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Essaie de comprendre 6/8

Échantillons d’une histoire du label Lithium, prélevés dans l’édition spéciale du fanzine Langue Pendue #11, Les Années Lithium

1996 : au cœur du réacteur, Stéphane Teynié tient le rôle de l’ingénieur, tête froide, idées claires, avec pour but de  mener l’expérience jusqu’au bout. Face à lui, un groupe remanié, en fusion, qui travaille, (se) cherche, sur le point d’enregistrer un album sorti de nulle part : c’est le #3 de Diabologum, bien sûr, chef-d’œuvre reconnu depuis de la discographie du label Lithium, et réédité il y a quelque temps par le label Ici d’ailleurs. Il raconte sa version de l’histoire.

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The Keys, Unlocked (Flash Bang Records)

The Keys, Unlocked (Flash Bang Records)C’est bien connu, les révolutions présentent entre autres avantages d’offrir parfois une seconde virginité aux ringards les plus anonymes et de faire table rase du passé pour mieux effacer les casiers musicaux les plus chargés. À l’instar de bon nombre de leurs compatriotes britanniques – Elvis Costello, The Stranglers, The Only Ones ou même Joe Strummer –, les membres de The Keys ne présentent que bien peu de traits communs avec les jeunes perdreaux de l’année 1977. Qu’à cela ne tienne ! Une bonne coupe de cheveu – en témoigne la banane de compétition arborée sur la pochette par le chanteur et bassiste Drew Barfield – suivie d’un bref lifting musical et les hippies, les ex-fans de rock progressif ou les pub rockers d’hier retrouvent en un clin d’œil une seconde jeunesse. Continuer la lecture de « The Keys, Unlocked (Flash Bang Records) »

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Whitney K., Two Years (Maple Death)

Whitney K. Avant ce disque, le Montréalais Konner Whitney, qui se présente ici en groupe sous le nom de Whitney K., n’avait sorti que deux cassettes à une échelle pour le moins confidentielle (soixante exemplaires édités pour When the Party’s Over, la seconde). Aujourd’hui, le voici donc qui revient avec ce superbe Two Years, son véritable premier album, une œuvre dont la beauté vacillante et la poésie gentiment cintrée semblent le situer dans la lignée des héros oubliés de l’Antifolk new-yorkais du début des années 2000. Continuer la lecture de « Whitney K., Two Years (Maple Death) »

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À propos de Cathal Coughlan

Cathal Coughlan
Cathal Coughlan

Notre mémoire nous joue souvent de sacrés tours. Ce que nous retenons est lié à notre situation, je veux dire à l’endroit où nous sommes, à la position que nous occupons et ce qui nous a marqué ne marque pas forcément les autres de la même manière. Il est donc probable que ce que je vais évoquer n’ait pas été mémorisé à l’identique par Eva Schwabe, ma partenaire artistique, et encore moins par Cathal Coughlan.

par François Ribac, compositeur de théâtre musical et sociologue

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Le club du samedi soir # 42 : My Bloody Boomers

MBV

Chez Section 26, nous sommes nombreux à avoir su garder une âme d’enfant et toute l’ingénuité qui va avec. Aussi, en début de semaine, lorsque My Bloody Valentine s’est fendu d’un tweet énigmatique pour teaser du vent, nous avons à nouveau caressé bien des espoirs. La seule véritable information est venue d’une interview accordée au New York Times publiée le 31 mars dans laquelle Kevin Shields a annoncé que lui et ses amis étaient en plein travail sur deux nouveaux albums lorsque la Covid les a interrompus. On y apprend aussi que Kevin Shields est (probablement pour la première fois de sa vie) pressé de mener à bien ce projet.

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Cathal Coughlan : « C’est ma conclusion provisoire. »

Cathal Coughlan
Cathal Coughlan

A l’échelle de notre petit monde, c’est un événement qu’il convient donc de célébrer avec la considération qu’il mérite. Demeuré presque entièrement silencieux depuis dix ans, Cathal Coughlan renoue enfin le fil d’un discours musical original et cohérent, trop longtemps interrompu. Song Of Co-Aklan (Dimple Discs) confirme brillamment les dons uniques de l’ancien leader de Microdisney et The Fatima Mansions. On y retrouve cette pop à deux visages, entre rage lyrique à peine contenue et compositions mélancoliques immédiatement mémorables. Ce talent singulier, c’est l’un de ses collaborateurs et amis – François Ribac – qui a accepté d’en retracer quelques-uns des contours. Avant que le principal intéressé ne consente lui-même à un petit moment d’introspection partagée pour une interview plus classique. Continuer la lecture de « Cathal Coughlan : « C’est ma conclusion provisoire. » »

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The Reds, Pinks & Purples reprend « Chemtrails Over The Country Club » de Lana Del Rey

Glenn Donaldson
Glenn Donaldson

C’est ma fille qui n’arrêtait plus de parler d’elle, après l’avoir découverte au fil de ses écoutes sur Deezer, et m’avait demandé si je la connaissais – j’adore quand elle me demande si je connais un.e artiste et surtout, j’adore si c’est bien le cas… Je lui ai dit la vérité, que je n’avais pas vraiment accroché « à l’époque » – et sincèrement, à part mon léger snobisme d’alors, je ne comprends pas pourquoi parce que cette chanteuse avait quand même – et ce jusqu’à son nom d’artiste à consonance hispanique – beaucoup d’atouts pour me plaire (mon ami Hervé m’avait d’ailleurs bien dit que j’avais tort). Alors, pour un autre média, j’ai demandé le mois dernier à écrire la chronique du nouvel album de Lana Del Rey, sans doute pour impressionner (un peu) ma fille et aussi parce que j’en avais déjà entendu deux ou trois chansons, et c’étaient deux ou trois belles chansons, des chansons de peu, surtout habillées par un piano et une voix débarrassée de toute frime, en particulier celle qui allait donner son titre au disque – et oui, il n’est pas vain de préciser que Chemtrails Over the Country Club, c’est quand même un bel album, hein…

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Selectorama : Blackmail

Blackmail
Blackmail

Après Bones (2013) et Dur Au Mal (2015), on attendait une continuation dans la graduation de l’excellence pour les ex Bosco et Prototypes (Stéphane Bodin et François Marché) flanqués de l’ex Beat Mark Sylvain Coatleven. On s’est pourtant méchamment pris dans les dents cette Hallucination française, scan possible et affligeant (pas le disque en revanche) de l’état d’un pays psychiquement cerné par quatre années de présidence Macron et d’un an de pandémie gérée comme une problématique de grande école par la pire classe (crasse ?) de bureaucrates auto-centrés et définitivement incompétents. Si l’écoute du disque ne colle pas comme les précédents l’envie de se la mettre dans les grandes largeurs avant de dévaster un dancefloor improbable, son pari est pourtant rempli, assurant même plusieurs pistes possibles pour le futur de Blackmail, groupe trop sous-estimé à l’heure où l’on glorifie une énième fois les petits marquis d’une variété rock, un peu déviante certes, mais finalement ridicule et prévisible. Comme il disent, tu flippes ta race et ça nique tout. Pour le coup ce Selectorama pose une thématique hallucinatoire dont les prolongations n’ont rien d’un pois(s)on d’Avril. Continuer la lecture de « Selectorama : Blackmail »