
français Pearl & The Oysters, duo français formé de Juliette Davis et Joachim Polack, désormais installé à Los Angeles après avoir écumé la Floride, revient le 3 septembre avec un nouvel album intitulé Flowerland (Tip Top Recordings/ Feeltrip). Si le groupe a changé de label, après deux albums chez Croque Macadam (le label que j’ai fondé), Pearl & The Oysters (2017) et Canned Music (2018), les amateurs de la formation pop ne seront pas déroutés par les nouvelles compositions du duo. Treasure Island, envoyé en éclaireur, donne le ton. La chanson confirme l’appétence des Franco-américains pour les tempi modérés et les teintes mi-figue mi-raisin. Groovy, la composition évoque la nostalgie des étés finissants, quand le soleil a doré la peau et qu’il est temps de repartir au boulot… Une chanson délicate et élégante avec ce petit soupçon de fantaisie dans la production. Un nouvel album qui saura sans doute trouver son public, notamment chez les amateurs de Mild High Club, Dent May, Drugdealer, Mac Demarco ou Homeshake.
Le psychédélisme est aujourd’hui une catégorie consacrée, qui renvoie à une esthétique et un vocabulaire sonore omniprésents au sein du paysage pop contemporain. À tel point qu’il semble trop souvent flirter avec un certain cliché qui sied si bien au marketing culturel. Mais ce serait oublier qu’il a toujours attiré dans son sillage d’authentiques francs-tireurs, par définition rétifs à toute catégorisation trop étroite ou attendue. C’est le cas ici avec ce nouveau disque des pionniers canadiens 
Le premier contact avec ce disque est une phrase. “Ça devrait te plaire”, m’avait prévenu mon ami Nicolas P. en me tendant le CD – et quand je repense à cet emploi du conditionnel, je ne peux m’empêcher de sourire. Je me souviens bien de ces mots-là, et pourtant, je ne me souviens pas de la période, ni de l’année exacte – mais c’est bien sûr 1999, il suffit aujourd’hui parfois d’un clic pour étayer sa mémoire. Et puis, je me souviens aussi du lieu, les bureaux de la 


