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The Knack, Get The Knack (1979, Capitol)

1979 fut l’année de la powerpop aux États-Unis. En quelques mois, les amateurs purent se procurer le premier album éponyme de The Beat (avec un ex-Nerves), Present Tense de Shoes et Get The Knack des Knack (en référence à un classique du Swingin’London). Ces trois disques sont désormais devenus des classiques du genre. Comme la new wave, la powerpop fut en partie vendue comme une alternative présentable au punk rock. Cependant, le genre musical précède la scène du CBGB. Les formations de la British Invasion (Beatles, Who, Move, Small Faces) posent les bases du style dès le milieu des années soixante et une première génération de groupes (Badfinger, Big Star, Raspberries, Blue Ash) apparaît dans la première moitié des seventies.  Continuer la lecture de « The Knack, Get The Knack (1979, Capitol) »

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Sous Surveillance : Food Fight

Food Fight
Food Fight

Qui ?

Adrien Daniel (chant)
Antoine Hue (basse, chœurs) également guitariste des Ready-Mades
Jérémy Guézennec (guitare), actuellement synthé ambient étrange dans Vieux Fantomas
Nicolas Mangin (batterie, choeurs ) également batteur chez Abuse et The Headliners Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Food Fight »

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Tim Boykin (Lolas) : « Où que je sois, je passe toujours pour un mec bizarre »

Tim Boykin (Lolas)
Tim Boykin (Lolas)

Pendant dix ans environ – de 1998 à 2008 – Lolas est apparu comme le condensé le plus parfaitement archétypal d’une certaine idée de la powerpop. Des mélodies immédiatement mémorables soutenues par des guitares agiles et puissantes, des refrains à tomber et des harmonies vocales capables de pourfendre les armures les plus hermétiques. Une langue morte ? Peut-être. Mais Lolas pratiquait cet idiome musical désuet avec cette insouciance naïve qui le métamorphosait, à chaque occasion, en un babil charmant. Alimenté dans une confidentialité presque scandaleuse – aucun des cinq albums publiés à cette époque n’a été distribué en dehors des USA et du Japon – le flot s’était soudain tari sans que l’on sache exactement pourquoi. Continuer la lecture de « Tim Boykin (Lolas) : « Où que je sois, je passe toujours pour un mec bizarre » »

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The Vapors, New Clear Days (1980, United Artists)

L’articulation entre les années 70 et 80 reste un moment particulier de la musique rock occidentale. Délimitée entre l’explosion du punk (1976) et l’assimilation des synthétiseurs par la pop mainstream (vers 1982-1983), cette demie douzaine d’années a, rétrospectivement, une saveur particulière. Qu’ils soient branchés machines ou sur les plus traditionnelles guitares électriques, nombreux furent les groupes en quête de nouveauté, contestant souvent l’héritage de leurs grands frères et, particulièrement, les déclinaisons progressives du rock. En parallèle du futur inventé par Kraftwerk et sa cohorte de disciples (Human League, OMD) ou la New Wave menée par SIRE depuis le CBGB (Talking Heads, Blondie), d’autres formations n’hésitèrent pas à se réapproprier le passé, notamment les années cinquante (Stray Cats, The Meteors) et soixante. Deux revivals secouent l’Angleterre à la fin de la décennie : le 2-Tone et le mouvement Mod.

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Cheap Trick, Cheap Trick (Epic)

1977, en pleine vague punk, sort le premier album de Cheap Trick, formation américaine de Rockford dans l’Illinois. Disque inclassable, il figure parmi les jalons de la powerpop mais n’en épouse cependant pas tout à fait les contours. Dès la pochette, le groupe exprime cette ambiguïté, la difficulté de les classer avec précision. Au centre, les beaux gosses Robin Zander (chant) et Tom Petersson (basse) sont accompagnés par les gueules iconoclastes de Bun E. Carlos (à gauche, batteur) mi-Hidalgo mi-Groucho, et Rick Nielsen (à droite), le guitariste au look d’écolier, connu pour avoir une guitare à cinq manches. Continuer la lecture de « Cheap Trick, Cheap Trick (Epic) »

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Glass Beach, The First Glass Beach Record (autoproduit)

Pochette de The First Glass Beach AlbumFace à la virtuosité d’artistes en plein étalage de leurs facultés, deux réactions peuvent sauter à la gorge : une viscérale crispation, trouvant son origine dans une sorte de mépris vaguement jaloux face à tant d’esbroufe mains-dans-les-poches, ou une bien plus sereine envie d’ouvrir grand les tympans pour ne rien louper de ce perpétuel bouquet final. La frontière est mince entre l’une et l’autre, tenant bien souvent à des pas-grand-chose, des attitudes imperceptibles, des jugements sans doute superficiels. Et c’est ainsi qu’à l’opposé d’autres projets pompiers et agaçants avec lesquels ils partagent pourtant la passion des grandes fresques indie-rock épiques et doucement indulgentes (Car Seat Headrest, entre autres), les américains de Glass Beach restent profondément attachants malgré leur tendance maladive à vouloir être trente groupes à la fois. Continuer la lecture de « Glass Beach, The First Glass Beach Record (autoproduit) »

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Bonnes feuilles : Christophe Brault, « Power Pop : Mélodie, Choeurs et Rock’n’Roll » (Le Mot Et Le Reste)

Power Pop Christophe Brault“Innocente, mais fatale. ” C’est une fois encore à cette double qualification, introduite en 1974 dans les pages de Phonograph Record Magazine pour évoquer les impressions ressenties à l’écoute de September Gurls de Big Star, que l’on finit par revenir lorsque les définitions génériques ne cessent de se dérober. Née au début des années 1970, de la volonté nostalgique de quelques adolescents américains de prolonger la concision mélodique des pionniers de la British Invasion – Beatles et Who en tête – dans une époque de dérives progressives et de stridences métalliques, la power pop n’a cessé de se développer dans de multiples directions au cours des cinq décennies suivantes. Aucun bilan de ces métamorphoses protéiformes n’existait encore en langue française. Un manque que vient combler l’ouvrage de Christophe Brault, Power Pop : Mélodie, chœurs et rock’n’roll. Continuer la lecture de « Bonnes feuilles : Christophe Brault, « Power Pop : Mélodie, Choeurs et Rock’n’Roll » (Le Mot Et Le Reste) »

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Fever B, The Lonely Sailor Sessions (Burger Records)

Les chroniques anniversaire de l’été

Dix ans à l’échelle de la musique représentent-ils quelque chose ? J’écoute encore avec le même plaisir des albums sortis il y a quarante (Undertones, The Knack), ou cinquante ans (Space Oddity de Bowie ou CTA de Chicago). Parfois nous avons  l’impression que ce passé étouffant ne laisse pas forcément le présent se faire une petite place. En dix ans, des carrières se sont défaites, le contexte politique a pas mal bougé et les genres musicaux à la mode aussi, malgré tout. Nous étions, en 2009, alors en pleine montée de la vague lo-fi, dont les grands noms se sont désormais éloignés (Ty Segall, Black Lips, Oh Sees, etc). The Lonely Sailor Sessions de Fever B est un peu le témoin de tout ça, il est surtout si représentatif du catalogue de Burger Records de cette époque. Continuer la lecture de « Fever B, The Lonely Sailor Sessions (Burger Records) »