Continuer la lecture de « Wizzz!, Vol. 4 (Born Bad Records) »
Étiquette : Année : 2021
Catégories chronique nouveauté
Axolotes Mexicanos, :3 (Elefant Records)
Fou comme on croit parfois se targuer d’écouter régulièrement de la pop, jusqu’au jour où l’on se retrouve réellement le nez dedans. Avec du sucre plein la figure, terrassé par un torrent de mélodies si franches et si bubblegum qu’elles filent du rose aux joues et des constellations dans la pupille. Avec Axolotes Mexicanos, ça se passe comme ça. Trente secondes chrono avec eux et voilà le cœur qui flagelle, foudroyé par la timidité. On se trouve tout embrassé face au sourire franc et radieux d’un album si coloré et si puissamment jovial, qu’aucune once de morosité ou d’ironie ne pourrait abimer. Un album si indubitablement pop qu’on lui laisserait bien l’exclusivité de l’étiquette. Continuer la lecture de « Axolotes Mexicanos, :3 (Elefant Records) »
Catégories sunday archive
Récit coralien
Interview rétrospective pour célébrer les 20 ans de carrière et un nouvel album pour The Coral
Et si, après tout, c’était eux ? Alors qu’on s’apprête à célébrer le vingtième anniversaire d’une formation sur laquelle on n’aurait pas nécessairement misé plus que quelques centimes à ses débuts, The Coral ne cesse de confirmer qu’il fait désormais partie de ces valeurs sûres, ces rares groupes qui ne déçoivent jamais vraiment et qui surprennent toujours un peu. Après les deux excellents albums solos publiés quasiment de manière simultanée en 2020 par Paul Molloy et Ian Skelly, c’est au grand complet que The Coral est revenu en ce début d’année, les bras chargés d’un double album – Coral Island – comme une sorte de mémoire de fin d’études, compilant avec une générosité exhaustive toutes les hypothèses et les pistes explorées au cours des deux décennies passées, du psychédélisme au rock garage en passant par la pop la plus limpide. Continuer la lecture de « Récit coralien »
Catégories mixtape
Le club du samedi soir #47 : Pays-Bas
Continuer la lecture de « Le club du samedi soir #47 : Pays-Bas »
Catégories interview
This is Telex
Telex tient une place particulière dans le cœur des amoureux de pop synthétique. Trio formé en 1978 à Bruxelles par Dan Lacksman, Michel Moers et Marc Moulin, la formation fait le trait d’union entre l’Allemagne de Kraftwerk, l’Angleterre d’Human League et toute la musique électronique à venir : Italo Disco, House, New Beat. À l’occasion de la campagne de rééditions orchestrée par Mute, nous avons eu l’honneur de nous entretenir au téléphone avec Michel (chant) et Dan (machines). Continuer la lecture de « This is Telex »
Catégories affichage libre
De beaux lendemains – Claude Sautet, Dark Tea, Joy Harjo
Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine
C’était le meilleur restaurant de Nantes. Deux frères. Le cadet – un fou – en cuisine, ayant exercé à Londres, en Espagne. Un génie. En salle, le grand. Un anxieux du vin, à la recherche des meilleurs domaines. Son regard bleu glacé voilait une certaine mélancolie. Il lui arrivait de servir, à mon amoureuse, de la bière dans une théière. Il s’interrompait dans une conversation lorsqu’il voyait traverser une jolie femme, place Canclaux. Continuer la lecture de « De beaux lendemains – Claude Sautet, Dark Tea, Joy Harjo »
Catégories cover
Zad Kokar reprend « The Israelites » de Desmond Dekker
100% réalisé à la maison, de l’enregistrement sur cassette (piste par piste, instrument par instrument…) au tartinage de peinture sur le corps et les murs, Zad Kokar balance une version doigts dans la prise du classique reggae de Desmond Dekker, The Israelites (1968). Pour ceux qui l’ignorent, ce vaillant soldat de l’Underground strasbourgeois a beaucoup traîné ses guêtres du côté du Diamant d’Or, salle autogérée ouverte en 2014 où sont passés quelques légendes rock, punk et wave des quatre coins du globe, où il officie en tant que « concierge / organisateur de concert / barman / cuisinier / ingé son / personne à l’entrée – ça dépend des soirs… ». Cet amoureux de Jad Fair, The Residents, Brian Chippendale de Lightning Bolt, R. Stevie Moore, de la Grande Triple Alliance Internationale de l’Est mais aussi des Beatles écoute toujours de la musique à fond en dessinant. « Je pense que ça se lie d’une façon étrange parfois, ça joue un peu sur les mêmes enjeux de rythmes, de motifs, de compositions, d’ambiance… Les deux témoignent de formes en mouvement. » Côté illustration, il cite volontiers Gary Panter, Julie Doucet, Mark Beyer, Topor ou Caroline Sury. Un univers étrange, coloré, spontané et foutraque qu’il définit comme « assez libre et spontané, un peu dada dans l’esprit, lo-fi dans la démarche d’enregistrement et assez no-wave dans les dissonances d’où le fait que ça ratisse large dans les influences… » Hyper productif, il a déjà sorti un Ep, deux Lp et 7/8 cassettes à retrouver sur son bandcamp. Les chanceux mettront également la main sur ses illustrations, affiches, bandes dessinées ou badges tout aussi merveilleusement cramés.
https://petite-nature.bandcamp.com/
Catégories selectorama
Selectorama : TDA
Percussions métalliques qui semblent surgir d’une usine la nuit, grondements de drone comme si la télésurveillance émettait un son inquiétant, voix caverneuse monocorde échappée d’une orée de bois, l’univers de TDA est certainement anxiogène, mais à travers cette perception industrialiste se cache un jeune multi-instrumentiste canadien, Samuel Gougoux, qui tire sans aucun doute l’atmosphère de son disque de son contexte de création. L’isolation, dans la campagne de son enfance, à Bas-Saint-Laurent, au Québec. Là, il s’imprègne des sons de l’extérieur, se documente sur les lieux, se perd dans la forêt. Entre le retour aux peurs primaires et les visions sculpturales du décor des arbres entremêlés, il imagine cet album complètement brut, où l’on ne sait plus si les sons viennent de la nature ou des machines. Ce puissant premier album Ascète se place en rupture radicale avec le son des groupes auxquels Samuel à participé (Corridor, Jonathan Personne) et affirme un créateur hyper singulier, entre musique industrielle, expérimentale, et no wave, chantée en français. Pour section26, il nous propose d’écouter quelques pierres qui ont jalonné son chemin dans la forêt.