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In memoriam : Trish Keenan, Colour Me In (demo)

Trish Keenan Broadcast
Trish Keenan / Broadcast

Le 28 septembre, c’est le jour souvenir. Chaque année depuis sa disparition, à l’occasion de l’anniversaire de Trish Keenan, James Cargill met en ligne un titre inédit de Broadcast en sa mémoire. Cette année, c’est une version démo enregistrée en 2001 du titre Colour Me In qui nous émeut. Pour rappel, sa version réarrangée est le titre d’ouverture de Haha Sound paru en 2003. Ici, une guitare et un filet de voix, à la manière de Vashti Bunyan, suffisent à nous transporter. Rappelez-vous les mots de Pascal : « Qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n’est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? »
Et rêvez maintenant : Trish Keenan est juste à côté.

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Studio Electrophonique, Buxton Palace Hotel (Violette Records)

Studio ElectrophoniqueC’est très précisément au moment où l’on se dit qu’on ne nous y reprendra plus que ça nous tombe sur le coin de la gueule. C’est très précisément au moment où l’on se dit : « ouf, finies les histoires improbables qui foutent la vie sens dessus dessous » qu’en commence une nouvelle – dont bien sûr, on ne connait pas la fin. C’est très précisément au moment où l’on sait que, de toute façon, on a déjà tout vu, tout entendu, que se pointe un jeune type à la gueule d’ange, la mèche négligée et le look impeccable (comprendre un peu sixties) qui en dit long sur les ambitions. Même pas trente ans au compteur et pourtant. Et pourtant, ce garçon écrit des chansons qui bouleversent les habitudes. Des chansons dont on tombe amoureux en un claquement de doigt – parce qu’on est d’accord, hein, c’est bien de cela qu’il s’agit quand on écoute un disque ? – à cause d’un changement d’accord, d’une note d’orgue haïku qui se pointe au détour d’un refrain, d’un mot comme murmuré du bout des lèvres. Continuer la lecture de « Studio Electrophonique, Buxton Palace Hotel (Violette Records) »

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Dance to the Music #4 : Brit Funk, la playlist


Pour accompagner l’article sur la Brit Funk, une playlist pour découvrir le genre et au delà. Le renouveau du jazz funk britannique fut aussi dense que varié. Retrouvez aussi la playlist et l’article sur la Brit Soul. Continuer la lecture de « Dance to the Music #4 : Brit Funk, la playlist »

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Dance to the Music #4 : Brit Funk (1974-1985)

Brit Funk, photo extraite de la compilation du même nom par Joey Negro.

Les années soixante et le début de la décennie suivante sont marquées en Angleterre par la recherche d’une identité pour la soul et le funk (voir le précédent épisode). L’apport de l’immigration issu des anciennes colonies, particulièrement caribéennes, amène cependant un souffle et une singularité aux productions nationales. Si les premiers succès soul sont plutôt classiques (The Foundations, Sweet Inspiration etc.), dans l’underground, des formations (Cymande) tentent de créer des ponts avec une musique à cheval entre le rock progressif et le funk, l’Afrique et les Caraïbes. 1974 marque l’émergence d’une production britannique assumée et authentique. Celle-ci culmine à la fin des seventies grâce à l’émergence d’une scène jazz-funk fertile aussi regroupée sous la bannière brit funk. Continuer la lecture de « Dance to the Music #4 : Brit Funk (1974-1985) »

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Les Rythmes Digitales, Darkdancer (Wall Of Sound)

Les chroniques anniversaire de l’été

L’année dernière, PIAS rééditait un des classiques du catalogue du label anglais Wall Of SoundDecksanddrumsandrockandroll de Propellerheads. L’album fêtait ses vingt ans et constituait l’un des rares long formats classiques du Big Beat au coté de la discographie de Prodigy, Fatboy Slim ou des Chemical Brothers. La structure belge n’a cependant rien prévu pour Darkdancer des Rythmes Digitales, sorti le 24 mai 1999, disque également estampillé Wall of Sound. Continuer la lecture de « Les Rythmes Digitales, Darkdancer (Wall Of Sound) »

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The Who, Tommy (Polydor)

Les chroniques anniversaire de l’été

Tommy The Who

Cinquante années et quelques semaines après sa sortie, Tommy demeure un disque encombrant, souvent pointé comme une catastrophe : le groupe rock adolescent formidable qui se rêve adulte et sombre ainsi dans la prétention, ouvrant la voie aux errances des années 1970 avant que n’arrive le salut par le punk. Autrement dit, l’affreux Tommy incarné par le chanteur Roger Daltrey, ses boucles et ses franges, qui entonne à Woodstock au premier degré certaines des graines de tout ce qui est censé foirer ensuite. Un opéra-rock inspiré par les prêches de Meher Baba, gourou du guitariste et leader Pete Townshend. Un truc trop sérieux pour être sérieux.

Cette histoire confortable, depuis qu’elle existe, est souvent racontée.

La vérité est forcément plus compliquée. Continuer la lecture de « The Who, Tommy (Polydor) »

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Dance To The Music #3 : Brit Soul, la playlist

Pour accompagner la lecture de l’article sur la Brit Soul, voici une playlist de 20 morceaux racontant l’évolution de la musique soul, puis du funk, en Angleterre, entre 1965 et 1974. Version jukebox ou playlist commentée, pour varier les usages. Continuer la lecture de « Dance To The Music #3 : Brit Soul, la playlist »

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Dance to the Music #3 : Brit Soul (1965-1974)

PP Arnold accompagnée par les Small Faces

Quand les Beatles sortent Love Me Do en 1962, le rock britannique n’a certainement pas l’aura de son équivalent nord-américain en dehors des frontières de l’île. La British Invasion a cependant vite pris une ampleur inédite, y compris aux États-Unis, inscrivant le pays européen comme l’une des grandes nations du genre, la seule capable de rivaliser avec les frangins du nouveau monde dans un duel esthétique relevé. Le cheminement de la soul, et plus généralement la musique noire de l’autre coté de la Manche n’a cependant pas été aussi immédiat. À quel moment les Britanniques ont su s’affranchir du modèle étasunien, s’approprier cette sweet soul music et développer leur propre esthétique ?  L’histoire commence avec les débuts de la Brit Soul, des années soixante au milieu de la décennie suivante. Continuer la lecture de « Dance to the Music #3 : Brit Soul (1965-1974) »