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Stranger Teens #19 : « Toi Mon Toit » par Elli Medeiros

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

On s’échange beaucoup de K7 au collège, les copains de l’internat nous rapportent des trucs incroyables dont l’écoute est encore plus exotique que les noms portés par les groupes ; l’énergie adolescente passe du coq à l’âne, du punk le plus débridé à la cold wave la plus glaçante ; Butthole Surfers, Joy Division, Virgin Prunes… C’est que l’hiver est long dans la campagne alsacienne, les jours au ciel bas et lourd s’égrènent interminablement. La brume épaisse donne le ton à cet ennui adolescent qui rêve d’ailleurs, qui attend sagement qu’il se passe quelque chose. Toute la musique qu’on se refile avec des airs de résistant clandestin parle de ça, de repousser les murs, d’exploser le cadre, de traduire notre confusion naissante. Continuer la lecture de « Stranger Teens #19 : « Toi Mon Toit » par Elli Medeiros »

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Eddy Mitchell, Sept Colts Pour Schmoll (1968, Barclay)

La carrière d’Eddy Mitchell a connu des hauts et des bas ; elle force cependant le respect de par sa longévité. Pionnier du rock français avec Les Chaussettes Noires aux cotés de groupes et artistes twist comme les Chats Sauvages, les Pingouins, Danyel Gérard ou Johnny Hallyday, Claude Moine a traversé les époques avec grâce, même si le succès commercial ne fut pas toujours de la partie. Au niveau des ventes, il connaît en effet un passage à vide à la fin des sixties et au début de la décennie suivante. Fidèle à une certaine idée de la musique, surtout américaine et roots, Eddy Mitchell ne prend pas de virage hippy opportuniste, contrairement à d’autres collègues (coucou Jean-Phi’). Continuer la lecture de « Eddy Mitchell, Sept Colts Pour Schmoll (1968, Barclay) »

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Gamine, Voilà les anges (Barclay, 1988)

C’est fou comme certains disques sont liés à une époque, à un lieu, à une image, même si on les a écoutés longtemps après toutes ces scènes-là, même si on les écoute encore aujourd’hui – pour preuve, ma fille reconnait le groupe dès les premiers accords de cette chanson parfaite qu’est Les Gens sont Si Bizarres. Et puis, c’est Biarritz, l’été 1989, la R5 rouge et la cassette en boucle, Nathalie au volant parce qu’en bon Parisien (ou tout comme), “on n’a pas besoin du permis”. Les histoires qu’on inventait parce que nous étions toujours ensemble sans même être un couple (“Oui, nous sommes cousins”), les allers et retours aux plages d’Anglet, les verres partagées sur le Port des Pêcheurs, au Big Ben, les nuits au Play Boy, les serviettes posées sur la Grande Plage pour se remettre de la soirée de la veille, les siestes sous le soleil exactement, les sandwichs du Milk Bar, les parties de Badminton du samedi soir – j’ai encore la raquette que Nathalie m’a offerte pour ma fête, un 21 août, et je crois bien que c’était cet été-là. Continuer la lecture de « Gamine, Voilà les anges (Barclay, 1988) »