Catégories billet d’humeur
Haïku #3 – Glenn Branca
Glenn Branca est mort le 13 mai.
Catégories chronique nouveauté
Alex & FabCouz, Tape EP (Juvenile Delinquent)
La scène indépendante actuelle française est honnêtement plutôt chouette. En Attendant Ana, Bryan’s Magic Tears, Ojard, Brace Brace ou Thomas Subiranin, tous à leur manière portent une certaine idée de la musique et de la marge, qui n’est d’ailleurs pas toujours la même. Si la pop fait le plein et se porte comme un charme, il n’en est cependant pas tout à fait de même pour les musiques d’expressions plus énervées. Continuer la lecture de « Alex & FabCouz, Tape EP (Juvenile Delinquent) »
Catégories billet d’humeur
The The au pays d’Abba
Fin 2017, rompant un silence de 15 ans, The The annonçait une série de dates en Europe. Est-ce parce qu’il ne jouait pas en France que j’ai eu soudain envie de revoir Matt Johnson ? Est-ce parce que j’étais à peu près sûr d’être le seul français dans la salle que j’ai choisi d’aller l’applaudir en Suède ? Cinq jours après ChameleonsVox et la veille de Modern English, était-ce seulement bien raisonnable ? Continuer la lecture de « The The au pays d’Abba »
Catégories chronique nouveauté
Good Morning, Prize // Reward (Bedroom Suck Records)
La fécondité de la scène indie pop australienne a beau ne plus être un secret depuis longtemps, il est une ville qui ne cesse de fasciner par la qualité des groupes qu’elle enfante : Melbourne. Les labels y fleurissent tandis que les voisins se rendent à l’évidence et y déménagent. Bedroom Suck est de ceux-là : originaire de Brisbane et propulsée par des signatures comme Blank Realm ou Scott & Charlene’s Wedding, la structure va sur ses 10 ans et représente aujourd’hui encore ce qu’il se fait de plus excitant de l’autre côté du globe. Continuer la lecture de « Good Morning, Prize // Reward (Bedroom Suck Records) »
Catégories sous surveillance
Œ
Le 31 décembre dernier, pour clore 2017 en beauté, nous postions sur notre page Facebook Cause for great optimism des franco-toulousains-russo-équatoriens « Œ ». Un tube collaboratif et power pop du dernier jour de l’année reprenant les mots d’un David Shrigley faux-prêcheur d’optimisme, sous forme d’un vœu. La protéiforme de l’E dans l’O, c’est Olia Eichenbaum et Vincent Pieuvre et Marion Jo et Pedro Riofrío. C’est aussi une galaxie qui croise Sébastien Trihan, Julien Gasc, Astrobal ou Nina Savary, « et les autres, vrais amis dans la musique, qui forment souvent des chorales spontanées ». Leur catalogue « pop à suspense aux modulations vagues » est déjà foisonnant. Pour ceux qui auraient besoin de superlatifs ou de sources sûres avant de se jeter sur leurs premiers titres et reprises, imaginez un peu le meilleur de la pop synthétique et sensible agrémenté de références très soignées et poétiques où l’on y rencontrerait les rejetons de Stereolab, de Broadcast ou d’Hector Zazou — ou d’une internationale surréaliste. Sans doute n’avions-nous pas entendu une telle joie dans la nostalgie depuis la fin du siècle dernier. La preuve en images, toutes choisies par le groupe en réponse à mes questions…
Catégories billet d’humeur
Weightlifting – The Trash Can Sinatras
17 secondes qui ont changé ma vie
Si mon amour buté pour la musique des Trash Can Sinatras a probablement fleuri sur le bois tendre de The Perfect Reminder, virgule acoustique plantée comme une petite cuillère dans de la crème au lait sur le deuxième album du groupe (I’ve Seen Everything, paru en 1993), c’est une bonne décennie plus tard que ces Ecossais en retard sur leur époque d’un millier de rapides Glasgow-Londres – et d’autant de bandwagons – m’ont permis de raccrocher le train de ma propre existence. De faire le grand sot, guitare à la main, en espérant rattraper un peu du temps que j’imaginais alors avoir perdu à écrire le genre d’âneries que vous êtes justement en train de lire – ou de faire l’une des plus grosses bêtises de ma vie. Continuer la lecture de « Weightlifting – The Trash Can Sinatras »
Catégories disques rares et oubliés
Section 25, The Key Of Dreams, Factory Benelux, 1982
N’en déplaise aux conservateurs du Rock and Roll Hall Of Fame, la petite histoire de la musique pop moderne est pleine de disques passés aux oubliettes, et dont la valeur ne peut s’estimer au regard des exemplaires vendus, ni de leur descendance. La sensation de la redécouverte, c’est justement ce qui rend l’exercice de chercheur d’or auquel nous nous adonnons tous si passionnant, et les erreurs (rarement manifestes) ne se révèlent souvent que lors de la rencontre d’une subjectivité un peu snob avec l’un de ces disques laissés pour compte. Et tant mieux si le phénomène ressemble parfois davantage au frottement de deux babouches qu’à celui de la lampe par Aladdin. Ainsi, aujourd’hui encore, Section 25 est le groupe mineur de deux disques essentiellement réservés aux initiés : Always Now (1981) et From The Hip (1984). Continuer la lecture de « Section 25, The Key Of Dreams, Factory Benelux, 1982 »