Playlist d’été #4 : Après l’école

Dernière des quatre playlists d’été consacrée aux musiques noires : soul, funk, jazz ou disco, à travers une période vaste, depuis les soubresauts du Summer of Love (Sunny, Sittin’ on the Dock of the Bay, California Soul) jusqu’au début des 80’s (All Night Long, Risin’ on the Top, Remind Me…).

Au menu, des morceaux soyeux aux arrangements délicats (présence importante de claviers : Hammond, Rhodes, synthés), sur des tempi mesurés, placés dans un écrin fluide où chaque chanson répond à une autre. Si la musique évoque une certaine douceur de vivre, les textes abordent souvent des sujets plus tortueux : l’alcoolisme (The Bottle de Gil-Scott Heron), la pauvreté (The Other Side Of Town de Curtis Mayfield) ou le racisme (Little Ghetto Boy de Donny Hathaway). Heureusement, tout n’est pas si sombre, et il est peut-être même possible de vivre ensemble (Why Can’t We Live Together de Timmy Thomas) des jours heureux (Lovely Day de Bill Withers). Et surtout, l’amour n’est jamais très loin, puisque c’est sans doute le genre qui a le mieux défendu ce sentiment universel sous toutes ses formes :  relations épistolaires (Strawberry Letter 23 des Brothers Johnson), adultérines (Me and Mrs Jones de Billy Paul) ou l’amour dans son plus simple appareil (Love & Happiness du révérend et demi-dieu Al Green). L’été, sa lumière inspirent également beaucoup les musiciens qu’ils soient issus du jazz (Everybody Loves the Sunshine de Roy Ayers), du funk (Summer Madness de Kool and the Gang) ou de la soul (Summer Breeze des Isley Brothers)…

Parmi les nombreux classiques, certains ont été remis au goût du jour par le hip hop ou la musique électronique, avec une influence déterminante sur la House, l’Acid Jazz ou le Broken Beat. Ainsi, I am the Black Gold of the Sun de Rotary Connection ou Les Fleur de Minnie Ripperton ont parfois été découverts par l’intermédiaire de leurs reprises par Nuyorican Soul (Masters at Work) et les anglais 4 HeroAprès l’école est aussi un clin d’oeil aux nombreux lieux qui auront vu s’émanciper la musique noire américaine: Chicago (Chi-Lites, Deniece Williams), Detroit (Dramatics, Marvin Gaye, Mary Jane Girls), Philadelphie (Jones Girls, Dexter Wansel, Teddy Pendergrass) ou Memphis (Otis Redding); des villes souvent associés à des labels emblématiques (Chess, Motown, PIR, Stax…).

Now Let the music play, et un grand merci à Joachim Polack pour ses suggestions fort judicieuses.

 

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