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Stone face à Charden, Fuzz-ci, fuzz-ça ! (1966, réédition Pop Supérette)

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Si vous avez bien suivi, c’est un peu la suite du Mardi Oldie de la semaine dernière, parce que chez Pop Supérette, on a de la suite dans les idées. On vous avait quitté avec les fabuleux Boots et la réédition de leur super (là c’est pas un superlatif, c’est juste le nom du format d’époque) 45t, Vingt ans. Sur ce disque, il y a une chanson qui m’a bien plu (je l’ai même fait rentrer dans le hit parade de l’arrière-magasin), c’est Les gens sont méchants, imparable : eh bien, il est écrit par Eric Charden. Et Eric Charden, à la même époque, il écrivait des chansons et il rencontrait Stone, de son vrai nom Annie Gautrat. Ils ont un coup de foudre et ils se marient et vont voguer sur les vagues du succès. Continuer la lecture de « Stone face à Charden, Fuzz-ci, fuzz-ça ! (1966, réédition Pop Supérette) »

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Xavier Boyer, Soda Coda (Human Sounds)

La carrière solo de Xavier Boyer s’écrit, doucement mais sûrement, en parallèle de celle de Tahiti 80, groupe dont il est le chanteur. La formation normande construit, depuis plus de 25 ans, une discographie pop érudite aux atours séduisants. Tahiti 80 publie ainsi régulièrement – entre deux et quatre ans pour une nouvelle livraison – des albums qui ravissent leur fan base toujours présente et enthousiaste. Les échappées de Xavier se nichent alors dans les interstices. Continuer la lecture de « Xavier Boyer, Soda Coda (Human Sounds) »

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Purpur Spytt : un punk bricolo suisse frais comme la bise

Purpur Spytt
Purpur Spytt / Photo : Charlotte Mermoud

Depuis Glueams, Kleenex puis Liliput et bien sûr Grauzone, la Suisse s’est souvent distinguée dans la catégorie punk. Plus récemment, The Staches avait remis le pays à l’honneur et l’une de ses membres, Charlotte Mermoud, s’est échappée en solitaire, basse à la main, en fondant Purpur Spytt. Quelques productions communes avec ses potes de Maraudeur sous forme de split, un EP Nitpick et une compilation cassette chez les américains de Vacant Stare Records plus tard. Charlotte sortira le 22 Janvier son premier album Scavenges, Time-travels and Scrapbooks sur le label Mini Distro Label Records, fondé par Isumi de Sun Cousto. Continuer la lecture de « Purpur Spytt : un punk bricolo suisse frais comme la bise »

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Selectorama : Arnaud Le Gouëfflec

Arnaud Le Goëfflec
Arnaud Le Goëfflec

Heureux ceux qui comme moi ont eu la joie de trouver le livre Underground, Grandes prêtresses du son et rockers maudits au pied de leur sapin le 25 décembre dernier ! Voici typiquement le genre d’ouvrage qu’on ouvre pour ne plus le lâcher, porté par le plaisir compulsif d’aller de chapitre en chapitre. De quoi s’agit-il ? D’une remarquable petite histoire illustrée du rock de l’ombre, indispensable à tout obsédé musical, dont on se demande par quel mystère personne n’avait eu l’idée de l’écrire plus tôt. C’est en quelque sorte un excellent complément au Dictionnaire du rock de Michka Assayas – qui a d’ailleurs préfacé Underground -, mais consacré plus spécifiquement aux oustiders du rock, aux marginaux et déglingués en tous genres dont le succès n’aura jamais vraiment atteint le grand public. On peut aussi voir dans cet ouvrage, un lointain cousin du Dictionnaire snob du rock de Steven Daly et David Kemp, mais avec une place plus importante accordée aux dessins, brillamment exécutés par Nicolas Moog, dont le style rappelle celui des maîtres américains du comic book que sont Daniel Clowes et Charles Burns. Continuer la lecture de « Selectorama : Arnaud Le Gouëfflec »

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Minuit à midi, le clair obscur d’Astrel K

