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The Doobie Brothers, Minute By Minute (Warner, 1978)

The Doobie Brothers Minute by MinuteMinute By Minute (1978) des Doobie Brothers est un des albums emblématiques du son westcoast de la fin des années soixante-dix. Plus gros succès commercial du groupe, le disque est pourtant, un quasi chant du cygne. Il sème les graines de la discorde et scelle le destin des Californiens. En dix morceaux, le groupe arrive cependant à construire un pont entre la soul voluptueuse de Leon Ware, la country-rock cher aux Byrds et le latin-rock à la Santana, un syncrétisme aussi moelleux qu’éloigné de leurs débuts. En effet, rien ne prédestinait les frères pétard à devenir un standard des programmations Soft-Rock (AOR) des radios FM nord-américaines. Continuer la lecture de « The Doobie Brothers, Minute By Minute (Warner, 1978) »

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The Byrds, Preflyte (1969, Together)

Artistiquement, Preflyte (1969) n’est certainement pas le disque le plus intéressant des Byrds mais il n’en constitue pas moins un témoignage fascinant sur l’un des groupes américains les plus importants des années soixante. En 1964, après un set au Troubadour, Gene Clark fait la rencontre de Jim (Roger) McGuinn. Tous les deux issus de la scène café folk californienne, les musiciens partagent un amour inconditionnel pour les Beatles. David Crosby rejoint à son tour le duo qui commence à répéter à trois, aux studios World Pacific, sous la houlette de Jim Dickson, devenu leur manager. The Jet-Set n’a alors pas encore de batteur ni de bassiste. Ils arrivent cependant à convaincre Elektra de publier un 45 tours sous le nom de The Beefeaters, mis en boite avec l’aide de musiciens de studio. Continuer la lecture de « The Byrds, Preflyte (1969, Together) »

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Todd Rundgren, Something/Anything? (Bearsville, 1972)

Todd RundgrenSi l’art de la musique pop est né dans les sixties des mains des Beatles, Beach Boys, Love et autre Zombies, la décennie suivante ne fut pas pour autant avare de grands disques à même de perpétuer cet héritage. Parmi eux, figure en bonne place Something/Anything? (1972) de Todd Rundgren. Le musicien de Philadelphie possède alors, derrière lui, une solide expérience. Il fait ses armes dans la formations garage Nazz, dont l’étrange nom fait référence à une chanson des Yardbirds (The Nazz are Blue). Avec le combo, il grave deux albums en 1968 et 1969. Nazz Nazz, le second LP, est aussi à l’origine de son départ :  le double album ambitieux est amputé de moitié par le label avec l’appui d’autres membres du groupe. Curieusement, plutôt que se lancer en solo, Todd Rundgren monte Runt, un nouveau groupe avec les frangins Hunt et Tony Sales. Le temps d’un quasi dyptique, Runt (1970) et The Ballad of Todd Rundgren (1971), le compositeur américain se cache encore derrière le collectif. Pourtant, le deuxième effort est largement enregistré en solitaire par Rundgren. Continuer la lecture de « Todd Rundgren, Something/Anything? (Bearsville, 1972) »

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Wizzz!, Vol. 4 (Born Bad Records)

WIZZZ! Born Bad RecordsVingt ans après ses débuts, la série de compilations Wizzz!, initiée par Jean-Baptiste Guillot se porte bien. Conçu avant même la création du label Born Bad, le premier volume avait fait découvrir à un public élargi des classiques sixties français tels que Les Filles C’est Fait de Charlotte LeslieSexologie de Danyel Gérard ou encore le salace Cuisses Nues, Bottes de Cuir de Philipe Nicaud. Elle ne fut certes pas la première compilation dédiée au genre. Dans les années quatre-vingt-dix, les amateurs avertis purent se procurer les premiers volumes des mythiques séries Ils sont fous ces Gaulois (influence revendiquée de JB) ou Swinging Mademoiselle.

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Tim Boykin (Lolas) : « Où que je sois, je passe toujours pour un mec bizarre »

Tim Boykin (Lolas)
Tim Boykin (Lolas)

Pendant dix ans environ – de 1998 à 2008 – Lolas est apparu comme le condensé le plus parfaitement archétypal d’une certaine idée de la powerpop. Des mélodies immédiatement mémorables soutenues par des guitares agiles et puissantes, des refrains à tomber et des harmonies vocales capables de pourfendre les armures les plus hermétiques. Une langue morte ? Peut-être. Mais Lolas pratiquait cet idiome musical désuet avec cette insouciance naïve qui le métamorphosait, à chaque occasion, en un babil charmant. Alimenté dans une confidentialité presque scandaleuse – aucun des cinq albums publiés à cette époque n’a été distribué en dehors des USA et du Japon – le flot s’était soudain tari sans que l’on sache exactement pourquoi. Continuer la lecture de « Tim Boykin (Lolas) : « Où que je sois, je passe toujours pour un mec bizarre » »

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Wishbone Ash, Argus (MCA, 1972)

Wishbone Ash, ArgusC’est rien moins que (notre) Barney Sumner qui nous conte cette petite histoire, arguant que naguère il ne fallait pas se rater sur les disques. Et on a connu ça un peu aussi, cette angoisse du Que choisir ? quand on en voudrait quinze mais qu’on a droit qu’à deux ou trois. Ce jour béni où j’ai opté pour The Cult* plutôt que Spear Of Destiny ? Ce jour où, ayant de toute façon pris Brotherhood de New Order, j’optais au débotté pour Licensed To Ill des Beastie Boys plutôt que le premier album des Garçons Bouchers ? Ces jours où il a fallu faire des choix, à un âge où justement on ne devrait pas en faire. Puisqu’on est encore dans un flou total, même si d’aventure et rétrospectivement, on savait très bien où on allait. Continuer la lecture de « Wishbone Ash, Argus (MCA, 1972) »

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Opal, Happy Nightmare Baby (SST Records, 1987)

Les rêves sont tissés du même fil que les cauchemars ; David Roback et Kendra Smith ont dû en éprouver la joie et la douleur conjointe pour écrire, composer et chanter ce titre sombre et énigmatique. Happy Nightmare Baby est une balade entêtante douce-amère où se mêlent la voix rocailleuse et suave de Kendra Smith, la guitare confuse et ralentie de David Roback et un clavier lancinant et spectral qui définira bientôt le style néo-psychédélique californien de Mazzy Star. Étonnante cantilène ressurgie de ma mémoire à l’annonce du troisième épisode de liberté conditionnelle… Continuer la lecture de « Opal, Happy Nightmare Baby (SST Records, 1987) »

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Henri Salvador, Homme Studio 1970-1975 (Born Bad Records)

Après deux compilations dédiées à Pierre Vassiliu (Face B et En Voyages), le label Born Bad et le musicien Guido Cesarsky (Acid Arab) s’attaque à un autre monument inattendu de la chanson française : Henri Salvador. Trésor bien gardé de la production francophone des années 60/70, la bien nommée Homme Studio apporte un éclairage nécessaire sur l’œuvre d’un des musiciens les plus iconoclastes de son époque. Déjà quarantenaire et sacrément expérimenté au moment de l’explosion yéyé du début des années soixante, Henri Salvador navigue dans les décennies avec un recul que n’ont pas toujours ses contemporains. Continuer la lecture de « Henri Salvador, Homme Studio 1970-1975 (Born Bad Records) »