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Daft Punk, Homework (Virgin, 1997)

Évènement du mois de janvier tout juste écoulé : Homework des Daft Punk fête ses vingt-cinq ans. Pour ma part, je fais partie de ces gens qui ont l’impression que les années 90 étaient il y a dix ans. Je suis sûr que vous aussi. Vous vous rappelez alors peut-être ce que vous faisiez cette années-là, et à quel moment précis vous avez entendu pour la première fois les Daft Punk. Peut-être faisiez-vous partie de ces happy few (un terme très nineties en lui-même) qui avaient eu la chance d’écouter le disque en avance ou entendu les premiers maxis du duo parisien chez Soma ? De mon côté, j’avais treize ans et j’ai découvert le groupe à la télévision. Quelques années, à l’échelle d’une vie, ne représentent pas tant que ça ; elles deviennent pourtant des montagnes à l’adolescence. À un an près, vous pouviez devenir fan ou non de britpop et cela aurait pu être Oasis ou Blur. Pour ma part, ma révélation musicale fut électronique. Continuer la lecture de « Daft Punk, Homework (Virgin, 1997) »

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Devoir de mémoire

Début 97, pour la sortie de leur premier album « Homework », rencontre avec les Daft Punk.

Daft Punk / Photo : Philippe Levy
Daft Punk en une du numéro 12 de la RPM / Photo : Philippe Levy

Je me souviens bien de cette une photographiée par Philippe Levy – parmi les quelque 110 que j’ai accompagnées en quinze ans. Je m’en souviens bien pour un nombre assez incalculable de raisons. L’une des principales, c’est sans doute le débat qu’avait provoqué au sein de notre comité de rédaction haïku – Serge, Philippe, Éric, sans doute Jean-Fabien et moi, donc – la récente décision de ces deux garçons à peine sortis de l’adolescence de ne pas (plus) afficher leur tête, ni sur la couverture, ni dans l’article. Je n’étais pas d’accord avec ça. Je n’étais pas d’accord parce que cette décision me paraissait absurde. D’abord, parce qu’ils avaient déjà joué à visage découvert, parce que des photos d’eux avaient déjà circulé (et à chaque fois que je pense à ça, je pense à la très belle photo prise par Éric Pérez sur la scène de l’Ubu, lors des Trans Musicales de 1995), parce qu’on les avait vus aussi à la télé – pas forcément à une heure de grande audience mais quand même, je me souviens du bus dans les rues de Glasgow  ; ensuite, parce que je ne trouvais pas l’idée si originale que cela : The Residents, Kiss ou pendant un temps, Cabaret Voltaire avaient déjà joué sur l’anonymat. Continuer la lecture de « Devoir de mémoire »