Astrel K
Astrel K / Photo : Liam Warton

Après une année de tournées tous azymuts en 2023 pour célébrer la sortie de leur magnifique et complexe LP Compact Trauma (Tough Love), les cinq londoniens Ulrika Spacek ne s’accordent presque pas de pause, puisque leur leader Rhys Edwards revient avec son projet solo Astrel K. Avec Darkness At Noon, premier single annonciateur de l’album The Foreign Department, attendu le 8 mars toujours chez Tough Love Records, tout porterait à croire que le soleil ne se lêverait pas de sitôt. N’allons pas chercher quelque métaphore saisonnière, ou même de sens caché dans le roman éponyme d’Arthur Koestler où un individu dénonce le totalitarisme, laissons-nous plutôt emporter par ce morceau idéal au tempo alangui et à la trompette détente, où la voix d’Astrel K nous dit « Je sais que je veux être vu, mais je déteste la plupart de ce qui sort de moi« . On a évidemment envie de lui dire qu’il a tort. Continuer la lecture de « Minuit à midi, le clair obscur d’Astrel K »

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Les Boots, Vingt Ans (1966, réédition Pop Supérette)

« On doit me prendre pour Pompidou,
je ne lui ressemble pas du tout »

Il y a quelques années dans les commentaires d’un blog, j’avais croisé le fer avec quelqu’un, lui affirmant que le disque chroniqué sur ce site me semblait difficilement crédible : tout était trop parfait, il s’agissait d’une compilation d’un groupe de Lyon des années 1980, inconnu dont l’esthétique était tellement parfaite et la musique tellement dans son jus que ça m’avait rendu parano au point que j’imaginais une entourloupe : des gens de maintenant avaient tout recréé, avec bon goût, et une connaissance fine et pointue des codes de l’époque (musique synthétique parfaite, polaroids délavés…). Tout sonnait tellement de façon incroyable que j’avais été troublé au point de faire part de mon effarement en public. J’avais été remis en place fermement, comme tout bon troll relou : tout cela existait vraiment, le pays n’avait pas déterré tous ses trésors. Et on n’était pas encore envahi de ce nuage radioactif au pouvoir divin (Satan !) qu’est le fameux IA et son corolaire des fameux fakes, vous imaginez mon état actuel de méfiance. Non, rassurez-vous, je me un peu suis assoup(l)i) : la preuve, à aucun moment, je n’ai douté de l’existence des Boots. Continuer la lecture de « Les Boots, Vingt Ans (1966, réédition Pop Supérette) »

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Les Playboys, Garagisme (Dangerhouse Skylab)

Les Playboys traversent les décennies avec une grâce que beaucoup doivent leur envier. Le groupe de Nice est fidèle au poste depuis plus de quarante ans. Mieux, les Playboys gardent le cap et creusent le même sillon, celui des 45 tours de garage-rock des sixties. Plus que les Nuggets ou les Back from the Grave, nos Français rendent hommage aux mythiques Pebbles Garagisme propose ainsi treize interprétations, piochées dans le répertoire nord-américain des années soixante, et un de leurs propres titres originaux. L’exercice de la reprise est souvent casse-gueule : l’équilibre est délicat, et peut facilement osciller entre l’hommage pénible et le contre-pied qui tombe à plat. Beaucoup de groupes garage revival s’y sont d’ailleurs cassé les dents ! Heureusement, la proposition des Playboys évoque plus (qualitativement) le premier album culte des Crawdaddys que beaucoup de tentatives plus hasardeuses. Continuer la lecture de « Les Playboys, Garagisme (Dangerhouse Skylab) »

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Chromatics, Night Drive (2007)

Où il sera forcément question de réinvention. Un art qu’ils ne sont pas si nombreux à dominer dans le milieu de la musique moderne. Sans prendre trop le temps de la réflexion, on pense immédiatement à The Beloved, quatuor anglais post-new-wave métamorphosé en duo hédoniste sur un album, le bien nommé Happiness (1990), qui pour avoir tutoyé d’un peu trop près le soleil, n’aura jamais la descendance qu’il aurait été en droit d’espérer. Ou Simian, autre groupe “classique”, adepte d’une pop déstructurée baignée de psychédélisme ouaté auquel peu de gens rendront Justice avant que deux de ses membres, Messieurs James Ford et Shaw, ne se décident à investir dans une Mobile Disco. Aujourd’hui, ces deux-là comptent parmi les producteurs les plus réputés de la planète et leurs noms suffisent à emplir les dancefloors. Et comme le hasard fait parfois bien les choses, dans leurs derniers coups de cœur, ces deux-là citent souvent ChromaticsContinuer la lecture de « Chromatics, Night Drive (2007) »