme quand on passe les portes de la boutique : on y trouve aussi bien des disques de la Grande Triple Alliance de l’Est que des nouveautés généralistes. Ici tout le monde est le bienvenu par l’équipe dévouée et passionnée. Le rayonnement du disquaire va ainsi bien au delà de la seule région Grand Est, à travers un travail remarquable de publication de nouveautés et de rééditions (sur des labels comme La Face Cachée, Specific ou Replica). Nous avons tous chez nous un peu de La Face Cachée. Cette énergie, ils l’insufflent aussi en prenant régulièrement position en faveur des disquaires indépendants (et à l’alternative humaine qu’ils représentent) à travers l’information et la pédagogie. Ils nous font l’honneur d’être présent dans cette rubrique avec une sélection réalisée par Florian.

Pour cliquer et collecter à La Face Cachée, rendez-vous sur leur Discogs et leur site, puis allez récupérer vos achats à la boutique 6 rue du Lancieu à Metz.
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Clique & Collecte chez Born Bad à Paris

Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.

Born Bad Recordshop, Paris
Born Bad Recordshop, Paris

Le onzième arrondissement ne serait pas tout à fait le même sans ses bars rocks et ses disquaires, notamment Born Bad, une institution, désormais située rue St Sabin, après avoir longtemps squatté la rue Keller. Passage obligé bien connu pour les garage-rockeurs et les punks, la boutique s’est depuis quelques années ouverte à d’autres sensibilités grâce au travail de passionnés de Mark Adolf et Maxime Barré. Born Bad est ainsi devenu un disquaire curieux et pointu dans lequel vous pourrez aussi bien trouver des originaux de Black Sabbath, des compilations de séga, que les dernières rééditions de synth-pop obscur. La boutique n’en reste pas moins toujours aussi pointue sur ce qui a fait sa renommée et vous y trouverez de quoi rassasier vos oreilles en sixties, garage contemporain, punk (77, Oï) ou rock’n’roll. La sélection concocté par leurs soins est ainsi à l’image de ce que vous y trouverez. Au-delà du choix concocté, Born Bad est aussi un de ces lieux de vie que nous espérons retrouver très vite tant il contribue à la vie de nos scènes musicales. Nous sommes sûrs de toujours y croiser des potes, rencontrer des gens intéressants et accessoirement repartir avec quelques disques (et un peu moins d’argent) dans le sac !

Pour commander : envoyez leur un message via facebook, instagram, par e-mail (bornbadrecordshop@gmail.com) ou par téléphone (09 53 07 84 58). La boutique (11 rue St Sabin, 75011 Paris) est ouverte pour le retrait des commandes du lundi au vendredi de 12 heures à 18 heures.

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STR4TA, Aspects (Brownswood)

Un douze pouces, white label, tamponné à la main : le premier single de STR4TA renoue avec l’idée d’une certaine culture underground britannique. Si les maxis de jungle, de grime ou de breakbeat sortaient souvent de la sorte, l’époque a cependant changé. Le disque s’est vendu majoritairement en un rien de temps en ligne, directement sur le bandcamp du groupe. Sur STR4TA nous ne savons pas grand chose, aucun crédit à se mettre sous la dent sur Discogs, les archéologues et les gratteurs d’informations en seront frustrés. La présentation nous informe que le disque a été enregistré dans un hangar à Londres avant le confinement et complété depuis. Continuer la lecture de « STR4TA, Aspects (Brownswood) »

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The Dukes of Stratosphear, 25 O’Clock (Virgin)

Au milieu des années quatre-vingt, les membres d’XTC s’offrent une pause en enregistrant 25 O’ Clock (1985) avec l’aide précieuse de John Leckie (Stone Roses, Human League, Felt, The Posies…) À la surprise du groupe, l’EP se vend mieux que The Big Express (1984), le disque précédent de la formation de Swindon. Derrière l’alias The Dukes of Stratosphear, nous trouvons ainsi les têtes pensantes d’XTC (Andy Partridge et Colin Moulding) accompagnées du fidèle Dave Gregory (membre quasi-permanent du groupe à partir de 1979) et de son frère Ian à la batterie. Les prémices du projet remontent à la fin des années soixante-dix. Continuer la lecture de « The Dukes of Stratosphear, 25 O’Clock (Virgin) »

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Young Gun Silver Fox, Canyons (Légère Recordings)

Young Gun Silver Fox

Sorti en mars dernier, en plein confinement, Canyons, troisième album de Young Gun Silver Fox, a la lourde tâche de succéder au superbe AM Waves. Le duo ne change ici guère la formule éprouvée sur les précédents albums : une plongée dans les contrées ensoleillées du Yacht Rock seventies. Canyons n’apparaît pourtant pas comme une redite. Un peu moins immédiat que son prédécesseur, l’album se laisse approcher délicatement. L’attente est récompensée, Canyons est un plaisir pour les sens et l’âme. Continuer la lecture de « Young Gun Silver Fox, Canyons (Légère Recordings) »

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Dance To The Music #7 : La fièvre Disco

La Palace, Paris
La Palace, Paris (détail) / Photo : Arnaud Baumann

Nous avons tous l’impression de connaître le disco. Qui n’a pas dansé sur les Bee Gees, les Trammps ou Gloria Gaynor ? Le disco semble à première vue si frivole, pourtant cette musique a un passé militant et porte dans son ADN l’identité des minorités qui l’ont créée. Du Loft jusqu’à La Fièvre du Samedi Soir, une tentative pour y voir plus clair et rendre hommage à une période cruciale dans l’histoire de la dance music et du clubbing moderne. Une remise en perspective d’autant plus nécessaire en cette période difficile où danser et sociabiliser dans un club nous manquent terriblement.

NDLR : Pour une meilleure expérience de lecture, press play ci-dessous.

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The Creation, les EP français (Cameleon Records)

The Creation

Les années soixante furent une période très compétitive pour les groupes de rock britannique. Peu nombreux furent les élus, ceux capables d’atteindre les cimes du classement. Vingt ans plus tard, les passionnés redécouvrirent de nombreuses et valeureuses formations, à l’ombre des têtes d’affiche de l’époque (The Beatles, Kinks, Who, Stones, Small Faces…). The Creation fit incontestablement partie des plus belles trouvailles des archéologues du rock sixties outre-Manche, aux cotés de The Smoke, The Sorrows ou The Action. Leur musique influença ainsi rétrospectivement de nombreux groupes et labels parmi lesquels Ride (ils ont repris How Does It Feel to Feel), Oh Sees (cover de If I Stay Too Long) et bien sûr Creation Records. Continuer la lecture de « The Creation, les EP français (Cameleon Records) »