Sous Surveillance : Benjamin Belinska

Benjamin Belinska
Benjamin Belinska

Qui ?

Un quasi-inconnu, sans doute. Un débutant, pas tout à fait. Si ses premiers souvenirs musicaux remontent à l’enfance, du côté de Stoke-On-Trent – la guitare acoustique un peu cassée de sa grand-mère qu’il posait sur ses genoux pour en jouer comme d’un dulcimer – c’est à partir de quinze ans qu’il a commencé à écrire ses propres morceaux. Un peu plus tard, l’ego en retrait, il s’est aussi brièvement essayé à la library music et il a également composé pour des jeux vidéo et des documentaires. Au milieu des années 2010, sa rencontre parisienne avec Elodie Roy a donné naissance au duo Paris, Texas.

Où ?

Newcastle désormais, comme camp de base. En réalité, ces chansons constituent une sorte de journal de bord de nombreuses années en errance et d’hivers en exil – Glasgow, Berlin, Paris, entre autres.

Quoi ?

Un premier album, d’emblée – Lost Illusions – publié simultanément par Hidden Bay et Kocliko Records et qui rassemble onze des titres accumulés au fil des ans. Belinska raconte que l’élément déclencheur remonte à l’agression dont il a été récemment victime en pleine rue et qui a suscité en lui, par réaction, l’étincelle vitale nécessaire pour ne plus remettre davantage au lendemain ce qu’il pouvait enregistrer le jour même. Il demeure bien davantage que des traces résiduelles de ce sentiment d’urgence essentielle dans ces chansons où de très belles mélodies solaires accompagnent le plus souvent les méditations solitaires, en clair-obscur. Dans une veine musicale clairement référencée – il parle de Tom Petty et The Feelies, on entend souvent Lloyd Cole – Belinska s’illustre d’entrée de jeu, à la fois par sa maîtrise et sa sincérité.

Tube Absolu

Difficile de trancher dans ce vif cohérent et de haut niveau. Le premier extrait, Young In Baltimore, avec sa boucle aux claviers et sa rythmique accrocheuse, possède toutes les vertus du tube confidentiel. Mais il n’est pas tout à fait représentatif de l’album. On se résoudra donc à mettre en lumière Wrong Place At The Wrong Time, ses guitares en cascade et son phrasé dylanien, un peu à la traine mais profondément touchant.

Futur Proche

Quelques concerts à Newcastle, peut-être même une date parisienne en solo avant la fin de l’année. Tout en poursuivant son activité de compositeur pour des projets conçus par d’autres – jeu vidéo/projet audiovisuel – Belinska s’apprête déjà à passer à l’étape suivante – un second album. En guise de conclusion provisoire, il affirme ainsi : « J’ai plein de chansons dans des carnets et sur des cassettes : il s’agit maintenant de les assembler minutieusement comme un puzzle. »


Lost Illusions de Benjalmin Belinska est disponible sur son Bandcamp.

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