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Climats #13 : Pavement, Toyen, Louis Malle

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #13 : Pavement, Toyen, Louis Malle »

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Sous Surveillance : Agit

Agit
Agit
Qui ?
Agit est composé de Robert Pawliczek que l’on connait également à travers son projet solo Bobby Would, mais aussi Pitva, Itchy Bugger & Privat et Zmil qui officie dans Pitva, Parasite Dreams, Autor, Ubel & Cetera.
Où ?
Vienne, Autriche

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Selectorama : Destroyer

Destroyer
Destroyer

Survivre à un disque qui a marqué au fer blanc une génération de fans de musique indépendantes n’est pas une tâche facile. Kaputt, sorti seize ans après les débuts de Destroyer, était alors considéré comme un étalon du cool et l’est resté depuis. Car Dan Bejar était déjà en dehors de tout calcul et des courants musicaux éphémères. S’ensuivit un changement de cap moins lyrique, musicalement toujours passionnant, mais en pente douce. D’où la surprise créée par Labyrinthitis, quinzième album de Destroyer, une œuvre de haute volée. New Order faisant partie de l’ADN du groupe, les influences ont beau rester les mêmes, Bejar n’hésite pas à les triturer, à les emmener sur le dancefloor avec une ambition que l’on ne soupçonnait pas jusqu’à aujourd’hui. Labyrinthisis est son disque le plus aventureux car il allie avec classe une évidence pop à une expérimentation sonore un peu crasse. Soit un condensé du meilleur de Destroyer depuis Poison Season, mais qui laisse entrer suffisamment de lumière pour vous donner envie de bouger plutôt que de déprimer au bout du troisième morceau. A l’occasion de ce nouvel album, Dan Bejar nous présente dix titres qui l’obsèdent. De Bill Evans, Fiver à Loscil, tous sont à l’opposé de la densité de ses propres morceaux, mais ils donnent une bonne idée de la quête émotionnelle qu’il cherche à retranscrire. Continuer la lecture de « Selectorama : Destroyer »

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Aldous Harding, Warm Chris (4AD)

Énigmatique et fragmentaire, la femme de trente ans qu’est Aldous Harding – Hannah de son prénom – compose sa partition baroque et déterritorialisée sans trop se soucier des modes, sans les négliger pour autant et en portant un respect infini et intime aux grandes compositrices-interprètes qui lui ont tracé la route, de Karen Dalton à PJ Harvey en passant par Chan Marshall. Bien emmitouflée dans sa veste matelassée, elle pourrait bien avoir quitté les couleurs du Dorset ou des plaines néo-zélandaises pour rejoindre la grisaille citadine, n’en subsisterait que le flou rosâtre brouillant les pistes d’un visage aux canons de beauté du XIXème siècle, pur, désuet et délicat, désormais rompu à l’âpreté industrielle. Contre vents et marées, la musicienne revient avec un quatrième album qui embarque un folk gracieux et joyeusement fragile toujours signé sur le label anglais 4AD et produit par l’austère et écorché John Parish. Pour ce nouvel album de 10 titres, le folk Hardingien a gagné en explorations sonores audacieuses, en facéties linguistiques et en fantaisie vocale. Continuer la lecture de « Aldous Harding, Warm Chris (4AD) »

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Kiss, Music From « The Elder » (Casablanca, 1981)

Là, j’allais dire tragique, mais cette pauvre bête était antivax et anti-masque. La disparition de Meat Loaf, même si elle agite à divers dosages de statines quelques souvenirs plus ou moins avouables, renvoie tout de même à quelques mémoires éparses, quelques génances devant des choix de cassettes dans les rayons discographiques d’une pré-adolescence peu glorieuse. Et qui mieux que les super(be)s héros de Kiss, alors à un point critique de leur carrière, après le velcro disco victorieux (Dynasty, 1979) et une lassitude des onguents colorés dont Afida Turner n’aura jamais idée (Lick It Up, 1983) pouvaient assimiler et tenter d’égaler en pure perte (mais non sans panache) avec quelques maladresses (et nonobstant 3 ans de retard) la pavlova improbable que fut Bat Out of Hell (Meat Loaf, 1977) ?

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Pierre Gisèle, Distorsion (Flippin Freaks, Safe In The Rain)

Ce n’est pas parce que je n’habite pas à Bordeaux que je vais me priver des conseils du disquaire du coin, Martial de Total Heaven. Un peu de prosélytisme, des rappels pour les étourdis, sur les réseaux, ça ne nuit à personne, la preuve, j’arrive deux mois après la bataille, mais on s’en fiche. L’EP, Distorsion de Pierre Gisèle est sorti fin janvier et je viens juste de tomber dessus. Pierre Gisèle est une chanteuse issue du collectif Flippin Freaks dont j’avais survolé les sorties jusque là sans accrocher, si ce n’est le J’ai raté ma vie du groupe Teeth, parce que ça parle de dentition, et que ça me touche. Continuer la lecture de « Pierre Gisèle, Distorsion (Flippin Freaks, Safe In The Rain) »

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Climats #12 : Rex, Gallen-Kallela, Pauline Mari

Marseille sous la neige.
Marseille sous la neige.

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You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #12 : Rex, Gallen-Kallela, Pauline Mari »

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Yann Debiak (Color Bars Experience / Lost Machine Orchestra) : « L’idée d’adapter les chansons d’Elliott Smith avec une formation classique me trottait dans la tête »

Yann Debiak
Yann Debiak

L’idée semblait intrigante ; la réalisation s’est avérée en tout point remarquable. En 2015, à l’instigation de Yann Debiak, une poignée de musiciens classiques français accompagnés de quelques interprètes américains – Troy Von Balthazar, Ken Stringfellow et Jason Lyttle – revisitaient sous l’étendard de The Color Bars Experience le répertoire d’Elliott Smith. Quelques performances mémorables et un enregistrement à la maison de la radio plus loin – merci Vincent Théval – l’aventure collective s’est prolongée. En 2017 d’abord, pour une série de concerts consacrés au Pink Moon, 1972 de Nick Drake. Ce printemps ensuite pour célébrer dignement – et avec un léger retard dû à la pause COVID – le vingtième anniversaire de The Sophtware Slump de Grandaddy en compagnie de Jason Lyttle. Rebaptisé pour l’occasion, The Lost Machine Orchestra s’apprête donc à redécoller pour une tournée d’avril. Pour apaiser un peu l’impatience – ou l’attiser, c’est selon – on a eu envie d’en discuter un peu avec le principal intéressé. Continuer la lecture de « Yann Debiak (Color Bars Experience / Lost Machine Orchestra) : « L’idée d’adapter les chansons d’Elliott Smith avec une formation classique me trottait dans la tête » »