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Playlist Peter Hook : basse fidelité

Peter Hook, le bassiste démissionnaire de New Order n’est pas qu’un spécialiste du grand écart (et des quatre cordes) : chanteur, guitariste ou producteur, il a traversé près de cinq décennies musicales avec une aisance désarmante. Retour sur un parcours moins médiatisé que d’autres à travers une playlist dédiée.

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La groupie du bassiste

Peter Hook Memorabilia

The Peter Hook Signature Collection.

Le 26 décembre dernier, Peter Hook expliquait au magazine Rolling Stone pourquoi il avait décidé de vider son garage et de mettre en vente la majeure partie de ses souvenirs liés à Joy Division : « J’ai assisté à la mise en vente de la maison de Ian Curtis et à la mise en vente de la table de cuisine de Ian Curtis. Les gens sont prêts à se battre pour ça, et j’ai l’impression d’être comme un roi enfermé dans son château en train de compter son or. » La vente aura lieu le 2 mars prochain et un catalogue peut être commandé par correspondance, pour la modique somme de 12 livres sterling (20 livres si vous le préférez signé) – frais de port non compris.

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Portfolio : A moment with… December Square, Le Zèbre, 15 février 2019.

Emmanuel Tellier
Emmanuel Tellier (à droite) / Photo : Jean-Fabien

December Square : l’association des deux termes est suffisamment imprégnée de résonances poétiques pour que chacun y projette librement ses propres interprétations. Pour y reconnaître, par exemple – on ne se refait pas – le titre d’une des plus belles chansons de Teenage Fanclub qui, en 1991, célébrait avec une mélancolie étincelante ce mois si particulier – December – où la nostalgie de l’année qui s’achève croise fugacement les promesses des temps à venir. En créant cette nouvelle maison de musique, comme ils se plaisent eux-mêmes à la désigner, Pascal Blua, graphiste émérite, et Pierre Welsh, chanteur du groupe Oaks, ont bel et bien initié une aventure à la confluence du présent et du passé. Une tentative passionnée pour préserver et diffuser, à l’abri des modes, l’originalité exigeante de nouvelles créations musicales, artisanales et indépendantes. C’est ce que l’on pouvait découvrir vendredi dernier sur la scène du Zèbre de Belleville où se sont produits les deux premiers artistes à honorer cette année de leur présence ce gîte conçu à leur intention. Emmanuel Tellier y a interprété la belle collection de chansons qui accompagne son documentaire consacré à La Disparition d’Everett Ruess, ce jeune artiste et aventurier Américain dont les traces se sont perdues dans le désert de l’Utah en 1934. Venu de Brimingham pour célébrer l’occasion, Matthew Edwards, autre songwriter au style empreint de classe et de sobriété, a présenté quelques-unes des compositions d’un troisième disque attendu avec impatience pour le début du mois d’avril, tout comme Orouni, dont le nouvel album Partitions devrait sortir ce même mois chez December Square. Pour rendre compte de cette belle soirée, un portfolio signé Jean-Fabien, que l’on retrouvera de temps en temps dans nos pages.

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Requin Chagrin, Sémaphore (KMS Disques)

Il y a quatre ans, Marion Brunetto postait Adélaïde, une démo, sur soundcloud.  Requin Chagrin, le nom du projet est choisi un peu dans la précipitation. Il dessine pourtant en filigrane les contradictions inhérentes entre le succès et la délicatesse des chansons de Marion.  La trajectoire de Requin Chagrin marque en effet par sa singularité : après avoir publié le morceau sur la plateforme d’écoute et envoyé le lien à Laurent Bajon de La Souterraine, il s’en suit un crépitement médiatique aussi fascinant qu’inédit. Continuer la lecture de « Requin Chagrin, Sémaphore (KMS Disques) »

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FAME 2019 : Lords Of Chaos de Jonas Åkerlund

Maman j’ai pas raté la prison

« Lords Of Chaos » de Jonas Akerlund
FAME 2019
En partenariat avec le festival FAME

Depuis que des copies ont commencé à circuler, on dit déjà un peu tout et n’importe quoi sur Lords Of Chaos, adaptation cinématographique du livre culte et déjà controversé en son temps de Michael Moynihan et Didrik Søderlind sur la genèse et les faits divers qui ont instauré une mystique autour du Black Metal norvégien. Financé par Vice, qui n’en sont pas à leur première tentative d’appropriation culturelle, et réalisé par Jonas Åkerlund, ex Bathory – groupe à l’influence majeure sur nos petits camarades ; clippeur reconnu et parfois sulfureux (sic) pour Madonna, U2, Metallica, Lady Gaga, Rammstein et The Prodigy (Smack My Bitch Up, c’est lui), le film vaut pourtant plus que les critiques apocalyptiques qu’il génère au sein des cénacles concernés.

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FAME 2019 : Where Are You João Gilberto? de Georges Gachot

João Gilberto
Where Are You João Gilberto? de Georges Gachot
FAME 2019
En partenariat avec le festival FAME

Pour le commun des mortels amateurs de musique, João Gilberto n’est plus de ce monde… Probablement a-t-il passé la guitare à gauche comme Jobim dans les années 80 ou 90, auréolé de la gloire dont on marbre les héros de musée. Et pour cause, on est presque sans nouvelle du guitariste et poète considéré comme l’inventeur de la bossa nova. Si l’auteur de certaines des plus belles (et fameuses) chansons d’amour de ce répertoire était encore vivant, il serait admiré, invité et triomphant. Forcément, il donnerait encore de par le monde des concerts de prestige, comme Chico Buarque ou Caetano Veloso. Et pourtant, il n’en est rien : en 2019, João Gilberto vit tel un fantôme, reclus depuis 30 ans dans une chambre d’hôtel de Rio d’où il s’évade en de très rares occasions. Même au Brésil, personne ne semble se soucier de lui. Comme il le chantait jadis sur Doralice, « je préfère vivre seul, au son plaintif  de ma guitare. »

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FAME 2019 : A Bright Light, Karen and The Process d’Emmanuelle Antille

Karen Dalton
« A Bright Light, Karen and The Process » d’Emmanuelle Antille
FAME 2019
En partenariat avec le festival FAME

Disparue en 1993, dans sa maison de Woodstock et dans l’anonymat le plus complet, Karen Dalton n’aura finalement laissé qu’une très maigre discographie, puisque celle-ci ne comprend que deux albums officiels, It’s So Hard to Tell Who’s Going to Love You the Best (1969), son chef-d’œuvre, In My Own Time (1971), un disque plus inégal (même s’il contient la meilleure version connue du classique folk Katie Cruel), ainsi qu’une poignée de home recordings, sortis après sa mort et de plus ou moins bonne qualité. Pourtant, si modeste qu’elle soit, cette discographie aura suffi à transmettre l’essentiel, c’est-à-dire l’empreinte d’une voix unique, que beaucoup ont comparée à celle de Billie Holiday et qui, abîmée par l’alcool, les drogues et la vie, donne souvent le sentiment d’avoir affaire à une vieille âme ayant traversé les âges pour s’échouer dans une époque où elle n’aura, in fine, jamais vraiment réussi à trouver sa place.

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